• Qu'est ce que l'islamophobie ? c'est l'opposition à l'islamophilie, aux idées islamophiles !

    Qu'est ce que l'islamophilie ? rien d'autre que l'opposition à l'islamophobie, aux idées islamophobes ! l'islamophilie,c'est donc de l'islamophobophobie !

    Ils nous accusent, nous les islamophobes, d'être haineux, racistes !

    mais s'il y a une haine en nous, c'est seulement celle des idées islamophiles !

    exactement comme en vous, il y a la haine des idées islamophobes, puisque vous êtes islamophobophobes !

    parfaite symmétrie !

    vous voulez aller plus loin, nous accuser de haïr les musulmans et les islamophiles ?

    alors réciproquement, nous vous accusons de haïr les islamophobes ! et d'ailleurs, en les traitant de "racistes haineux", vous les insultez : voilà bien la preuve de votre haine!

    Vous et nous nous sommes égaux, ainsi parle la démocratie : si vous avez le droit de manifester votre islamophilie, par exemple en portant certains signes vestimentaires distinctifs, alors nous aussi nous avons le droit de manifester notre islamophobie, par exemple en portant certains T-shirts aux slogans islamophobes , et pourquoi pas des caricatures du Prophète de l'Islam!

    Mais ce droit ne nous est pas reconnu : si nous portons de tels T-shirts en public, nous subissons des attaques, des lynchages!

     alors que personne, et heureusement, ne s'attaque aux femmes voilées !

    C'est bien la preuve que les islamophobes ne sont pas racistes, alors que les islamophobophobes le sont ! aucune insulte ici, mais une démonstration, une argumentation irréfutable !

     Etre islamophobe, cela consiste à répondre oui à au moins une de ces questions :

    Êtes vous pour une égalité entre hommes et femmes ?
    Êtes vous opposé à la lapidation des femmes adultères ?
    Êtes vous pour l’école obligatoire pour les filles partout dans le monde ?
    Êtes vous pour une liberté totale de l’expression et de la presse ?
    Êtes vous pour la liberté de chacun de choisir sa religion ?
    Êtes vous contre les gouvernements et mosquées qui soutiennent les publications antisémites?
    Êtes vous opposé au port de la burqa dans les lieux publics, écoles … ?
    Êtes vous opposé à la ségrégation sexuelle ?
    Êtes vous contre la peine de mort pour les personnes (musulmanes ou non) qui se convertissent à une autre religion ?
    Êtes vous opposé aux “crime d’honneur” ?
    Êtes vous opposé aux relations sexuelles forcées ?
    Êtes vous opposé à la discrimination des homosexuels ?
    Êtes vous pour le droit à la critique des religions ?
    Êtes vous opposé à la polygamie ?

    Êtes vous opposé aux mariages des enfants ou aux mariages forcés ?
    Êtes vous opposé à l’ordre coranique de tuer les apostats et non musulmans ?
    Êtes vous opposé à des tribunaux de la charia en plus des tribunaux légaux ?
    Êtes vous opposé au coran qui affirme la supériorité des l'Islam sur les autres religions, des musulmans sur les non musulmans ?

    Etre islamophobophobe, c'est donc répondre non à toutes les questions ci dessus !

    symmétrie, toujours !

     le débat démocratique est alors clarifié, ainsi que le souhaite Caroline Fourest !

    chacun peut voir dans quel camp il est ! (on dit merci qui ?)

    au fond les islamophobes sont les héritiers de l'esprit des Lumières, quoiqu'ils ne les idolâtrent pas, sensibles qu'ils sont à la critique hégélienne de l'aspect limité et "seulement formel" de cet esprit, s'il ne s'élève pas à la Raison (Vernunft).

    Les islamophobophobes, eux, veulent faire régresser l'humanité à l'âge de pierre (comme le soulignent les grands intellectuels arabes que sont Tahar Ben Jelloun et Wafa Sultan):

    http://www.bivouac-id.com/2009/09/29/la-porsche-noire-le-play-boy-et-la-burqa-par-tahar-ben-jelloun/

    Prenant part à leur manière au Jihad universel contre les démocraties occidentales, guerre commencée il y a 14 siècles et qui s'est poursuivie jusqu'à notre époque (elel a fait rage notamment il y a 70 ans) :

    http://www.bivouac-id.com/2009/09/28/le-djihad-universel-la-guerre-mondiale-de-l%e2%80%99islam-radical-contre-les-democraties-liberales/

     les islamophobophobes continuent leur campagne de haine et de dénigrement systématique des islamophobes :

     http://blog.mondediplo.net/2009-09-17-Islamophobie-savante-islamophobie-politique

     cette haine nauséabonde, ces appels à la violence et au lynchage, et pour tout dire, ce RACISME éliminativiste , font froid dans le dos, et rappellent les heures les plus sombres de notre histoire!

    Tout se passe comme s'il y avait deux humanités, celle des islamophobes et celle des islamophobophobes, la seconde cherchant par tous les moyens à éliminer la première (Die Endlösung) !

    Mais les islamophobes n'ont pas à se cacher, à se "convertir", ou à s'assimiler pour plaire aux islamophobophobes ! ils sont chez eux en France, ne vous en déplaise Mr Gresh !

    car voici ce que dit ce monsieur :

    "Je ne reviendrai pas longuement sur les déclarations de Mme Badinter, mais un principe sous-tend son intervention : « ils », les musulmans, doivent se conformer aux lois du pays dans lequel ils s’installent. Le seul problème c’est qu’ils ne s’installent pas, « ils » sont là, ils sont français et "ils" vont rester et faire la France."

    Les islamophobes aussi vont faire la France, et ont aidé à la bâtir, car "ils" sont là, "ils" sont chez eux ; dans chaque famille islamophobe, il y a un ou plusieurs ancêtres qui ont fait Verdun, Montecassino, le débarquement en Normandie...et bien sûr Poitiers (mais ça, c'était il y a beaucoup plus longtemps !)

    Bien sûr, on tente de détourner le débat en renversant complètement les rôles, selon la stratégie bien connue du turnspeech , inventée par Goebbels, et utilisée par la littérature nazie pro-palestinienne au détriment des juifs :

    "A moins qu’on ne veuille les déchoir de la nationalité, comme le pouvoir de Vichy l’a fait avec les juifs. Tout le monde s’est réjouit que l’on ait refusé la nationalité française à une femme musulmane qui portait la burqa. Fallait-il, dans les années 1930, refuser la nationalité à des juifs loubavitch qui ne s’habillaient pas comme tout le monde et avaient de drôle de papillotes ?"

    Mais ceux qui veulent imiter Vichy, et faire disparaître entièrement la communauté islamophobe, ce sont surtout les islamophobophobes !

    (pour un exemple de turnspeech voir :  http://azls.blogspot.com/2009/09/operation-endlosung.html )

    Car qui veut modifier la loi pour rendre l'islamophobie (une croyance qui doit avoir sa place au même titre que les autres, en démocratie) passible des tribunaux ? qui veut priver les islamophobes de leur emploi s'ils veulent eux aussi mettreen avant leurs valeurs , en refusant par exemple de faire cours en Université devant des élèves voilées ?

    Les islamophobes ont besoin eux aussi d'un revenu, d'un salaire, pour manger, payer leur loyer, s'habiller,  rester propres ; dans les veines des islamophobes le sang est de la même couleur que dans celles des islamophobophobes : rouge !

    Alors ne doit on pas chercher plutôt à vivre ensemble, dans le respect mutuel, plutôt qu'à favoriser l' exclusion sociale et finalement l'élimination des islamophobes ?

    Pour cela, il faut d'abord comprendre le fossé, ou plutôt le gouffere, qui sépare les deux communautés.

    Le questionnaire donné plus haut insiste sur une des différences principales : les islamophobes sont favorables à la liberté individuelle de conscience, qu'ils appellent laîcité, et la mettent au dessus de l'égalité.

    les islamophobophobes lui préfèrent les valeurs communautaires, mettant l'égalité au dessus de la liberté. D'où souvent des dérives communautaristes chez eux..

    Mais cette différence (abyssale) se double d'une autre, au niveau de la conception que se font les deux communautés de l'universel, se rejetant mutuellement l'accusation de communautarisme, de particularisme  et de différentialisme.

