• Vers les années 1815-1820 s'est produit en France un épisode assez trouble, et ce n'est pas par exagération que je le dis "balzacien" : il forme en effet l'un des évènements inspirateurs de l'un des plus grands romans philosophiques de la Comédie Humaine : "La recherche de l'Absolu". On sait que Blazac était très féru de martinisme et d'ésotérisme (voir par exemple "Séraphita") et il est hors de doute qu'il ait connu la pensée de Wronski. Que l'on relise le roman, à la fin, lors des tout derniers développements, le regard de Balthazar Claes (l'alchimiste, à la recherche de l'Absolu) tombe sur un entrefilet " Découverte et vente de l'absolu par un mathématicien polonais". Et c'est alors qu'il a son illumination et meurt en criant "Eureka"

    En fait l'épisode est réel : Wronski se trouvait désargenté et avait trouvé un (riche) disciple, le banquier Arson, auquel il avait promis monts et merveilles. Mais ce dernier se plaignait de ce que son "maitre" lui avait certes enseigné une "méthode pour apprendre" mais pas ou peu de savoirs "positifs". A la fin Wronski le mit en face d'un terrible dilemne : soit il lui "faisait une situation", soit il devrait renoncer aux leçons d'absolu ! Arson, affolé et désespéré de perdre son maitre, accepta de signer des reconnaissances annuelles de dette jusqu'en 1830 ou au delà, pour une somme assez énorme pour l'époque. Mais revenu chez lui, il trouva sans doute que l'Absolu, que Wronski lui avait définitivement permis de "trouver", ne valait pas la somme déboursée : le Christ valait il les trente deniers ? toujours est il qu'il refusa d'honorer les traites signées, d'où une série de procés que lui intenta le philosophe du Messianisme.

    Un chroniqueur de l'époque donne dans un numéro de 1831 du Figaro un tour plaisant, qui n'aurait sans doute pas déparé un roman de Balzac sur les journalistes,  à la scène : "L'un avait l'absolu et était pauvre comme Job, l'autre était riche comme Crésus mais n'avait pas l'Absolu. A la fin le premier se retira, plus riche de 300 000 francs, et l'autre était content car il avait l'absolu, mais il était ruiné".

    C'est à la fin du procès intenté par Wronski (après que plusieurs "occultistes" aient tenté de faire pression sur le pauvre Arson) que se situe l'épisode célèbre connu sous le nom "épisode du OUI et du NON"que je veux rapporter, non pas à cause de son mystère pittoresque (encore que ...) mais parce qu'il prend à mon avis un sens qui touche aux sujets abordés ici. Wronski frappa un grand coup en mettant encore une fois Arson en face d'un choix cornélien (un "point à traiter" dirait Badiou) : "est ce que OUI ou NON les leçons de Wronski lui avaient permis d'accéder à l'Absolu ? si Arson répondait NON, Wronski s'engageait devant le tribunal à lui rendre son argent en totalité. S'il répondait OUI il renonçait à son argent".

    Or le mystère se situe ici : Arson répondit OUI, alors que rien ne le forçait à le faire (on aura compris que j'écarte ici les influences occultes ou "inconscientes"et tout ce genre de calembredaines, je laisse ça à Freud, Lacan ou à Madame Soleil). Prenant acte de ce dénouement inopiné et absolument inexplicable, le tribunal décida que Wronski pouvait garder l'argent déjà touché, mais que les traites restant à courir seraient annulées!

    Alors maintenant passons à l'explication qui est selon moi la bonne de ce fait en apparence inexplicable (ou bien explicable par la psychologie humaine, autant dire donc inexplicable).

    Elle découle tout naturellement de la thèse que j'ai développée ici, selon laquelle "Dieu", ou l'Absolu, se confondrait avec le chemin qui mène à lui et que parcourt la Raison humaine (individuelle ou collective) tout en s'identifiant d'ailleurs à ce chemin. "Je suis la Voie, la Vérité et la Vie" ."Le chemin continue mais il n'y a plus de voyageur" clame Attar dans le "Langage des oiseaux". L'Absolu s'identifie à la recherche de l'Absolu ! L'Absolu est sujet, et Résultat. C'est aussi le fond de la phénoménologie hégélienne. C'est aussi l'identité de l'Etre et du Savoir, de Wronski et de Schelling. Sauf que l'élément Savoir prend le pas sur l'élément Etre.

