• le choix fondamental auquel il est fait allusion à la fin de l'article précédent, qui engage le devenir de l'humanité, de l'intelligence et de l'esprit, entre christianisme et islam, il peut aussi se définir comme : choix entre civilisation et barbarie, entre salut universel et damnation universelle.

    mais il faut bien comprendre que quand nous parlons, sur ce blog, de "christianisme" et d'"Islam", nous parlons bien sûr des différentes religions connues sous ces noms (sinon on ne voit pas pourquoi utiliser ces mots), mais de bien autre chose aussi.

    Le "christianisme de philosophes" que nous avons en vue, suivant l'expression de Spinoza et de Brunschvicg, il atteint sa densité de présence maximale dans l'oeuvre de Nicolas Malebranche, le dernier des grands métaphysiciens français, et aussi le dernier des grands cartésiens du 17 ème siècle, mort la même année que Louis XIV (sa vie s'écoule de 1638 à 1715), Malebranche qui identifie le Christ à la Raison universelle, et la philosophie véritable au christianisme véritable.

    Le Père Malebranche était aussi un catholique, un religieux de l'Oratoire.

    Mais il est d'abord un philosophe, l'un des plus grands, le plus grand peut être, en tout cas j'en suis de plus en plus persuadé.

    Et le choix dont je parle ne consiste certainement pas, surtout pas, à se convertir au christianisme si on ne l'est pas par la naissance. Auquel se convertir d'ailleurs ? au catholicisme, au protestantisme, au christianisme orthodoxe ? ou à un autre, à l'une de ces innombrables sectes évangéliques  américaines ?

    Que nenni !

    quant à moi, né juif (mais sans pour cela me considérer comme juif), je n'ai aucune intention de me convertir à l'une ou l'autre de ces ...variantes, appelons les comme cela....sans pour autant les mépriser ou m'en moquer, car qui suis je pour donner des leçons aux autres , ou pour me placer au dessus d'eux ?

    il n'y a qu'une seule conversion véritable, il en a déjà été parlé en ce blog, et c'est la conversion à la Raison universelle des esprits, celle dont parle Malebranche, et qui est d'ordre intellectuel et moral (mais l'intellect vient avant la moralité); on ne voit pas en quoi se faire asperger d'eau par un prêtre pourait la favoriser.

    comme le dit Brunschvicg : l'initiation véritable et universelle  qui fait l'objet du Discours de la méthode de Descartes (ou de la Recherche de la vérité de Malebranche)  n'a rien à voir avec les initiations à l'idole particulière d'une tribu particulière, cette tribu fût elle la juive, ou la catholique (cette dernière faisant d'ailleurs mentir son titre, puisque la catholicité est étymologiquement  l'universalité).

    Ce n'est qu'en apparence que nous faisons ici mentir Descartes, qui se vantait d'être "toujours resté fidèle à la religion de sa nourrice" (c'est à dire la religion catholique).

    Il voulait dire par là que la conversion véritable, qui est en somme la philosophie véritable et qui est d'ordre intellectuel (tout comme le jnâna yoga de Shankara pour les hindous, qui ne saurait cependant être recommandé à des européens) n'a rien à voir avec la conversion à une religion particulière, fût elle la catholique, et ne saurait être entravée par l'identité religieuse contingente et particulière (tribale) que l'on hérite du fait de sa naissance...du fait du hasard donc.

    Quant à l'Islam, il a été démontré ici qu'il s'agit d'une création à buts sectaires et temporels, opérée par un groupe de rabbins "ébionites" : le principal auteur du Coran étant le rabbin Waraqa Bin Nawfal, parent de Khadidja , la première épouse de Mahomet, voir la page :

    http://mathesis.blogg.org/page-le_rabbin_ebionite_waraqa_bin_nawfal_est__le_gourou_pervers_qui_a_ecrit__le_coran_et_cree_l_islam-835.html

    Il faut bien comprendre qu'ici la distinction entre "juifs" et "chrétiens" n'a plus de sens : les ébionites qui ont créé l'Islam étaient des "juifs christianisés" vivant en Arabie depuis des temps immémoriaux, en bonne entente avec les arabes polythéistes tant qu'ils ne se sont pas efforcés d' initier ceux ci au monothéisme.

    Mais le "christianisme" ou "judaîsme" ébionite s'oppose radicalement au christianisme véritable (le christianisme des philosophes) ET aussi d'ailleurs au catholicisme européen inspiré de Saint Paul (fondateur de l'universalisme selon Badiou) en ce qu'il refuse d'abroger la loi mosaïque (circoncision, interdits alimentaires, lapidation des femmes adultères, etc...) et le Talmud.

    Or il est évident qu'il s'agit là d'une régression obscurantiste dans le progrès d'universalisation marqué par le christianisme paulinien : on ne peut pas "universaliser" la circoncision et les autres superstitions du même genre, toutes plus révoltantes les unes que les autres.