    Selon les islamophobophobes l'universalisme consiste en un métissage culturel généralisé au moyen d'un chaos migratoire : "nous somems composites", ainsi que le dit fort bien Mr Gresh :

    «Les Arabes sont des Arabes, dit l’islamophobie savante, de peur qu’eux aussi ne soient grecs, comme nous le soutiendrons. Cela ne se dit qu’à la troisième personne : “eux les Arabes”, ceux qu’on désigne de loin, des banlieues aux universités, sur tout le trajet de l’islamophobie savante. Qui aujourd’hui peut dire : “Nous les Arabes” sans s’attirer les pires soupçons ? Raison de plus, aujourd’hui, pour que nous le fassions. Les Grecs, les Arabes. Et nous ? Nous les Grecs, bien sûr. Nous les Arabes pas moins. Mais nous les Latins, aussi bien que nous les juifs, nous tous les absents de la nouvelle Restauration, nous tous les autres, nous qui n’entrons pas dans les “synthèses”, “hélléno-chrétiennes” ou celles qu’on voudra, nous les composites. »

    Un tel universalisme (abstrait) s'appuie implicitement sur une pensée ensembliste : l'humanité ne peut être envisagée qu'en extension, comme un ensemble (mathématiquement parlant) composé de sous-ensembles (les peuples).

    Ils ne comprennent pas en quoi pourrait consister un universalisme alternatif, aussi sont ils prompts à accuser les islamophobes de "particularisme" : selon eux, ceux ci refuseraient d'envisager un ensemble global regroupant les divers ensembles que sont les communautés particulières (peuples, ethnies, etc..).

    Mais un universalisme alternatif, non ensembliste, est possible, un universalisme concret : l'universalisme catégorique, assis sur la pensée fonctorielle. Voir à ce sujet notre page :

    http://mathesis.blogg.org/page-universalisme_abstrait_ensembliste_et_universalisme_concret_fonctoriel-747.html

    Seule une évolution profonde des islamophobophobes, vers une plus grande tolérance, une meilleure acceptation de l'autre, pourra nous permettre de parvenir au vivre ensemble : mais il faudra en plus qu'ils admettent que l'universalisme abstrait, qui consiste à "mélanger" les divers groupes , ethnies, peuples, religions... sur un même sol, est un leurre, un piège terrible.

    ils devront renoncer à leur projet démentiel de bouleversement de la composition ethnique des populations de l'Occident, visant à créer un "homme nouveau"  : car on a vu quel fut le destin de tels projets, aussi bien en URSS qu'en Allemagne nazie ou en Yougoslavie des années 90.

    L'universalisme abstrait se termine toujours en purification ethnique, puis en ethnocide....


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  • Balzac est à mon sens le plus grand romancier de tous les temps, je le place pour ma part devant Proust, Faulkner, Thomas Mann ou Hermann Broch.

     Ou en tout cas au même niveau...


    "La comédie humaine" est à  la "Divine comédie", comme l'endroit à l'envers , et s'il fallait emporter un livre sur une île déserte ce serait : ces deux là !


    La conception développée ici de la "Mathesis universalis", qui vient accomplir et abolir les philosophies en les "relevant" en une science universelle qui serait la "science des sciences", donne le pas à ces dernières sur les arts (comme peinture, poésie, roman, etc...). Mais nous n'irions pas comme Platon jusqu'à bannir les poètes de la cité, ni jusqu'à jeter au feu dans un gigantesque "Farenheit 451" (comme le voulait Hume), les livres non écrits en langage formel mathématique sur des données strictement expérimentales.
    De fait, la philosophie en tant que "connaissance intégrale" (selon l'acception qu'en avait Brunschvicg, par exemple au début de "Modalité du jugement") , a affaire au "monde naturel" par l'entremise des sciences (des sciences dures, mathématisées) et au "monde humain" par l'entremise des arts; c'est en ce sens que la philosophie ne peut être selon nous qu'idéaliste, et que le matérialisme, dialectique ou pas, nous semble une impasse  s'il prétend dépasser son stade méthodologique-scientifique).


    Il n'est évidemment pas question de donner dans un article comme celui ci une idée même sommaire du "monde" véritablement créé par Balzac, ce nouveau démiurge... l'extrait que je voudrais faire partager aujourd'hui est tiré d'une des nouvelles les plus sombres, les plus désespérées et désespérantes (bien qu'il s'agisse d'une oeuvre de jeunesse) de toutes la Comédie humaine : "Une double famille".... comme nouvelle (mais beaucoup plus longue, il s'agit plutôt d'un roman)) très sombre on peut citer "La rabouilleuse", qui présente les aspects les plus noirs de l'âme humaine, ainsi que "La cousine Bette".
    L'intrigue de "Une double famille" tourne autour du comte de Granville, procureur général, marié à une femme "dévote" que l'obsession pour la religion rend absolument invivable et "destructrice" pour son entourage. Balzac s'est rapproché plus tard du catholicisme, mais ici il en donne une image peu favorable. Le comte mène donc une double vie, il entretient une maitresse, Caroline Crochard, de laquelle il a deux enfants, et qu'il "loge" dans un appartement parisien et dont il subvient aux besoins...mais cette maitresse succombe aux charmes d'un vaurien, Solvet, qui la met littéralement sur la paille, il s'agit ici d'une "passion amoureuse" qui amène Caroline Crochard à priver ses enfants de nourriture pour payer les dettes de son amant !
    les extraits que je vais donner sont tirés du dernier chapitre, il sont un parfait exemple de ce que certains critiques rabougris et médiocres appellent le "charabia" balzacien, et que moi j'appelle ses "coups de génie" : dans toutes les grandes oeuvres balzaciennes, c'est à dire à peu près toutes, il vient un certain moment où l'écriture semble "décoller à la verticale" et amener le lecteur dans un autre monde; de tels moments de lecture sont sans doute une préfiguration de la "vision mystique" dépeinte par Dante aux dernières pages de la divine comédie. Mais il s'agit d'une mystique, selon notre terminologie, complètement démystifiée !
    voici donc les extraits, qui nous dépeignent l'état de désespoir et de "mort complète dans la vie" atteint par le malheureux comte de Granville, on peut lire toute cette nouvelle "online" à l'adresse suivante :

    http://artfl.uchicago.edu/cgi-bin/philologic31/balzac_navigate.pl?balzac.6

    (et pour lite l'oeuvre complète :  http://www.paris-france.org/musees/balzac/furne/presentation.htm ,

     ou bien Wikisource : http://fr.wikisource.org/wiki/Livre:%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_de_H._de_Balzac,_I.djvu )

    "Dans les premiers jours du mois de décembre 1829, un homme dont les cheveux entièrement blanchis et la physionomie semblaient annoncer qu'il était plutôt vieilli par les chagrins que par les années, car il paraissait avoir environ soixante ans, passait à minuit par la rue de Gaillon. Arrivé devant une maison de peu d'apparence et haute de deux étages, il s'arrêta pour y examiner une des fenêtres élevées en mansarde à des distances égales au milieu de la toiture. Une faible lueur colorait à peine cette humble croisée dont quelques-uns des carreaux avaient été remplacés par du papier. Le passant regardait cette clarté vacillante avec l'indéfinissable curiosité des flâneurs parisiens, lorsqu'un jeune homme sortit tout à coup de la maison. Comme les pâles rayons du réverbère frappaient la figure du curieux, il ne paraîtra pas étonnant que, malgré la nuit, le jeune homme s'avançât vers le passant avec ces précautions dont on use à Paris quand on craint de se tromper en rencontrant une personne de connaissance. 

    -- Hé quoi ! s'écria-t-il, c'est vous, monsieur le président, seul, à pied, à cette heure, et si loin de la rue Saint-Lazare ! Permettez-moi d'avoir l'honneur de vous offrir le bras. Le pavé, ce matin, est si glissant que si nous ne nous soutenions pas l'un l'autre, dit-il afin de ménager l'amour-propre du vieillard, il nous serait bien difficile d'éviter une chute.

     -- Mais, mon cher monsieur, je n'ai encore que cinquante ans, malheureusement pour moi, répondit le comte de Granville. Un médecin, promis comme vous à une haute célébrité, doit savoir qu'à cet âge un homme est dans toute sa force. 