    Le "Oui et le Non" introduit par Wronski (qui est analogue à la notion de point de Badiou) possède à mon avis un sens bien plus profond que le simple choix binaire , qui serait en somme l'ancêtre de notre cybernétique fondée sur le 0 et le 1. Il ne s'agit de rien de moins que d'introduire le disciple (donc en l'occurrence Arson) dans l'élément de la Pensée susceptible de vérité et de fausseté, la Pensée rationnelle donc, la Raison, donc d'après moi et ainsi que je l'ai démontré : le seul Absolu possible.

    Bien entendu, Wronski a dû habiller cela de tout un vocabulaire peuso-philosophique à la sauce kabbalistique, propre à impressionner le gogo qu'était le banquier et à lui faire cracher son or. Mais l'or (rationnel) caché sous le plomb (occultiste), la substantifique moelle, doit être ce que je viens de dire ici : Wronski n'a pas menti à son élève, il l'a véritablement introduit à l'Absolu par ce "oui ou non" qui n'est autre que l' objet Omega d'un topos, ce qu'on appelle "l'objet Vérité". Objet qui se résume à l'ensemble {0,1} dans le cas classique du topos des ensembles. Il l'a bien introduit à l'absolu puisque il l'a introduit à la pensée possédant une valeur de vérité, qui n'est autre que l'Absolu tout en étant la recherche de l'Absolu (du savoir absolu, de la connaissance vraie).

    Alors redescendons du logique à la psychologie, si vous voulez. Qu'a t'il bien pu se passer dans l'âme d'Arson quand ce terrible dilemne, semblable à la question posée par le sphinx à Oedipe, lui a été adressé ?

    rien d'autre qu'une épouvante devant l'abîme que l'autre ouvrait sous ses pas !

    Soit il répondait "non", mais alors il affirmait implicitement que la Raison, la pensée susceptible de "vrai ou faux", n'avait aucune valeur absolue mais simplement une valeur "opérative et utilitaire" : il se trouvait propulsé, pauvre homme du 19 ème siècle, vers l'avenir, à peu près deux siècles en avant, vers nos parages puants de talk shows, journaux télévisés ,"on ne peut pas plaire à tout le monde" (pas à moi en tout cas!) et autre festivus du loft. Vers nos enfers relativistes post-modernes! notre gouffre, notre caverne, notre cercueil bien aimé ou tels de nouveaux Draculas nous nous préparons pour un hypothétique réveil "round midnight".

    Soit il répondait "Oui" et restait un homme, un homme délesté de 300 000 francs, mais un homme. Pas un zombie post-moderne.

    Homo mathematicus aurait il supplanté homo faber et homo credulus pour aboutir à Homo Festivus Festivus, le dernier homme, notre contemporain ? il semble, il semble...mais l'antidote donnée par Brunschvicg est là qui sauve de l'abîme : que nous importe "l'humanité en extension", à nous qui connaissons "l'humanité en compréhension" ? que nous importe l'holocauste nucléaire, à nous qui sommes établis dans la seule éternité qui vaille, celle du "maintenant", de l' éternel présent ?

    Redevenons vulgaires et cyniques, puisqu'on l'exige de nous : s'il répondait "Non" il perdait tout, s'il répondait "Oui" il perdait 300 000 francs. Nouvelle version du pari pascalien, sauf qu'ici il ne s'agissait pas d'un pari sur une vague promesse pour le "post mortem" mais d'un Savoir démonstratif indubitable. Wronski avait dû lui démontrer (sous une autre forme) ce que j'ai démontré ici : à savoir, qu'il existe bien un Dieu, un absolu, et qu'il n'est autre que la Pensée Infinie par laquelle Hegel nomme aussi Dieu : la "source de vérité" qui nous meut, la Raison. Dans le langage du messianisme wronskien, la Raison absolue qui donne à l'humanité la possibilité (ou pas!) de procéder à son auto-création (ou de s'effondrer dans l'animalité). Kojève et Fukuyama, avec leur "fin de l'Histoire", ne disent pas autre chose.

