• L'erreur fondamentale de TINA

    Apocalypse 13

    La bête qui monte de la mer

    13.1   Et il se tint sur le sable de la mer. Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème.

    13.2   La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité.

    13.3   Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête.

    13.4   Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à  la bête, et qui peut combattre contre elle?

    13.5   Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois.

    13.6   Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel.

    13.7   Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation.

    13.8   Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau qui a été immolé.

    13.9   Si quelqu'un a des oreilles, qu'il entende!

    13.10 Si quelqu'un mène en captivité, il ira en captivité; si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée. C'est ici la persévérance et la foi des saints.

    *****************************************

    TINA, vous vous rappelez de cette charmante jeune femme ?

    T.I.N.A. = there is no alternative

    ça roule vers le meilleur des mondes... circulez, y a rien à voir, faite nous confiance...de toutes façons vous ne pouvez rien faire d'autre...pas d'alternative à la mondialisation heureuse et galopante !

    souvenez vous aussi du fameux discours d'Arthur Jensen dans "Network" de Sidney Lumet, dont j'ai déjà parlé ici :

    http://www.blogg.org/blog-30140-billet-network_de_sidney_lumet___the_world_is_a_business-1116212.html

    http://www.youtube.com/watch?v=rOXjqFxM8bg&feature=related

    Je me la représente, Tina, comme une de ces jeunes et brillantes "executive women" qui semblent vouloir croquer le monde comme une...pomme ? ou une poire ? ou bien une orange ? "la terre est bleue comme une orange" (Eluard).

    Tina est efficace, c'est là son moindre défaut, et elle a les dents longues (pour manger quoi, on se le demande) mais la réflexion méditative n'est pas son fort : perte de temps !

    Aussi ne s'étonnera t'on pas qu'elle commette des erreurs, qui toutes découlent d'une erreur fondamentale , frappant de nullité la totalité de son discours (ce qui n'est pas grave, puisque celui ci est inarticulé, donc inaudible) :

    il y a toujours une alternative, au moins : la violence, la mort.

    Il existe des théorèmes très précis dans ce qu'on appelle la "théorie des jeux", qui démontrent que sur le long terme, mieux vaut pour une communauté obéir aux règles de la rationalité et de la coopération, plutôt que de vouloir jouer "chacun pour soi" : c'est assez flou, comme formulation, je le sais bien, mais de toutes façons ces théorèmes ne sont pas mon propos aujourd'hui..

    je me bornerai à souligner que c'est important, contrairement à ce que l'appellation "théorie des jeux" pourrait faire supposer : non seulement la théorie des décisions économiques et militaires est basée dessus (voir les travaux de john Nash), mais aussi toute la théorie de la science et de l'enquête rationnelle, puisqu'il existe, par exemple chez Jaako Hintikka, une théorisation de la vérité assise sur un modèle inspiré de la théorie des jeux : on appelle cela "game theoretic semantics", la science étant conçue comme un jeu entre la Nature et la communauté des scientifiques...

    On peut donc affirmer, si l'on tient compte de ces travaux et de ces résultats, que pour toute communauté, et donc pour l'humanité, il est plus malin de s'entendre en obéissant aux normes de rationalité dégagées par les sciences, humaines ou "naturelles", que de se faire la guerre, militaire ou économique, afin de s'enrichir aux dépens de l'autre : sur le long terme, c'est une stratégie gagnant-gangant, c'est à dire que tout le monde y gagne.

    Oui, seulement voilà, cette exaltante conclusion est immédiatement frappée de nullité, sinon en théorie, du moins en pratique, à cause d'un simple fait , connu de tous : le fait que l'homme est mortel !

    Tout le monde y gagne sur le long terme, d'accord, oui mais.... à long terme nous sommes tous morts (Keynes). 

    Dans la vie, telle que nous la connaissons, et surtout telle que nous la "pensons" (sous les auspices de la pseudo-pensée sociologisante et relativisante qui se donne pour la pensée indépassable de notre temps) il y a des gagnants et des perdants, mais ce n'est pas comme au jeu d'échecs ou de go, on ne se lève pas à la fin de la partie pour ranger la table de jeu et les pions avant de se serrer la main...

    Et surtout, dans la vie (actuelle) il est beaucoup plus facile et fréquent de tricher, parce que les règles y sont beaucoup plus lâches, moins formalisées, que par exemple au jeu d'échecs...

    et pourtant on peut emprunter au jeu d'échecs une "image" qui dit bien ce qu'elle veut dire : un mauvais joueur, s'apercevant que la partie est perdue, peut s'emporter et renverser l'échiquier par terre...