    -- Vous êtes donc alors en bonne fortune, reprit Horace Bianchon. Vous n'avez pas, je pense, l'habitude d'aller à pied dans Paris. Quand on a d'aussi beaux chevaux que les vôtres... 

    -- Mais la plupart du temps, répondit le président Granville, quand je ne vais pas dans le monde, je reviens du Palais-Royal ou de chez monsieur de Livry à pied. 

    -- Et en portant sans doute sur vous de fortes sommes, s'écria le jeune docteur. N'est-ce pas appeler le poignard des assassins. 

    -- Je ne crains pas ceux-là, répliqua le comte de Granville d'un air triste et insouciant. "

     

    Il s'agit donc du comte de Granville qui passe (sans le savoir) devant l'immeuble où vit sa maîtresse Caroline Crochard dans un grenier misérable, et en voit sortir le jeune médecin Bianchon, un des personnages les plus importants (et les plus "positifs", au sens de "bons") de la Comédie humaine. Les deux hommes ont une longue conversation en marchant dans Paris la nuit, voici ce que dit Granville à propos de ses enfants :

    " Mes enfants ! reprit-il avec un singulier accent d'amertume. Eh ! bien, l'aînée de mes deux filles n'est-elle pas comtesse de Vandenesse ? Quant à l'autre, le mariage de son aînée lui prépare une belle alliance. Quant à mes deux fils, n'ont-ils pas très-bien réussi ? le vicomte est Avocat-Général à Limoges, et le cadet est substitut à Versailles. Mes enfants ont leurs soins, leurs inquiétudes, leurs affaires. Si parmi ces coeurs, un seul se fût entièrement consacré à moi, s'il eût essayé, par sou affection de combler le vide que je sens là, dit-il en frappant sur son sein, eh ! bien, celui-là aurait manqué sa vie, il me l'aurait sacrifiée. Et pourquoi, après tout ? pour embellir quelques années qui me restent, y serait-il parvenu, n'aurais-je pas peut-être regardé ses soins généreux comme une dette ? Mais... Ici le vieillard se prit à sourire avec une profonde ironie. Mais, docteur, ce n'est pas en vain que nous leur apprenons l'arithmétique, et ils savent calculer. En ce moment, ils attendent peut-être ma succession. 

    -- Oh ! monsieur le comte, comment cette idée peut-elle vous venir, à vous si bon, si obligeant, si humain ? En vérité, si je n'étais pas moi-même une preuve vivante de cette bienfaisance que vous concevez si belle et si large... 

    -- Pour mon plaisir, reprit vivement le comte. Je paie une sensation comme je paierais demain d'un monceau d'or la plus puérile des illusions qui me remuait le coeur. Je secours mes semblables pour moi, par la même raison que je vais au jeu ; aussi ne compté-je sur la reconnaissance de personne. Vous-même, je vous verrais mourir sans sourciller, et je vous demande le même sentiment pour moi. Ah ! jeune homme, les événements de la vie ont passé sur mon coeur comme les laves du Vésuve sur Herculanum : la ville existe, morte. 

    -- Ceux qui ont amené à ce point d'insensibilité une âme aussi chaleureuse et aussi vivante que l'était la vôtre, sont bien coupables. 

    -- N'ajoutez pas un mot, reprit le comte avec un sentiment d'horreur. 

    -- Vous avez une maladie que vous devriez me permettre de guérir, dit Bianchon d'un son de voix plein d'émotion.  "

    -- Mais connaissez-vous donc un remède à la mort ? s'écria le comte impatienté. 

    -- Hé bien, monsieur le comte, je gage ranimer ce coeur que vous croyez si froid.  "

    La "mort" dont parle ici Granville, c'est la "mort dans la vie", qui forme aussi le thème du "Récit du vieux marin" de Coleridge .... tout simplement l'enfer, dans lequel tombent , "vivants" (en tout cas pour l'état-civil) nombre d'entre nous. Et ce par leur propre faute, c'est là la "culpabilité" dont parle Bianchon, qui n'a rien à voir évidemment avec les (pauvres et mesquins) "péchés" qui sont ceux de la populace , religieuse ou non. Cette "faute" là , qui est peut être le "péché contre l'esprit" dont parle l'Evangile, elle consiste à enterrer (ne pas faire fructifier) ses talents; manquer sa vie et s'en rendre compte, à l'âge où les "plaisirs de la chair" ne peuvent plus "cacher" la réalité de l'horreur de vivre....de vivre pour rien. Aussi le comte se trompe t'il de remède : ce n'est pas la "sensation" qui pourra soigner cette "maladie qui est véritablement à mort" : le désespoir (il faut ici compléter la lecture de cette nouvelle balzacienne par celle du "Traité du désespoir" de Kierkegaard).

    Si Granville vivait de nos jours, sans doute le verrions nous se rendre en Thaïlande pour "acheter l'amour".... et prendre ainsi un aller simple pour l'enfer !

    Ici éclate aussi  la nature secourable et altruiste de Bianchon, l'un de ces personnages admirables (comme on en trouve aussi dans "L'envers de l'historie contemporaine")... il va alors conter à Granville quelle est la situation de la malheureuse femme qu'il vient de soigner, et qui n'est autre que Caroline Crochard, la maitresse du comte, qui ne se doute pas des extrémités où elle est tombée:

    "Ecoutez, le grenier qui vous intéresse est habité par une femme d'une trentaine d'années, et, chez elle, l'amour va jusqu'au fanatisme ; l'objet de son culte est un jeune homme d'une jolie figure, mais qu'une mauvaise fée a doué de tous les vices possibles. Ce garçon est joueur, et je ne sais ce qu'il aime le mieux des femmes ou du vin ; il a fait, à ma connaissance, des bassesses dignes de la police correctionnelle. Eh ! bien, cette malheureuse femme lui a sacrifié une très-belle existence, un homme par qui elle était adorée, de qui elle avait des enfants. Mais qu'avez-vous, monsieur le comte ? 

    -- Rien, continuez. 

    -- Elle lui a laissé dévorer une fortune entière, elle lui donnerait, je crois, le monde, si elle le tenait ; elle travaille nuit et jour ; et souvent elle a vu, sans murmurer, ce monstre qu'elle adore lui ravir jusqu'à l'argent destiné à payer les vêtements dont manquent ses enfants, jusqu'à leur nourriture du lendemain. Il y a trois jours, elle a vendu ses cheveux, les plus beaux que j'aie jamais vus : il est venu, elle n'avait pas pu cacher assez promptement la pièce d'or, il l'a demandée ; pour un sourire, pour une caresse, elle a livré le prix de quinze jours de vie et de tranquillité. N'est-ce pas à la fois horrible et sublime ? Mais le travail commence à lui creuser les joues. Les cris de ses enfants lui ont déchiré l'âme, elle est tombée malade, elle gémit en ce moment sur un grabat. Ce soir, elle n'avait rien à manger, et ses enfants n'avaient plus la force de crier, ils se taisaient quand je suis arrivé. 

    Horace Bianchon s'arrêta. En ce moment le comte de Granville avait, comme malgré lui, plongé la main dans la poche de son gilet. 

    -- Je devine, mon jeune ami, dit le vieillard, comment elle peut vivre encore, si vous la soignez. 

    -- Ah ! la pauvre créature, s'écria le médecin, qui ne la secourrait pas ? Je voudrais être plus riche, car j'espère la guérir de son amour. 

    -- Mais, reprit le comte en retirant de sa poche la main qu'il y avait mise sans que le médecin la vit pleine des billets que son protecteur semblait y avoir cherchés, comment voulez-vous que je m'apitoie sur une misère dont les plaisirs ne me sembleraient pas payés trop cher par toute ma fortune ! Elle sent, elle vit cette femme ! 

    Louis XV n'aurait-il pas donné tout son royaume pour pouvoir se relever de son cercueil et avoir trois jours de jeunesse et de vie ? N'est-ce pas là l'histoire d'un milliard de morts, d'un milliard de malades, d'un milliard de vieillards ?  "

    jusqu'ici le comte ne sait pas qu'il s'agit de sa maitresse....il va l'apprendre à cause d'une inadevertance de Bianchon, et son état de désespoir, qui l'empêche d'éprouver aucune pitié pour cette femme qu'il a aimée, éclatera alors:

    " Pauvre Caroline, s'écria le médecin. 