    Ou encore : soit il acceptait le choix forcé par Wronski, ce qui voulait dire (en leur langage codé que ne pouvait pas comprendre le tribunal, mais les tribunaux ont ils encore quelque chose à faire là dedans ? rappelons nous que nous sommes en 1820, l'homme post-moderne, "festivus festivus" et "antifacho sur rollers" avec son "envie de pénal" n'a pas encore paru sur la scène) qu'il admettait qu'il est un Absolu unique qui est justement à l'oeuvre dans le fait qu'on puisse répondre par oui ou par non. Mais alors s'il entre dans ce choix, cela veut dire qu'il entre dans la carrière de l'absolu, donc qu'il a déjà répondu "OUI". Donc il est forcé de répondre OUI. Car s'il répond NON, cela signifie qu'il répond NON tout en ayant toujours déjà répondu OUI. L'Absolu s'effondre dans la pusillanimité de la simple présence animale, du "ceci" singulier. Mais alors il ne peut plus répondre à l'appel, ni même être appelé. Il a sauté hors de son nom, celui qui lui a été donné justement par celui qui l'a mis sur cette voie. Mais on ne peut pas sauter dehors, justement. Ce qui peut seffondrer c'est le "hors concept". Mais lui est dans le Concept, puisque justement il a été initié par Wronski. Donc la réponse est forcée par le fait même qu'il y ait la question. Et cette question ne peut lui être adressée que parce qu'il est entré pour toujours dans la "terre des questions". L'être il est vrai s'identifie ici au Savoir, en ce que l'inconsistance logique (le fait de répondre non alors qu'il a toujours déjà répondu oui) s'identifie avec l'anéantissement de l'être.

    Oedipe n'était autre que le Sphinx lui même.

    Il n'a sans doute pas fallu longtemps au banquier Arson pour faire son calcul et choisir la seule case concevable : celle du "OUI" (exactement l'inverse du choix laissé aux français en 2005 donc).

    C'est cela, la Sagesse forcée de Badiou  (ou encore la Voie de l'homme rusé de Gurdjeff). Qui n'a rien à voir avec TINA (le "there is no alternative" de Margaret thatcher), c'en est même exactement l'inverse.

    Il est d'ailleurs aussi remarquable de constater que cet épisode rappelle un des grands rêves par lesquels Descartes a commencé sa carrière de géant, rêves rapportés par Baillet : il voyait en songe un manuscrit sur lequel est écrit "EST ET NON" (OUI et NON).

    Il ne lui restait plus qu'à décrire la méthode (dans le Discours) qui n'est autre que la "mathesis universalis" des "Regulae ad directionem ingenii". Méthode (ou Voie) qui se confond avec le Palais (à jamais inacessible, et pour cause, si l'on prend au sérieux l'idée que le pas vers la fin ne mène qu'à une fin qui est un nouveau pas) auquel elle mène....

    "A Xanadu donc Koubla Khan se fit contruire un splendide palais" : ce sont aussi ces vers de Coleridge qui signent le début de Citizen Kane


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  • Les travaux de "Hannah Zakarias" (G. Théry) , repris par Joseph Bertuel dans son livre "L'Islam : ses véritables origines", sont résumés ici :
     
     
     

    Dans sa thèse de licence, en 1874, Adolph von Harnack, après un travail systématique, en vint à conclure que "le mahométisme n'est qu'une lointaine dérivation de la gnose judéo-chrétienne, et non une religion nouvelle".