    Dans la "vie réelle" (ou plutôt si peu "réelle", car ne tenant aucun compte de la seule "réalité" qui est Dieu) cela prendra une forme un peu, beaucoup, plus grave : par exemple celle de ce dingue qui a ouvert le feu cette nuit en Virginie et que la police traque...

    ou bien, celle de ces individus "dépressifs" qui prennent le volant et empruntent l'autoroute à contre-sens, par temps humide...

    L'homme "irrationnel" peut toujours se retirer du jeu, dans la vie comme aux échecs, en brisant l'échiquier, ou lui même...

    Ceci s'appelle : la pure violence, qui est toujours possible, et qui consiste à faire voler en éclat les règles du jeu, ou de la rationalité, et les corps..

    Et Eric Weil oppose fort justement, dans "Logique de la philosophie", la Raison  à la pure violence, personnifiée selon lui par Adolf Hitler, qu'il appelait son seul Maître : il voulait dire par là que la violence pure du nazisme, qu'il avait fuie en 1933 pour venir en France, lui avait "enseigné" , de façon négative, ce qu'est le pôle opposé à la violence : la Raison.

    La philosophie est la recherche de la Vérité au moyen de la raison, elle est donc, elle et elle seule, refus de la violence.

    Les prétendues "lois de la Nature" (qui prennent de plus en plus la forme de symétries mathématiques) que cherche, et trouve, la physique (newtonienne, lagrangienne, hamiltonienne, relativiste puis quantique), sont l'analogue des "règles" du jeu d'échecs ou de go pour les joueurs : quelqu'un qui croirait (comme cela se trouve dans les versions vulgaires de la science et les philosophies "matérialistes" ou "naturalistes" de drugstore qui en dérivent) ressemblerait à ce joueur d'échecs qui s'imagine qu'il EST, en tant qu'être de chair, la même chose que ses pièces sur l'échiquier, et qu'il va mourir  dès que son Roi sera mis échec et mat.

    Et c'est bien une telle folie qui s'est produite à partir du 18 ème siècle, et de l'émergence d'interprétations de plus en plus naturalistes, puis "matérialistes", de la science... seulement la différence est que le joueur d'échecs est démenti par la réalité, il voit bien qu'il reste en vie même si son roi est mis "échec et mat"...

    tandis que la folie matérialiste, où nous sommes tous plongés aujourd'hui, rien ne peut la démentir, aucun arbitre "divin" ne vient siffler la fin de la partie, la seule façon de sortir de ce rêve, ou plutôt de ce cauchemar éveillé, est un éveil, obtenu par un très dur travail spirituel, celui de la philosophie véritable, que bien peu ont la force et le courage d'accomplir... et d'ailleurs ceux qui se nomment "philosophes" font tout autre chose que ce travail en vue de l'éveil : bien souvent même, ils s'enrôlent au service de l'athéisme matérialiste et de sa sophistique !

     Au fond, qu'est ce que TINA, en qui nous personnifions la mondialisation actuelle, qui devrait plutôt être appelée "démondialisation" voire démonisation ?

    Elle est l'héritière, ou le dernier stade, de la folie "naturaliste" que nous venons de décrire. Elle et intégralement et littéralement folle, et c'est pour ça qu'elle est incapable de réfléchir (ce qui n'est possible que par le "don" de l'Esprit, du Principe, de Dieu), elle "croit" et fait croire à ceux qui la servent que les règles sont intangibles et "absolues".

    C'est cela l'idolâtrie qui est la marque de l'Esprit du Temps : porter à l'absolu (pseudo-absolu, en fait) ce qui n'est que convention d'ordre "sociologique", règles d'un jeu social ou économique même mondial...

    TINA ne "voit" pas l'alternative qui est toujours possible, celle de la violence et de la mort (celle que mettent en oeuvre les terroristes islamiques qui se font sauter eux mêmes) pour une raison simple : elle EST elle-même violence, et MORT.

    C'est l'évidence que nous met sous les yeux un film que j'ai commenté il y a quelques années : "La question humaine" :

    http://www.blogg.org/blog-64760-billet-la_question_humaine__ou_la_lumiere_fossile_de_la_shoah-664822.html

    «"On tente de montrer que l'époque moderne s'est construite dans la lumière fossile de la Shoah; elle est empreinte de sa violence" : ainsi s'exprime Nicolas Klotz, réalisateur du film qui vient de sortir sur les écrans, "La question humaine".»