    En entendant ce nom, le comte de Granville tressaillit, et saisit le bras du médecin qui crut se sentir serré par les deux lèvres en fer d'un étau. 

    -- Elle se nomme Caroline Crochard, demanda le président d'un son voix visiblement altérée. 

    -- Vous la connaissez donc ? répondit le docteur avec étonnement. 

    -- Et le misérable se nomme Solvet... Ah ! vous m'avez tenu parole, s'écria l'ancien magistrat, vous avez agité mon coeur par la plus terrible sensation qu'il éprouvera jusqu'à ce qu'il devienne poussière. Cette émotion est encore un présent de l'enfer, et je sais toujours comment m'acquitter avec lui.  "

    Et voici maintenant le passage où les pauvres critiques décèleraient ce qu'ils appellent le "charabia" de Balzac; l'un des extraits les plus beaux, les plus bouleversants, les plus sombres de la littérature de tous les temps : "l'inversion des valeurs bourgeoises" qui s'y manifeste (et qui ne plairait pas à Sarkozy), poussant le comte à ne donner quelques sous à un miséreux qu'à la condition expresse qu'il aille se saoûler avec, est l'indice , sans doute, de ce qu'ici Balzac touche aux fondements de la condition humaine.... la divine comédie trouve son achèvement en ce sens que l'enfer (ou le paradis) ne sont pas niés, mais mis à leur vraie place : en ce monde ci (le seul qui soit). D'une manière analogue, Badiou, à la suite de Husserl, parle de "résurrection", en une terminologie en apparence chrétienne, mais il s'agit ici d'une transmutation du "corps" du Sujet fidèle 2 (dans les termes de "Logique des mondes") et non pas d'un corps glorieux "après la fin des Temps"....

    les lignes qui vont suivre sont absolument .... je ne trouve pas de qualificatif pour les décrire. Ce serait profanation que de continuer le discours après elles....la nouvelle ne se termine pas sur elle, il reste un autre épisode où le comte se reprend, passe le "témoin" à son fils en lui recommandant de bien analyser le caractère de sa femme avant de l'épouser.... mais il s'agit évidemment d'une "retombée", après le sommet de l'extrait sur lequel nous allons finir... seuls seront "rassurés" par cette fin ceux qui peuvent être tranquillisés, à savoir les imbéciles....de façon analogue, Coleridge donne un vêtement "religieux" à son grand poème "Le récit du vieux marin"; mais les deux récits décrivent véritablement l'enfer réel de la "mort dans la vie", où tombent tant d'hommes et de femmes, surtout de nos jours, et surtout dans les pays soi disant "riches et évolués", cet enfer où se termine le mariage et l'amour. C'est pourquoi je ne saurais accepter la philosophie de Badiou , qui a pour une des ses quatre "conditions", l'amour entre homme et femme. L'Amour véritable, dont Thomas Mann demandait à la fin de la "Montagne magique" s'il s'élèvera un jour, nait au contraire , et uniquement, de la recherche de la vérité qui est la philosophie depuis Descartes.

    "En ce moment, le comte et le médecin étaient arrivés au coin de la rue de la Chaussée-d'Antin. Un de ces enfants de la nuit, qui, le dos chargé d'une hotte en osier et marchant un crochet à la main, ont été plaisamment nommés, pendant la révolution, membres du comité des recherches, se trouvait auprès de la borne devant laquelle le président venait de s'arrêter. Ce chiffonnier avait une vieille figure digne de celles que Charlet a immortalisées dans ses caricatures de l'école du balayeur. 

    -- Rencontres-tu souvent des billets de mille francs, lui demanda le comte. 

    -- Quelquefois, notre bourgeois. 

    -- Et les rends-tu ? 

    -- C'est selon la récompense promise... 

    -- Voilà mon homme, s'écria le comte en présentant au chiffonnier un billet de mille francs. Prends ceci, lui dit-il, mais songe que je te le donne à la condition de le dépenser au cabaret, de t'y enivrer, de t'y disputer, de battre ta femme, de crever les yeux à tes amis. Cela fera marcher la garde, les chirurgiens, les pharmaciens ; peut-être les gendarmes, les procureurs du roi, les juges et les geôliers. Ne change rien à ce programme, ou le diable saurait tôt ou tard se venger de toi. 

    Il faudrait qu'un même homme possédât à la fois les crayons de Charlet et ceux de Callot, les pinceaux de Téniers et de Rembrandt, pour donner une idée vraie de cette scène nocturne. 

    -- Voilà mon compte soldé avec l'enfer, et j'ai eu du plaisir pour mon argent, dit le comte d'un son de voix profond en montrant au médecin stupéfait la figure indescriptible du chiffonnier béant. Quant à Caroline Crochard, reprit-il, elle peut mourir dans les horreurs de la faim et de la soif, en entendant les cris déchirants de ses fils mourants, en reconnaissant la bassesse de celui qu'elle aime : je ne donnerais pas un denier pour l'empêcher de souffrir, et je ne veux plus vous voir par cela seul que vous l'avez secourue... 

    Le comte laissa Bianchon plus immobile qu'une statue, et disparut en se dirigeant avec la précipitation d'un jeune homme vers la rue Saint-Lazare"

     


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  • Le chapitre sur les "très grands nombres" du Coran est disponible ici en lecture libre :

    http://www.submission.org/french/longs_nombres.htm

    J'y ai réfléchi un peu plus , car il est très clair que des nombres aussi grands (12000 chiffres ou plus) nécessitent pour être manipulés toute la puissance de l'informatique moderne, et étaient hors de portée des gens qui vivaient il y a 14 siècles.

    J'appelle d'ailleurs le lecteur à essayer de se faire une idée, s'il le peut, de l'énormité impensable de ces nombres : pour prendre un ordre de grandeur un nombre comme un milliard de milliards de milliards (assez grand quand même : si vous avez ça sur votre compte en banque, plus besoin de travailler, et vous pourriez même renflouer largement la dette de la France) ne nécessite qu' un peu moins de trente chiffres !

    Donc, alors que les petits arrangements numériques puérils du texte coranique ont évidemment été machinés de main d'homme, ce qui est assez facile comme nous l'avons vu hier, ici il est impossible que cela soit le cas.

    Nous nous trouvons donc devant trois possibilités :

    -celle du surnaturel, qui est celle des propagandistes islamiques qui se livrent à ce genre de délires sur les "miracles mathématiques" ; écartons d'emblée cette hypothèse ! ce ne sont pas les fous qui vont diriger l'hopital !

    -celle de la fraude pure et simple : j'ai présenté quelques arguments en ce sens dans l'article d'hier....il faut dire que nos amis islamistes jouent sur du velours, car personne de sensé ne va aller vérifier les calculs, cela nécessite trop de temps et un équipement hors de portée de tout un chacun... on est donc forcé de faire confiance aux prosélytes islamiques, ce qui équivaut à peu près à ce que l'agneau fasse confiance au loup !

    -et enfin celle d'une "loi" toute naturelle.

    en fait je crois que la deuxième hypothèse est vraie en partie, et en tout cas, s'il s'avère que quelqu'un a réellement utilisé un ordinateur pour se livrer à ces calculs déments, il n'a pu le faire qu'en gaspillant de l'argent public dans un centre de recherches : belle mentalité !

    Mais la troisième hypothèse est juste aussi, comme je vais maintenant brièvement l'expliquer...

    en fait, nos intuitions à propos des nombres ordinaires, utilisés dans la vie de tous les jours, peuvent nous tromper quand on passe à des domaines numériques bien plus larges, ceux des très grands nombres, sans bornes précises du côté des nombres supérieurs (car de l'autre côté ils sont évidemment bornés par zéro).

    Ces intuitions correspondent au fait que pour les nombres ordinaires, les multiples de 19 représentent à peu près 5% des nombres: il y en a 5 en dessous de 100, 50 en dessous de 1000, etc....donc une faible minorité.

    Seulement si l'on prend comme domaine d'investigation l'ensemble N tout entier, donc tous les entiers naturels : 1,2,3....1000,....,1000000,....∞

    sans borne supérieure, ou bien même un ensemble encore plus grand (R, ou au delà, jusqu'aux prestigieux Alephs qui parait il ont rendu Cantor fou!)) alors ces intuitions s'effondrent, comme le savent tous ceux qui font des "calculs" à propos des grands cardinaux.