    Les récents travaux de Hanna Zakarias (décédé en 1959), fin critique, fondateur des Archives doctrinales et littéraires du Moyen Age, fondateur de l'Institut Sainte-Sabine à Rome, membre de la section historique de la Sacrée Congrégation des Rites, à la suite de trente années de travail minutieux, nous révèle que MAHMET (Mohamed) ne peut être l'auteur du Livre sacré de l'lslam : L'auteur est un religieux, moine judéo-chrétien, appartenant à une communauté ébionite.

    Saint IRÉNÉE nous avait déjà expliqué au 2ème siècle que les juifs ébionites niaient la Divinité de JÉSUS, reprochant aux chrétiens de la gentilité (Rome) leur abandon de la Loi (Torah) de Moïse.

    Ce rabbin ébionite se réfère, fréquemment, dans les sourates (de l'hébreu " SIRAH " : ensemble de versets bibliques) au livre sacré de l'Islam (appelé plus tard le coran), et à l'Ancien Testament duquel il s'inspire tout le temps, ainsi qu'aux littératures rabbiniques et gnostiques, mais il cite peu le Nouveau Testament. Le CHRIST, dans la vision ébionite, n'est guère plus qu'un successeur de Moïse. Il croit à JÉSUS, comme prophète et messie, mais non pas en sa Divinité.

    Comme tout scribe ébionite, il puise ses proclamations dans "les ouvrages ... apocryphes" rejetés par les apôtres et leurs successeurs ("apo" signifie "de côté" et "crypto" signifie "pour les cacher" : ce sont des livres mis à l'index).

    Ce sont des pseudépigraphes, ouvrages non signés, et mis sous le compte d'un personnage célèbre pour lui donner du poids, du prestige, selon une méthode efficacement utilisée par les néoplatoniciens gnostiques.
    Il s'agit de :

     

    • l'Évangile de l'Enfance (écrit en syriaque),
    • le Protévangile de Jacques le mineur,
    • l'Évangile du pseudo Matthieu (rédigé d'abord en hébreu),
    • l'Évangile de Thomas,
    • L'Apocryphe du Livre des Jubilés (dont le rabbin tire l'histoire de Satan, le lapidé et les remontrances d'Abraham à son père : cf. Siderski : Légendes musulmanes du coran)

       

    Environ 25 % des sourates du livre coranique sont des recopiages littéraux des textes de ces livres. Leur but ? Ruiner la foi dans la Divinité de JÉSUS. Le CHRIST y est rattaché directement à Moïse. Malgré les 1500 ans qui les séparent, le coran en fait un neveu de Moïse, la Vierge MARIE (appelé MYRIAM dans le coran) étant soeur d'Aaron et de Moïse ! ! !

    (l'Islam se caractérise par le mépris de toute vérité fondée historiquement)

     

    1. Pour ruiner la foi chrétienne des arabes, le coran affirme que JÉSUS n'est pas le FILS DE DIEU. " Les chrétiens disent 'Dieu a un fils' ... parle pour sa Gloire ! Non, Jésus est aux yeux de Dieu ce qu'est Adam ... le formant de la poussière ... Dieu lui dit "sois" et il fut. "

      Donc, le VERBE, déposé en la Vierge MARIE, est créé et non pas engendré (contraire au credo )

       

    2. Détruire la foi de la TRINITÉ DANS L'UNITÉ :

      Les arabes chrétiens croyaient à la Sainte Trinité et usaient du mot TAKTELIT pour la désigner.

      Ils distinguaient aussi les trois Personnes par le mot OUKNOU d'origine syriaque. L'auteur ébionite s'élève avec force contre ce dogme : " Vous qui avez reçu les Écritures, ne dites point "Il y a Trinité", cessez de le faire ! cela vous sera plus avantageux car Dieu est unique, gloire à Lui ".