     La parole admirable de Jésus dans l'Evangile : "Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre" , marque la séparation définitive entre la civilisation chrétienne occidentale , qui certes ne saurait "encourager" l'adultère ou la fornication, mais ne saurait non plus les punir ou les "prévenir" autrement que par un appel à la conscience individuelle des fidèles, et la barbarie ignoble des lapidateurs et des coupeurs de mains , la barbarie islamique, pour parler clairement.

    Et l'Islam se présente donc comme le Mal Absolu en ce qu'il est la (pseudo) universalisation de la secte ébionite "juive-chrétienne", la fixation comme "pseudo-absolue" , dans une "éternité" de pacotille, de la loi barbare du Dieu barbare et sanguinaire des tribus antiques du Moyen Orient.

    Et quant à l'Israel véritable, au peuple juif véritable, il doit comprendre que son seul salut est du côté de l'Occident chrétien véritable, c'est à dire du dynamisme de l'évolution spitiruelle et du progrès de la conscience, contre la "fixation" obscurantiste d'une prétendue "Loi divine" (shari'a) qui est en fait l'instinct de barbarie élevé fictivement à l'absolu divin.

    C'est une évidence si l'on se souvient que le peuple juif se caractérise par l'exode d'Abraham sous l'impératif : "Lekh l-kha" (= "Va vers toi même") ou encore : "Vis et deviens". Ce qui est en fait l'affirmation du dynamisme incessant de l'esprit contre la fixation du dogme et de la loi particulière.

    Dans le christianisme de philosophes, toutes les catégories "religieuses" et "mystériales" doivent être comprises à l'aune du Concept.

    Le choix entre damnation "éternelle" et salut "éternel" , qui est ce que l'on appelle "jugement dernier", survient ici et maintenant, et a une portée non pas individuelle mais universelle : le sage ne se préoccupe pas du salut de son "âme" individuelle, mais de celui de l'humanité. Selon la belle formule de Brunschvicg, il a "renoncé à la mort" (ou encore Spinoza : "le sage ne se préoccupe rien moins que de la mort").

    Cela dit , la damnation "éternelle" existe aussi au niveau de la personne individuelle... le livre de Melville, "Pierre ou les ambiguïtés" commence si je me souviens bien par :

    "O toi, malheureux, à qui la vérité, en ses premières vagues, n'apporte que des épaves"

    Eh bien le "damné" est celui qui ne voit jamais venir ces "épaves", ou bien refuse de les utiliser pour évoluer...celui qui refuse l'oeuvre de la vérité, donc, qui est la "recherche de la vérité".

    la damnation est très réelle, et l'enfer aussi croyez en quelqu'un qui en connait un bout sur la question, cher lecteur... et ils n'ont rien à voir avec les petits diables fourchus qui soufflent sur le brasier ...

    la damnation c'est quand tu te réveilles , toujours à la même heure, avec cette pensée écrasante et destructrice : "j'avais tous les talents et je n'en ai rien fait"

    "aujourd'hui je marche dans Paris les femmes sont ensanglantées,

    c'était, et je voudrais ne pas m'en souvenir,

    c'était au déclin de la beauté"

    et tu pleures tout seul dans le noir, et tu es désolé, et tu voudrais qu' une madone compatissante se penche sur toi, mais tu sais que ce ne sera pas le cas, car tu es allé assez loin dans la destruction des croyances populaires pour savoir que ces fables n'ont aucune réalité.

    tu sais que seul toi peux te sauver et te tirer de cette ornière où tu t'es enlisé de par ta propre faute, de par ta propre lâcheté et pusillanimité, mais cette constatation est impuissante à te donner un coup de fouet pour repartir....parce que tu es si faible, et si impuissant et si lâche et si seul...mais pas encore assez seul hélas, car des gens t'aiment, toi qui es incapable d'aimer personne, d'aimer de façon libre et constructrice, et cela ajoute encore à tes souffrances et à tes tourments, car  tu sais que tu ne peux plus apporter à ces personnes que tu aimes cependant, et qui eux t'aiment et comptent sur toi, que tu ne peux plus leur apporter que ruine et tourments.

    "et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie

    ta vie que tu bois comme une eau-de-vie"

    et tu voudrais n'être pas là, n'être jamais né, mais c'est impossible , d'une impossibilité qui dépasse de loin les impossibilités des aopries et paradoxes logiques traditionnels : car ta souffrance, qu' il t'est impossible de "mettre à distance", est la preuve de cette impossibilité radicale de "sortir de l'enfer".