    Nous devons utiliser alors un langage probabiliste, et chercher quelle est la probabilité pour un nombre d'être multiple de 19 ? et celle de ne pas être multiple de 19 ? (ou bien d'un nombre premier p quelconque, ou bien d'un nombre non premier quelconque, etc...)

    Un raisonnement très simple nous permet de constater alors que les multiples de 19, à l'échelle de N,  sont "beaucoup plus nombreux" que les nombres qui "ne sont pas multiples de 19" (19 ou n'importe quel autre nombre premier). Ils sont en fait "infiniment plus nombreux".

     Aussi est il banal , si l'on fait un tirage vraiment aléatoire dans N, sans se fixer de borne définie, de tomber "presque toujours" sur un multiple de 19 (ou de n'importe quel nombre p premier) : ce serait le contraire, à savoir tomber "souvent" (pour en rester au stade intuitif) sur un non multiple de 19,  qui serait "miraculeux".

    Car prenons un nombre entier quelconque n.

     Le théorème fondamental de l'arithmétique nous apprend qu'il possède une décomposition unique en facteurs premiers, de la forme :

     

         n = p1k1 * p2 k2 *... * pr kr

     

    où les pi sont les facteurs premiers et les ki sont des entiers positifs.

    Exemple :   12 = 22 *3

                    100 = 22 * 52

    Un nombre multiple de 19 est tel que 19 apparait parmi les pi de sa décomposition, avec un exposant ki  supérieur ou égal à 1.

    Et les nombres non multiples de 19 sont évidemment ceux pour lesquels 19 n'apparait pas dans la décomposition ; on a l'habitude, pour des raisons de facilité d'écriture et de généralisation de certains raisonnements,  d'écrire ces décompositions en facteurs premiers comme des produits infinis s'étendant à tous les nombres premiers, mais dans lesquels tous les exposants sont nuls sauf un nombre fini d'entre eux:

     

                    n=  i  pi ki 

     

    où le produit s'étend donc à TOUS les nombres premiers (qui sont en nombre infini) mais où les ki sont tous nuls sauf un nombre fini d'entre eux. exemple : pour 100, tous les ki  sont nuls sauf celui correspondant à deux : k2 = 2, et celui correspondant à 5 : k5= 2.

    Les non multiples de p sont ceux pour lesquels le kp correspondant à p est nul; les multiples de p sont ceux pour lesquels k≥ 1

    On a alors une bijection entre l'ensemble des non multiples de p , que nous nommerons Np et l'ensemble des nombres , que nous noterons Mp,1 où l'exposant de p est de 1; cette bijection est simplement l'application qui envoie un nombre x sur le nombre obtenu en multipliant x par p :

     

            Np  → Mp,1  

             x  →  x*p

     

    Cela veut dire intuitivement qu'il y a "autant d'éléments dans Np et dans Mp,1 ".

    Mais l'ensemble des multiples de p est beaucoup plus large que Mp,1 : il comprend en outre les nombres pour lesquels p apparait avec l'exposant 2, puis ceux où il apparait avec l'exposant 3, etc... etc.. à l'infini.

     

    Nous avons donc une collection infinie d'ensembles disjoints :  Mp,1 , Mp,2 , .... Mp,k , etc... à l'infini ....

    attention, il n'est pas clair tout de suite qu'il soit disjoints, mais ils le sont bel et bien, il faut se rendre

    compte que par exemple Mp,k est l'ensemble des nombres dont la valuation p-adique est k

     

     Et évidemment ces ensembles sont tous en bijection les uns avec les autres, et avec Np

     

     par une bijection analogue à celle expliquée ci dessus, par exemple pour passer de Np  à  Mp,k  la bijection consiste en l'application :

      x → x * pk 

    "Intuitivement", cela veut dire que chaque Mp,j  a "le même nombre d'éléments" que Np (mais attention ce nombre d'éléments est infini, il faut donc faire attention pour raisonner avec et le manipuler, c'est pour cela qu'il est préférable de parler de bijection, et non pas de "même nombre d'éléments").

    De par les axiomes de calcul des probabilités, comme ces ensembles sont disjoints, leurs probabilités s'additionnent, et la probabilité qu'un nombre soit multiple de p est donc une somme infinie de probabilités

     toutes égales à un nombre que nous nommerons PNp , et qui est la "chance" qu'un nombre soit non multiple de p. Or comme les probabilités sont des nombres finis, compris entre zéro et 1 , cela n'est possible

    que si

     

       PN= 0   (la probabilité qu'un nombre soit non multiple de p est nulle, ou plutôt infinitésimale, négligeable)

     

    et

     

       Pp  = 1   (la probabilité qu'un nombre soit multiple de p est de 1 ou séparée de 1 par un ε, un infinitésimal: c'est un évènement quasi-certain)

     

    On pourra donner évidemment une rigueur formelle à ce raisonnement élémentaire en passant au cadre mathématique bien connu des ensembles mesurables et des sigma-algèbres : une sigma-algèbre sur N

     sera constituée par les ensembles Mp  de multiples de p, et de leurs complémentaires Np . On pourra aussi utiliser des probabilités plus "subtiles", faisant appel aux nombres non-standard de Robinson, ou bien

     même aux nombres p-adiques, qui permettent de manipuler les probabilités "infinitésimales" ou "nulles" , notamment pour la physique quantique, comme nous l'apprennent les travaux d'Andrei Khrennikov déjà cité sur ce blog.

    En faisant p = 19, on voit donc que si l'on se situe à l'échelon des "très grands nombres", où aucune limite supérieure n'est fixée, nos "intuitions" de la vie de tous les jours peuvent nous tromper. Sur n'importe quel intervalle borné, les multiples de 19 sont en minorité ; mais si l'on s'affranchit de la condition bornée, si l'on "tape" au hasard dans N, et c'est à celà que reviennent les tirages des "très grands nombres" sur le site islamique indiqué au début, alors ce sont les "non multiples" de 19 (ou de n'importe quel nombre) qui sont "bien moins nombreux", en fait infiniment moins nombreux (à l'échelle de N) , que les multiples de 19, et ont donc "beaucoup moins de chances " de sortir...

    Il n'est pas du tout extraordinaire de tomber à tout bout de champ sur des multiples de 19 en construisant des nombres de la façon indiquée sur le site islamique submission.org : c'est le

    contraire, le fait de tomber sur un nombre non multiple de 19, qui est très rare !

    ou, pour parler plus crûment (voire cruellement) :

    le miracle mathématique des très grands nombres du Coran, c'est encore une imposture faite pour tromper les naïfs ou les gens qui se laissent impressionner (à tort) par tout ce qui prend l'apparence "mathématique"

    Mais l'on comprendra que des gens qui se situent, non pas par delà le Bien et le Mal, mais "au delà de la probabilité", n'aient que faire des observations faites ici, voir par exemple les élucubrations d'un autre neuneu, Abdullah Arik:

    http://www.icsfrance.org/miracle_math/Probabilites.pdf

    http://www.islamicproductions.com/beyond.html

    D'autres veulent prouver l'existence d'Allah à un athée , et pour cela les probabilités, encore elles, sont mises à contribution : (j'ai envie de dire : pauvres athées martyrisés !)

    http://www.islam101.com/tauheed/provingGodExists.htm

    quant à ceux ci, ils sont vraiment très forts et "raflent la mise" : ils démontrent (d'après eux en tout cas) que même les déclarations islamophobes prouvent les "miracles du 19 en Islam" (prévenez vite le MRAP ! il ne faut surtout plus condamner l'islamophobie !) :

    http://www.wikiislam.com/wiki/19

    Je dois aussi, pour rester honnête, signaler que le site "submission.org" du, ou affilié au,  Dr Rashad Khalifa PHD (encore un docteur qui n'est pas docteur, comme ce gredin de Maurice Bucaille) est considéré par certains autres musulmans comme sectaire :

    http://www.algerie-dz.com/forums/archive/index.php/t-5698.html

    "@Sassouki, attention ce site est celui d'une secte :22: très active au USA et les preuves mathématiques présentées n’ont rien d’objectives.
    Si tu as déjà entendu parlé d'un denommé Rachad Khalifa, tu dois peut être savoir de quoi je parle.
    Il faut savoir que Rachad Khalifa est l’inventeur de la théorie 19 au milieu des années 70 mais son succès lui a monté à la tête et il s’est autoproclamé prophète; envoyé soit disant pour révéler ce grand secret (le chiffre 19 dans le coran).
    Cette secte :
    - Qualifier le reste les musulmans de mécréants :22:
    - Qualifier les hadiths de l’œuvre du diable,
    - Déclare comme faux deux versets du coran dans la sourate el-tawba le 128ème et le 129ème. :rolleyes:
    - Considère leurs prières avec le reste des musulmans (au hajj par exemple) comme non valide (à refaire).
    - et j'en passe..."