       

    3. " A quiconque donne des "associés" à Dieu [ foi dans l'incarnation du Fils en Jésus ], Dieu interdit le Jardin ( le paradis) et celui-là aura le feu ( l'enfer ) comme refuge ... "

       

    4. JÉSUS n'est pas mort sur la croix (thèse gnostique pour renverser la foi en la rédemption) On retrouve cette thèse :

       

      • dans "le Pseudo Barnabé" : Judas eut "l'apparence de JÉSUS et fut crucifié à sa place"

         

      • dans "Basilide", gnostique des premiers siècles, on substitua à JÉSUS, Simon de Cyrène !
      • les manichéens du 3ème siècle affirmaient également que "JÉSUS n'était mort qu'en apparence". affirmation hérétique du docétisme (mot qui vient du grec dokein - sembler, paraître). Autant de formules reprises mot à mot dans les textes écrits arabes de l'Islam coranique.

       

    C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le président Sadate, au Caire, a du donner satisfaction aux fondamentalistes islamiques, en interdisant la deuxième partie du film de Zeffirelli où JÉSUS meurt sur la croix... puisque, expliquaient-ils, "c'est une insulte à la révélation divine, rejetée par le Coran, l'envoyé du ciel n'ayant pu subir un supplice d'esclave".

    LE CORAN N'EST PAS UNE RÉVÉLATION SURNATURELLE

    Depuis 1950, le Père BERTUEL approfondit les travaux de ZAKARIAS et les confirme, relisant les versets du coran, mot après mot, phrase après phrase.

    Avant lui d'ailleurs, aucun islamologue sérieux, de P. LAMMENS à R. BLACHERE, ne cache que les textes de l'Islam n'ont jamais fait l'objet de recherches méthodiques sur la genèse de sa composition, son développement interne. Il est interdit au musulman arabe de se poser des questions de les scruter, ni même de traduire littéralement le texte. Toute investigation, quant aux origines de cette religion est pour eux un grave péché. Il faut l'apprendre par coeur ... et faire confiance à l'interprétation donnée par les imams, les marabouts ou les théologiens musulmans...

    Un peu comme si les chrétiens ne pouvaient connaître la Bible qu'en l'apprenant par coeur, en latin, ou en grec, sans pouvoir jouir de sa signification exacte directement.

    Alors, d'où viennent ces textes ? Des travaux récents permettent d'y voir clair.

    Un rabbin, juif et ébionite, chassé d'Edesse, à la suite de la conquête de la ville par Héraclius, en 628, vint avec ses compagnons juifs d'exil à Médine, chez les enfants d'Ismaël. Ils cherchèrent leur aide, en leur expliquant qu'ils étaient parents selon la Bible, mais ne purent convaincre la masse du peuple, parce que leur culte était trop différent.

    "En ce temps-là, un ismaélite nommé MAHMET, un négociant, se présenta à eux comme un prédicateur et leur enseigna, sous la volonté de Dieu, le chemin de la vérité, le Dieu d'Abraham, car il était très bien informé et à l'aise avec l'histoire de Moïse" (Chronique arménienne de 660, premier document historique indiquant l'existence de Mohamed, écrit par SEBÉOS, à partir de témoins oculaires prisonniers des arabes).

    Or, MAHMET qui ne sait ni lire, ni écrire (les musulmans y tiennent beaucoup) reçoit donc ce rabbin et se propose de transmettre l'enseignement du maître juif, qui l'informe et le fait répéter mot à mot la prédication à ses compagnons de Thakif (La Mecque).

    Quelques liens sur les Ebionites :

    http://en.wikipedia.org/wiki/Ebionites

    http://en.wikipedia.org/wiki/Gospel_of_the_Ebionites

    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89bionisme

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Symmaque_l'%C3%89bionite

     

     

    MOHAMED ET LES SOURATES

    Il reste à noter que le coran, récité par nos frères musulmans, ne contient aucun trace du nom du prophète Mahmet, ni aucune mention de l'ange Gabriel, pas plus que d'un quelconque récit d'une apparition divine à un arabe ! Ne retenons ici que ce qui concerne MOHAMED.

    Les croyants récitent les textes anciens et croient entendre :

    MHMD a reçu de Dieu sur la montagne la révélation.

    Mais, ce terme MHMD est un participe passé signifiant le bien-aimé (de Dieu sous-entendu).