    Qu'est ce que l'Occident actuel, comment se présente t'il ?

    comme une figure inédite de la MORT, ainsi que la décrit de manière prodigieuse Michel Henry à la fin de son ouvrage sur le destin du communisme, où il adapte la légende de celui qui se rend à Samarcande pour fuir la mort, à Samarcande où il est "écrit" qu'il doit la rencontrer...

    au fond, nous devenons fous parce que nous ne lisons plus la Bible, ou plus de la manière dont il faut la lire, notamment quand elle parle de ces "lois" non écrites mais intangibles que nous devons chercher au fond du coeur, en rentrant en nous mêmes..

    et les différentes idolâtries qui sont nées de là (jusqu'à la dernière, l'Islam) ont consisté à confondre l'esprit et la lettre, à croire que des lois humaines provisoires seraient ces "lois divines" indicibles, qu'il faut chercher "dans le coeur".

    J'ai dit "jusqu'à la dernière l'Islam" ... c'est peut être faux! car la "dernière" idolâtrie, c'est celle de TINA, qui apparemment ne sort pas de la Bible, qui s'y oppose radicalement... mais c'est peut être là un faux semblant, et ce n'est pas une coîncidence si Tina marche main dans la main avec l'idolâtrie islamique..

    car les deux procèdent de la même façon : en portant à l'Absolu (qui n'appartient qu'à Dieu) ce qui est relatif, en construisant de toutes pièces un pseudo-absolu...

     aussi comprend on la haine de TINA envers le christianisme et la philosophie véritables, et son apologie de la "tolérance" envers l'Islam comme envers le matérialisme athée qui en est apparemment le contraire...mais j'ai déjà démontré ici que l'Islam est un athéisme et un matérialisme radical...

    TINA et l'Islam, ne seraient ce pas les deux Bêtes dont parle l'Apocalypse ?

    Cette haine, nous pouvons et nous devons l'appeler de son nom : misosophie (et beaucoup de ceux qui s'autoprocalament "philosophes" devraient en fait s'appeler "misosophes", le premier d'entre eux et le plus dangereux étant Alain Badiou, qui de plus a le culot de se vêtir d'oripeaux platoniciens et de se présenter comme l'adversaire des sophistes "antiphilosophes"modernes comme Wittgenstein , alors qu'il est le premier d'entre eux !!).

     terme  que nous empruntons à un livre prodigieux et qui fera date, que je viens d'acquérir, mais j'en parlerai sous peu ici ou sur l'autre blog : http://leserpentvert.wordpress.com :

    "La Vérité captive ; de la philosophie" par Maxence Caron

    http://ab2t.blogspot.com/2009/11/merveilleuse-conference-de-maxence.html

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Maxence_Caron

     Oui, ce livre ne peut que nous "interpeller" comme on dit, nous spécialement qui avons fait ce blog où nous nous réclamons d'une pensée de l'immanence radicale.

    Car Maxence Caron voit dans l'obsession unilatérale de la pseudo-pensée de l'époque "outre-moderne", favorable au fluent, au devenir, au transitif, à l'immanence, et refusant toute transcendance, tout Principe, toute référence à l'être, l'origine de notre situation terrible, celle  d'esclaves de Tina...

    Levons pour finir une équivoque : Tina serait elle incarnation du Féminin, annonce de la fin des idéologies patriarcales ou masculines et du règne de la Femme ?

    On comprendra que ce n'est certainement pas pour me donner un teint "politiquement correct" que je réponds : NON !

    Tina est l'incarnation (systémique, idéologique) de la pensée "lunaire", s'élevant contre les conceptions dites "solaires"...et ce n'est pas un hasard si l'Islam est de nature lunaire, et le christianisme de nature "solaire" : deux conceptions absolument irréconciliables !

    Les conceptions du monde de nature lunaire privilégient le fluent, l'héraclitéisme bon marché, le relatif, le passif, le souple, le changeant, le "sentimental" sur le "rationnel", le "féminin" si l'on veut, mais cela ne se rapporte pas obligatoirement aux femmes et aux hommes empiriques : il y a des femmes solaires, et des hommes lunaires.

    TINA est le pôle Nature, prakriti, qui se seait émancipé du pôle solaire, Esprit, "purusha".

    Cela est impossible ? et pourtant cela est le cas, et nous avons suggéré qu'il faut  voir l'origine de cette pathologie monstrueuse , non pas comme le croient Guénon et Garaudy dans l'Occident moderne, mais dans l'interprétation "folle" de la science qui a "oublié" le Sujet constituant de cette science.

    Ou plutôt, où le sujet s'est oublié lui même, et s'est emprisonné dans cette "prison" objective des "lois de la nature" , qu'il a lui même bâtie, en jetant la clé, c'est à dire en se réduisant lui-même  à une ...subjectivité (individuelle).

    La bête qui monte de la terre

    13.11 Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon.

    13.12 Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie.

    13.13 Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes.

    13.14 Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait.

    13.15 Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués.

    13.16 Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front,

    13.17 et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.

    13.18 C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante-six.


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