    le site, ou un site,  de Rashad Khalifa est ici, nous y retrouverons de "vieilles connaissances"...en fait tous ces imposteurs se recopient et se congratulent les uns les autres par ordinateur interposé...si ça peut les aider à vivre, je n'y vois pas d'inconvénient :

    http://www.rashadkhalifa.org/mathematical-miracle.html

     de toutes façons, un certain hadith prévoit que l'Islam de la fin des Temps (notre époque) sera partagé en 72 sectes.... et quant à moi je sais à quoi m'en tenir sur les fameux "miracles du 19"...


    2 commentaires
  • La propagande à propos des "miracles mathématiques" ou "scientifiques" du Coran est foisonnante, sur Internet ou ailleurs, qu'il me suffise de citer le nom du faux scientifique mais véritable escroc : le docteur Maurice Bucaille (qui n'était pas docteur).

    Avant de rentrer dans le "vif du sujet", et de parcourir un peu toute cette blogosphère nauséabonde, j'aimerais livrer tout de suite mon avis global sur la question :

    - il n'y a évidemment aucun miracle, ni dans le Coran, ni ailleurs...

    - aucune découverte scientifique moderne (c'est à dire : datant du 17 ème siècle ou après) n'a été anticipée dans le Coran, pour une raison bien simple : ces découvertes nécessitent l'appareillage expérimental ET le cadre mathématique adéquat (comprenant au moins la géométrie algébrique cartésienne et le calcul différentiel), qui tous deux n'ont été élaborés qu' à l'ère moderne, et en Europe.

    - par contre il y a indiscutablement , dans le Coran, des combinaisons voulues de lettres qui correspondent à ce que les propagandistes appellent pompeusement "miracle numérique ou mathématique", ou "message numérique divin" : c'est à dire en fait des arrangements de lettres et de mots ayant des valeurs numériques qui se répètent de manière remarquable et sont destinés à '"impressionner les ignorants", en leur faisant croire que seul une Intelligence infinie a pu combiner ces choses. 

     Or il est facile de voir que ces petits "jeux numériques", assez infantiles, n'ont rien de "divin" et qu'ils sont à la portée de n'importe quel être humain disposant du temps nécessaire. Ils ne réclament aucune connaissance mathématique et n'ont d'ailleurs RIEN de mathématique ni évidemment de scientifique. Le moderne "'sudoku", ou bien la construction de ce que l'on appelle des "carrés magiques" (ou rectangles, ou étoiles, ou autres "figures" magiques) , nécessite beaucoup plus d'intelligence et de patience, car il faut que les totaux en ligne et en colonne s'ajustent, alors que nous verrons qu'il n'y a pas ce genre de contrainte dans les puérils arrangements numériques du Coran. Et d'ailleurs il existe maintenant une théorie mathématique des carrés magiques, faisant appel à la notion de groupe (et sans doute aussi pour le sudoku, dont je ne suis pas très expert).

    En fait, l'origine humaine, qui est évidente, de ces combinaisons numériques, est une preuve supplémentaire de l'origine juive "ébionite" du ou des auteurs du Coran, ou au moins du Proto-Coran. Je pencherais pour le fait qu'ils aient été plusieurs, car ces fanatiques vont toujours en groupe, et les "constructions numériques" assez complexes ont sans doute été faites "en équipe", avec partage des tâches.

     D'ailleurs ceci n'est pas contradictoire avec ce que dit Joseph Bertuel : l'individu (le rabbin) qui a "approché" Mahomet et lui a enseigné le monothéisme abrahamique était sans doute unique, disons qu'il était le "chargé de relations publiques" du groupe de rabbins , du "collège invisible" comme ces sortes de sectes aiment à se faire appeler.

    C'est une preuve supplémentaire car les mêmes jeux numériques se retrouvent dans la Torah, sous la forme des "Grandes lettres" (des lettres de format plus grand que le reste du texte, la Torah commence par un grand "Beith", et il y a une grande lettre, un "VAV" si je me souviens bien, exactement au milieu du texte du Lévitique), ou bien avec la kabbale des lettres et des nombres : chaque lettre hébraïque, comme chaque lettre arabe, se voit attribuer un nombre, et l'on peut ainsi , par addition, doner une valeur numérique aux mots, groupes de mots, constater que certains mots ou groupes de mots ont même valeur , en tirer ou non des conclusions "métaphysiques" ; ces petits jeux sont assez infantiles et n'ont évidemment aucune valeur intellectuelle, ils n'impressionnent que les gogos sans culture mathématique ou scientifique...

    des auteurs contemporains ont essayé de faire la même chose avec les textes grecs (ceux de l' Evangile notamment) puisque chaque lettre grecque, comme c'est le cas pour bien des alphabets antiques, possède une valeur numérique, mais cela ne donne rien, ou pas grand chose : il est patent que les quatre Evangiles n'ont pas été composés avec le souci des arrangements numériques de lettres,  ce qui est à mon sens un argument EN LEUR FAVEUR : le SENS tout spirituel de l'EVANGILE  est bien au dessus de ces petits jeux puérils avec des chiffres et des lettres...

    Alors quels sont ils, ces "miracles", ou plutôt ces arrangements combinés de toutes pièces de nombres, du Coran ?

    tout tourne autour du nombre 19 !

    pourquoi 19 ? parce que c'est la valeur numérique du mot arabe "WAHID" qui veut dire UN ! un rappel de l'unité de Dieu, et de l'un des 99 Noms Divins : AL-WAHID (qui lui ne fait plus 19 mais 50) ! tout ça pour ça ? eh oui, il semble : tout ça pour ça ! cela ne vole pas très haut, vraiment !

    Voici des liens qui  indiquent les valeurs numériques (dites valeurs abjadiques) des lettres arabes:

    http://n.lapietra.free.fr/eveil2lame/Miracles/Mathematique_ValeursAbjadiques.htm

    http://www.esoblogs.net/Al-Simiya-La-Magie-des-Lettres.html

     mais comment être sûr et certain qu'il s'agit bien de la vraie valeur, voulue par Dieu (si l'on tombe dans ce grossier panneau de Dieu jouant aux chiffres et aux lettres) ? il ne s'agit que d'une tradition humaine, donc faillible !

    et d'ailleurs, dans la Qabbalah hébraïque, certains auteurs se sont singularisés en proposant d'autres systèmes de valeurs pour les lettres : ainsi Bardet et Dauge proposent de prendre pour chaque lettre son rang dans l'alphabet (en allant donc de 1 à 22, ou de 1 à 27 si l'on prend en compte les formes "finales" de cing lettres), et Raymond Abellio quant à lui propose un système entièrement nouveau en prenant pour valeurs les 22 diviseurs du nombre 360 en partant de 3 (sans compter 1 et 2 donc).

    Les deux systèmes donnent des résultats, eux aussi : mais entièrement différents évidemment de ceux obtenus avec le système "classique" ! alors lequel est le bon ? ou bien sont ils tous bons, chacun dans son domaine, comme l'assurent les auteurs cités ? mais gare alors à l'inflation de données et de "miracles" !