    Ils voient encore leur fondateur aux passages où l'on trouve AHMAD (sourate 61,6) qui veut dire Précieux. Or, la traduction littérale montre que LE PRÉCIEUX n'est autre que MOÏSE qui, en effet, a reçu de Dieu la Révélation de la Loi, directement, sur la montagne (SINAÏ).

    Le Précieux est précisément le surnom que les midrash talmudiques donnent à Moïse.

    Tout ceci est irréfutable... Il est possible d'approfondir ces faits avec les analyses plus précises éditées dans l'ouvrage de J. BERTUEL (tome 2- pages 118 à 121).

     

     

    LA RÉDACTION DU CORAN ACTUEL

    Le coran est composé de 114 sourates, divisées en 6226 versets, qui furent mises par écrit et ordonnées, par ordre décroissant de longueur, par le troisième calife après Mohamed, vers 650, plus de vingt ans après la mort de l'apôtre de la THORA, en Arabie. (Torah en hébreu : Loi récitée ... traduction en araméen : quaryan et puis en arabe : coran).

    Ainsi, les sourates auraient été retenues oralement, pendant trente ans, par quatre compagnons du prédicateur habitant Médine (Yathrib).

    Ces "illuminations" furent donc mises par écrit par OTMAN, qui est devenu le chef politique et religieux des croyants. Afin d'accaparer pour son compte personnel les paroles d'Allah, il prit soin de faire détruire toutes les copies des textes antérieurs à sa propre composition, ordonna tous les feuillets rédigés de sa main, dans un carambolage tel que le chapitre le plus long fut placé en premier, et les autres à la suite selon leur longueur décroissante (ce qui a pour effet de rendre incompréhensible à sa lecture, la genèse et le développement de la prédication islamique). Il fit enfin détruire toutes les archives pouvant trahir ce que voulait cacher cette fabrication, notamment à Alexandrie (incendie de la plus grande bibliothèque de textes anciens de l'époque).

    L'oubli des origines fut remplacé par l'imagination et l'on vit peu à peu une foule de détails apparaître sur la vie d'un nommé Mohammed, de sa naissance en 570 à sa mort en 632. On obtient tout à coup ses moindres paroles, qui vont former le Hadith, jusqu'à at-Tabari qui ajoutera encore d'autres soi-disant renseignements. en 923 ! La réalité est pourtant que l'on ne sait quasiment strictement rien sur le nommé Mohamed. Et pourtant tout le monde va prendre et continue de prendre les légendes nées après, avec forces dates, comme argent comptant, et ce qui n'est que légende est devenu réalité pour la plupart des gens! Qui plus est, une réalité qu'il est interdit de discuter !

    De sorte que le coran intégral et oral de Mahomet (qui n'a jamais été écrit) est bel et bien perdu ! On y aurait reconnu trop ouvertement que celui qui parlait du ciel n'était pas l 'ANGE GABRIEL, mais le maître juif qui soutenait Mahomet dans sa prédication... Or, même les sourates échappées au massacre révèlent l'existence de ce fait, qui se dévoile grâce à la traduction littérale et réordonnée des chapitres.

    Les promoteurs du proto-islam avaient laissé derrière eux divers textes dépourvus de points diacritiques, d'où l'importance d'une mémoire orale jusqu'à OTMAN, et, après lui, la nécessité apparut de détenir un texte présentable au titre de révélation nouvelle.

    Voilà pourquoi on empila ces divers textes en un livre, qui fût lu (donc, vocalisé) selon les exigences de la légende en formation ( l'ANGE GABRIEL révélant le livre du coran à Mahomet au ciel). Mettre sur le compte d'une révélation angélique, un livre récemment écrit est un procédé oriental qui avait déjà été employé par ELCH0ZAI vers l'an 100 et par MANI au 3ème siècle.

    l'imposture de la "prétendue révélation du Coran" et les travaux de Joseph Bertuel sont aussi expliqués de manière claire et complète dans cette page, dûe à un historien d'origine hindoue:
     
     
    voir aussi sur le même site : "Pourquoi j'ai quitté l'Islam" par ali sina (2001) à l'url suivant :
     
     
    un dossier encore plus complet retraçant les travaux scientifiques de Théry et Bertuel
     
     
    et encore ceci, une étude très documentée et argumentée, qui fout par terre l'Islam et ses billevesées
     