    Le système Bardet pourrait être adapté aux lettres arabes, mais pas celui d'Abellio, qui ne marche que pour 22 lettres. Mais on pourrait songer à d'autres systèmes, par exmple prendre les 22, ou 28, nombres débutant la série des nombres premiers, ou bien d'autres systèmes encore plus compliqués et faisant appel à des notions mathématiques bien plus élaborées, pour le coup, propres à impressionner encore plus les ignorants : j'ai ainsi pensé, à la suite de la lecture des travaux de l'auteur bien connu en "occultisme" et se faisant appeler Dom Neroman, à étudier le domaine de ce qu'il appelle les "roues magiques" , et qui correspond en mathématiques aux groupes multiplicatifs des corps premiers Fp (il y en a un pour chaque nombre premier); la notion de "racine primitive" ("primitive root") joue alors un rôle important, et il faudrait trouver un nombre premier ayant exactement 22 racines primitives (pour l'hébreu) ou 28 (pour l'arabe).

    Avis à ceux qui veulent se faire de l'argent facilement, car il y a de la demande en ce domaine de la littérature "ésotérique"...

    d'autres liens portant sur les "miracles mathématiques du Coran" : j'ai moi même glané et réuni des informations sur le Web ici :   http://mathesisvscoran.blogg.org/

     Passons aux choses sérieuses (c'est à dire aux grands délires) : ce lien est une source inépuisable de fou rire :

    http://www.submission.org/french/sommaire_miracle.htm 

    notamment le chapitre sur les "très longs nombres" : là , la longueur des nombres en question est au delà des calculs possibles à l'époque du Coran, et l'on se trouve donc soit face à des coîncidences, soit face à des méthodes de construction donnant toujours des multiples de 19 (c'est tout à fait possible) soit, plus simplement, à des faux grossiers : il faudrait vérifier que ces nombres sont bien divisibles par 19, et pour cela disposer d'ordinateurs spéciaux.

    Aller sur le sommaire général : http://www.submission.org/french/

    Là, un clic sur "De croire à savoir les miracles mathématiques coraniques et le Message du Pacte" vous permet de lire en format Word  le livre : "De croire à savoir" de Elarbi Bouqdib, où l'on trouve de nombreuses données. Le titre est évidemment une mauvaise plaisanterie : ce livre n'apporte aucun savoir sur les nombres en tout cas, ce qui est du ressort de la théorie mathématique connue comme théorie des nombres, et qui est l'oeuvre des mathématiciens européens, comme Fermat.

    Le livre "Décryptage scientifique du Coran" de Nicolas Lapietra peut être téléchargé ici :

    http://n.lapietra.free.fr/eveil2lame/Telechargements/TelechargementLivre.htm

    en format pdf, de 512 pages.

    On y retrouve, page 213 à 220, les 22 "grands nombres"....comme je l'ai dit plus haut, nous serions idiots de gaspiller la plus petite seconde à propos de résultats qui sont invérifiables sans l'équipement adéquat (mais que l'on ne me demande pas de croire sur parole ces menteurs pathologiques que sont les propagandistes islamiques).

     Mais voici quand même un petit détail qui porte à émettre de sérieux doutes sur toute la méthode : prenez tous les grands nombres qui dans leur construction font intervenir le nombre total de versets du Coran, qui est ici annoncé comme valant 6234. font appel à cette donnée les grands nombres numéro 8, et 11 à 14.

    Le seul ennui est que d'autres sources donnent un autre nombre total de versets pour le coran, et les variations peuvent être importantes selon les façon de recenser et de "répartir" les lettres :

    http://www.blogg.org/blog-78970-billet-1073999.html

    "Nombre de versets: selon les Mecquois: 6219 versets

    selon les gens de koufa: 6236 versets

    selon les gens de bassra: 6204 versets

    selon les gens du cham : 6226 versets

    Ce désaccord est dû à leur divergence dans la coupure des versets lors de la lecture

    Nombre de mots : 77439 mots

    Nombre de lettres : 340740 lettres"

    le nombre 6234 pourrait à la rigueur être dérivé de 6236 en enlevant deux versets "frauduleux", comme expliqué dans le livre... par contre c'est incompatible avec les nombres des mecquois, des gens de bassra ou de Cham...

    qui croire ??

    Autre exemple où la fraude et l'imposture musulmane est évidente : le 10 ème grand nombre (page 215 du livre de Lapietra)

    la terminologie est ambigüe et floue, ce qui est le signe d'une escroquerie intentionnelle : ce Nicolas Lapietra est un véritable gangster !

    "Collons les numéros de versets pour chaque sourate" : cela veut dire qu'il fait la somme des numéros, il aurait très bien pu le dire clairement; exemple : la première sourate a 7 versets, donc il fait la somme des nombres de 1 à 7, qui par la formule bien connue Sn  = n*(n+1) /2 donne : 1+2+...+7 = 28

    pour la seconde sourate cela donne bien 286 * 287 /2 = 41041.

    Puis la somme totale de numéros de versets est annoncée comme étant égale à 333410  ! (ce qui est douteux au vu du nombre des sourates dépassant 100 versets)

    mais alors pourquoi devient elle 33410 au 12 ème grand nombre, quelques lignes plus bas ???

    et au 8 ème grand nombre, page précédente 214, il devient 333140 !!!

    tout cela n'est pas sérieux !

    Le même Lapietra a fait un site tout à fait virulent "Eveil de l'âme" :  http://www.eveil-de-l-ame.net/  (où l'obscurantisme et l'idolâtrie sautent aux yeux dès l'entrée, puisque la vie y est décrite comme "épreuve" menant soit aux délices soit au supplice cruel)

    Enfin, last but not least, vient le livre "Science pour l'heure : le Soleil se lève à l'Occident" du "mathématicien" Farid Gabteni, qui peut être téléchargé sur le site de Lapietra (http://n.lapietra.free.fr/eveil2lame/Telechargements/TelechargementLivre.htm)

    soit sur le site CIRS Centre international de recherche scientifique (qui n'a rien de scientifique, à part la liste des journaux mathématiques  qu'il donne pour faire bonne mesure, mais qui n'ont rien de commun avec lui):

    http://www.cirs-tm.org/indexfrench.htm

    Cliquer sur "Livres" pour accéder au livre de Farid Gabteni ....qui a au moins le "mérite" de ne pas faire appel, ou très peu, aux valeurs numériques "abjadiques" des lettres , et de se contenter de compter les lettres, les mots, les sourates, ce qui permet de vérifier facilement les résultats annoncés.

    Alors où est il, ce nombre 19 ? partout ! mais soulignons quand même que le mot UN (WAHID) ne renvoie à 19 que pour la langue arabe ; pour l'hébreu, ce serait 13 (EHAD) ! que penser du caractère prétendûment "mathématique" de résultats qui dépendent du langage employé ?

    Il faut assurément en penser du mal : la récurrence fréquente du nombre 19 indique assurément une "volonté", mais qui n'a rien à voir avec une volonté "divine" ou même "surnaturelle"; tout cela est à la portée d'un groupe d'humains, et même d'un seul être humain, même sans calculatrice!

    Passons en revue quelques résultats de Gabteni , pour nous assurer que tout cela ne "casse pas des briques".

    La basmala (les quatre premiers mots du Coran : "bismi'llah al-rahman al-rahim") a 19 lettres ! bien ! c'est noté !

    par contre j'ai fait la somme des valeurs numériques de ces lettres , cela ne donne pas un multiple de 19 ! dommage ! sinon d'ailleurs Gabteni l'aurait claironné comme un grand miracle !

    J'ai ainsi fait un nombre de tests similaires : chaque fois qu'il ne dit rien à propos d'un calcul qui vient tout de suite à l'idée, c'est que clea ne donne pas un multiple de 19...cela ne colle pas avec le "Grand Message" !

    La première sourate où la basmala n'apparait pas en début de sourate, et la seule de tout le Coran dans ce cas, est la sourate 9.

    commentaire de Gabteni : chaque fois que le nombre 9 ("neuf") apparait dans le coran, cela annonce du neuf...

    je préfère ne rien dire ! vu que la langue arabe n'a rien à voir avec la française !

    une autre sourate se distingue en rapport avec la basmala, c'est la sourate 27 des Forumis, où la basmala apparait dans le texte, au verset 30 : c'est la seule où ce soit le cas !

    Or entre la sourate 9 et la sourate 27 il y a 19 sourates (en comptant les deux sourates 9 et 27) !

    Cela ne me parait pas difficile de disposer les sourates de façon à ce qu'il en soit ainsi.