     
     

    Through serious and genuine scientific enquiry, the validity of the Hadith and Sira of Islamic tradition has been eliminated. It can be shown that neither Mecca nor Badr existed at the time, and thus all the stories of Muhammed's prophetship and battle victories are just so much invention. It can be demonstrated, indeed, that there never was such a man at all. By systematically translating the Qur'an. even the meaning of the name, Islam, can be shown to have been corrupted. and the historical and theological background that made the Qur'an possible demonstrated. The importance of the Jewish community in this development has set researchers on tracing the path to the true identity of the Quranic author, a man who was clearly of exceptional talent, energy and insight. In fact, Br. Bruno's work is spurring research which is showing that Islam is a fact, because the Islam of the Qur'an is a fact; but it is now becoming increasingly evident that the Islam of today is an illusion in the sense that all that it truly holds in common with the outstanding genius of the Quranic author is the name of the religion and a mutilated understanding of his powerful book. This is the contradiction become the paradox mentioned at the beginning of this article. 

     
    Mais alors comment expliquer l'antisémitisme du Coran ?

     C'est une objection qui vient naturellement à l'esprit : si le Coran est d'origine juive, comment expliquer qu'il soit devenu une machine de guerre contre les juifs (et contre les chrétiens, mais ça c'est tout à fait compréhensible : il a été fait en partie dans ce but) ?

    en fait c'est très simple à comprendre, et d'ailleurs les Evangiles aussi ont été écrits par des juifs, et pourtant, au fil du temps, le christianisme a pu dégénérer en opposition au judaîsme, puis en haine antijuive.

    Les deux religions ne se sont pas séparées nettement partout, ni en quelques années ou siècles : et dans la période historique qui nous occupe, plutôt qu'une opposition tranchée entre juifs et chrétiens, c'est plutôt entre tenants de la Loi religieuse (mosaïque) et partisans de l'affranchissement vis à vis de cette Loi, que s'est peu à peu creusé un fossé qui est devenu un gouffre!

    Et notre position à nous, partisans de l'autonomie de la conscience, est claire : la Loi doit être abandonnée. C'est la voie inverse que suivent les Ebionites, et donc le Coran et l'Islam.

    Celui ou ceux qui ont rédigé le "Proto-Coran" , qui étaient donc des juifs ébionites, se sont inspirés en partie des Prophètes de l'Ancien Testament, qui avaient pour habitude de vitupérer et blâmer le peuple d'Israel , "à la nuque raide et prompt à la désobéissance", pour son attitude rebelle et sa promptitude à revenir à l'ancienne idolâtrie. Mais il n' était évidemment pas question, dans l'esprit de ces prophètes ni de celui des rdacteurs du "Proto-Coran", de haine antisémite , puisqu'ils étaient eux mêmes hébreux, ou juifs : il s'agissait seulement d'administrer aux "enfants d'Israel" de sévères admonestations, pour les encourager à revenir à la "voie droite"

    Par contre, dans la suite de l'Histoire, et notamment suite à la "normalisation" opérée par le calife Othman, les véritables "rédacteurs" initiaux furent "oubliés", et l'esprit et le sens de ces tirades furentt complètement modifiés, dans le sens de la haine tribale et religieuse, de la haine antisémite donc...

    car entre temps la séparation s'était produite à Médine, entre juifs et musulmans ! en effet, ce "nouveau monothéisme" pour les arabes qu'était l'Islam, créé de toutes pièces par un ou des rabbins ébionistes, était entaché d'un malentendu fondamental : les rabbins n'ont jamais voulu mettre fin au peuple juif en le forçant à se fondre dans la nouvelle religion, par voie de mariages mixtes entre juifs et femmes arabes musulmanes ou juives et hommes arabes musulmans,  alors que les arabes nouvellement islamisés croyaient, un peu naïvement sans doute, que ce serait le cas !



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