    De même avec la sourate 96, "Le lien", que nous avons commentée ici (elle est la première sourate dans l'ordre chronologique) : elle compte 19 versets ! et alors ? ces gens là savaient compter jusqu'à 19, où est le miracle ? et entre elel et la dernière du coran, il y a 19 sourates ...là encore ce n'est pas bien difficile de disposer les sourates de façon à ce qu'il en soit ainsi !

    Mais ça se complique : nous avons parlé du verset 30 de la sourate 27, eh bien il y a aussi trente nombres différents qui apparaissent dans le texte du Coran.

    Le rapport semble assez lâche, entre ce trente et le numéro 30 du verset !

    Dans l'ordre de la vulgate, le nombre 19 est le dernier à apparaitre, au verset 30 de la sourate 74 qui dit : "sur elle dix neuf".

    mais dans l'ordre de la révélation, ou ordre chronologique, il est le premier à apparaitre, puisque cette sourate devient alors la sourate numéro 4.

    Autre fait : la somme des trente nombres différents qui sont cités dans le Coran est de 162146, soit 8534 multiplié par 19.

    Résumons la problématique : il n'est pas certain que tous les faits que nous venons d'énumérer soient tous intentionnels, mais même s'ils le sont, il n'y a rien là de difficile à organiser pour un homme muni de patience !

    et ce diagnostic reste vrai si nous ajoutons les deux faits suivants, signalés par Gabtni :

    -du verset 30 de la sourate 27 au verset 30 de la sourate 74 on compte 2337 versets, ce qui est un multiple de 19 : 2337 = 123 * 19

    - si l'on dispose 27 au dessus de 74, les deux nombres peuvent se lire aussi bien dans le sens horizontal que vertical  :   

                                                                                                                               

    27  
    74  

     

    Nous pourrions continuer encore longtemps à aligner ainsi des occurrences de fait du nombre 19; mais ce qui semble évident , c'est que clea n'est pas bien difficile à mettre en oeuvre : un fait en appelle un autre, par exemple , même dans le cas le plus difficile, si nous voulons que le nombre de versets entre le verset 30 de la sourate 27 et celui de la sourate 74 soit un multiple de 19, il nous suffit de compter patiemment jusqu'à 2337, cela est tout à fait du domaine du concevable.

    Là où cela deviendrait vraiment difficile, c'est dans le cas où nous devrions tenir compte de contraintes annexes, comme dans les mots croisés ou au sudoku.

    Mais ce n'est absolument pas le cas ici, puisque nous sommes libres d'élaborer à notre guise les occurrences de 19 que nous voulons voir se produire.

    ainsi par exemple, si nous avions voulu renoncer à cette contrainte de 2337 versets, nous aurions pu le faire sans que cela nuise à l'impression d'ensemble...

    Je considère donc que le diagnostic d'ensemble est certain : les nombreuses appparitions du nombre 19 et de ses multiples ont été voulues, et cela n'est pas difficile à réaliser...en aucun cas cela ne nécessite d'être un "Dieu".

    Bien au contraire : la conception de "Dieu" comme un calculateur de génie, Tout puissant, qui sous-tend les travaux de Gabteni comme ceux des autres, cette conception est profondément idolâtre et anthropomorphique.

    Là encore nous avons la confirmation d'un fait que nous avons maintes fois observé sur ce blog :

     l'Islam, de quelque façon qu'on le prenne, est le comble de l'athéisme !

     

     


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  • http://www.fdesouche.com/articles/68121

    « Les Occidentaux, ça n’a pas de réalité. Personnellement, je ne souhaite pas être un occidental. Chacun est libre de faire ce qu’il veut. Moi, ça ne m’intéresse pas. Je veux pas être un blanc catholique. Je veux pas être avec Sarkozy. Donc je préfère être un noir athée. »

    Jean-Luc Mélenchon – 30 Aout 2008 – Université d’été du PS – La Rochelle

    La réponse, en avance de 80 ans, de Léon Brunschvicg :

    «L'homme occidental, l'homme suivant Socrate et suivant Descartes, dont l'Occident n'a jamais produit, d'ailleurs, que de bien rares exemplaires, est celui qui enveloppe l'humanité dans son idéal de réflexion intellectuelle et d'unité morale. Rien de plus souhaitable pour lui que la connaissance de l'Orient, avec la diversité presqu'infinie de ses époques et de ses civilisations.

    Le premier résultat de cette connaissance consistera sans doute à méditer les jugements de l'Orient sur l'anarchie et l'hypocrisie de notre civilisation, à prendre une conscience humiliante mais salutaire, de la distance qui dans notre vie publique comme dans notre conduite privée, sépare nos principes et nos actes.

    Et, en même temps, l'Occident comprendra mieux sa propre histoire: la Grèce a conçu la spéculation désintéressée et la raison politique en contraste avec la tradition orientale des mythes et des cérémonies.

    Mais le miracle grec a duré le temps d'un éclair. Lorsqu'Alexandre fut proclamé fils de Dieu par les orientaux, on peut dire que le Moyen Age était fait.

    Le scepticisme de Pyrrhon comme le mysticisme de Plotin ne s'explique pas sans un souffle venu de l'Inde. Les "valeurs méditérranéennes", celles qui ont dominé tour à tour à Jérusalem, à Byzance, à Rome et à Cordoue, sont d'origine et de caractère asiatique......

    quant à l'avenir de l'Occident, il n'est pas ici en cause : une influence préméditée n'a jamais eu de résultats durables, et prédire est probablement le contraire de comprendre.

    Toute réflexion inquiète de l'Européen sur l'Europe trahit un mauvais état de santé intellectuelle, l'empêche de faire sa tâche, de travailler à bien penser, suivant la raison occidentale, qui est la raison tout court, de faire surgir, ainsi que l'ont voulu Platon et Spinoza, de la science vraie la pureté du sentiment religieux en  chassant les imaginations matérialistes  qui sont ce que l'Occident a toujours reçu de l'Orient»

    Mélenchon a sans doute pris  "une conscience humiliante mais salutaire, de la distance qui dans notre vie publique comme dans notre conduite privée, sépare nos principes et nos actes". Mais il en a refusé, justement, l'aspect salutaire, en voyant sans doute que "l'Occident n'a jamais produit, d'ailleurs, que de bien rares exemplaires" de cet "homme occidental" qui "enveloppe l'humanité dans son idéal de réflexion intellectuelle et d'unité morale."

    Mélenchon est un paresseux et un pleutre : devant la hauteur de l'idéal proposé, il y a 80 ans, par Léon Brunschvicg, idéal qui au fond se confond avec celui du "christianisme des philosophes", il préfère démissionner, se cacher la tête sous le sable, se réfugier dans la folie douce qui consiste à dire :

    "Je veux pas être un blanc catholique. Je veux pas être avec Sarkozy. Donc je préfère être un noir athée."

    Personne de sensé et de fier ne veut "être avec Sarkozy" ! mais il y a de multiples manières de s'opposer à Sarkozy et au sarkozysme, qui est en gros une sorte de "surréalisme adapté par Monsieur Jourdain".

    Et surtout Sarkozy ne doit pas devenir un prétexte pour refuser d'être ce que l'on est, pour abdiquer toute fierté...

    Je suis par exemple d'accord avec le  petit dictateur iranien pour dire que les français méritent mieux que le président actuel: cela ne fait pas de moi un supporter du régime des ayatollahs !

    Les Noirs, les vrais, ne vont pas vous porter aux nues, Monsieur Mélenchon : ils ont un terme pour les blancs sans fierté dans votre genre, ils les appellent "wiggers", et ce n'est pas vraiment laudatif....et si un jour l'Occident est plus islamique que catholique, vous verrez bien si l'on vous laissera être athée à votre guise !

    d'ailleurs ne seriez vous pas un peu raciste et islamophobe sur les bords, Monsieur Mélenchon ? car vous refusez, implicitement, d'être un arabe musulman ! présentez immédiatement vos excuses à la oumma islamique, Monsieur Mélenchon: votre collègue raciste Hortefeux a bien été partager un dîner de rupture de jeûne, lui !

    Mais peut être Jean-Luc Mélenchon était il "complètement noir" le soir où il a prononcé ces propos d'arrière sallede banquet de vignerons...dans ce cas il devrait aller voir le film qui vient de sortir : "Le dernier pour la route" !


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