    Dans le film "The box", c'est le passage où le couple voit inscrit sur le pare brise de sa voiture : "No exit"

    "C'est le Non qui brûle dans l'enfer" dit Angelus Silesius.

    il est donc très simple de sortir de l'enfer : on en sort par un "oui" !

    seulement le "damné" ne peut plus dire "oui", à rien, car cela impliquerait qu'il acquiesce à sa souffrance, à la tunique de Nessus qui le brûle à l'intérieur...et cela, il en est incapable.

    C'est cela, la damnation "éternelle", et croyez moi, c'est un danger qui nous guette tous.

    quant au salut "éternel", je ne peux mieux faire que d'indiquer l'endroit où l'on en parle le mieux : c'est le fameux livre V de l'Ethique de Spinoza...


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  • Vous êtes un jeune couple BCBG, "middle class", aimant le confort, les voyages, gagnant bien sa vie mais toujours à court d'argent ; un beau jour, un inconnu inquiétant débarque chez vous et vous propose de vous donner un million de dollars en petites coupures, mais cela a un prix : un inconnu devra mourir en échange.

     Vous ne devez en parler à personne, surtout pas à la police, c'est à vous deux de prendre la décision, l'inconnu vous laisse une boîte munie d'une clef et d'un bouton, vous avez 24 heures pour vous décider : soit vous pressez le bouton, ce qui signifie que vous acceptez le million de dollars...

    soit vous refusez...

    dans tous les cas, l'inconnu reviendra dans 24 heures, avec une valise d'un million si vous avez pressé le bouton, ou bien pour reprendre la boîte et la donner à un autre couple, qui sera "testé" lui aussi.

    Voilà....c'est tout...vous avez le scénario de départ de "The BOX" : un chef d'oeuvre absolu !

    Oui, je dis bien un chef d'oeuvre, et un film qui élève l'âme, car il place chacun en face de la siginification réelle de la vie, de toute vie humaine, sa signification tragique.

    "Nous sommes embarqués" disait Sartre...

    quelle drôle d'époque , voila que les cinéastes américains se mettent à aimer Sartre !

    Mais il est vrai que ce dernier était plus chrétien que l'on ne pense généralement, et surtout qu'il ne le pensait lui même....

    Car la tragédie, c'est celle ci : "nous sommes embarqués", cela veut dire que nous sommes tous obligés de choisir, entre le Bien et le Mal, entre la Lumière et les Ténèbres, entre la damnation éternelle et le salut éternel.

    Vous riez ? vous dites qu'on dirait un discours de Bush ? vous avez raison, mais reste à savoir ce que l'on met sous le nom de "Bien" et de "Mal"....

    Badiou appelle cela un "point" : nous rencontrons un "point" quand le monde se présente à nous sous les espèces du Deux : un choix suprêmement sérieux, qui engage non seulement la vie personnelle mais l'humanité elle même, le devenir de l'Esprit, et peut être plus....et un choix irréversible.

    Ce n'est à mon avis pas un hasard si le mari est un scientifique de la NASA, et si le film se passe en 1976 et concerne un couple de trentenaires, donc nés dans l'immédiat après guerre...

    Qu'est ce que cela veut dire ?

    Que certes l'humanité, lors des deux guerres mondiales, a été confrontée à des souffrances inimaginables, mais surtout à un point, à un choix qui l'engageait elle même dans son devenir historique et spirituel.

    Nous savons maintenant qu'elle a réussi à éviter (provisoirement) la "damnation", qui aurait été le choix du nazisme et la victoire définitive de celui ci.

    Seulement à l'humanité qui suit, la nôtre donc, celle qui est née "après" et a été confrontée, sans avoir la liberté de choisir, aux conséquences des "choix" de la précédente, à nous donc est dévolu un autre "point", un autre choix qui est en fait le même !

    certes l'Histoire ne repasse pas les plats, mais les choix  s'ils sont sérieux, ont des conséquences, qui engagent les époques ultérieures.

    Or en 1939-1945, l'humanité (occidentale)  n'a pas choisi réellement la voie du Bien et de la Lumière : elle a certes combattu le nazisme (et l'a vaincu, heureusement, mais ce fut au prix de pertes et des destructions effrayantes, qui auraient pu être évitées si l'on avait stoppé hitler quand c'était encore possible, en 1936 par exemple ), mais en endossant certains de ses travers et de ses "péchés" contre l'Esprit.

    des Signes de cela ? des preuves ?

    Les Alliés savaient dès 1943 ou même avant ce qui se passait dans les camps d'extermination, ils auraient pu l'empêcher, au moins partiellement, ils n'en ont rien fait, car cela eût été trop coûteux et dangereux pour leurs armées et leurs économies.

    le partage du monde à Yalta en est un autre signe... tout de même que la destruction complète de l'Allemagne (Dresde, etc..) ou du Japon : les techniques employées étaient dignes de celles des nazis...et que l'on pense aussi au livre de Stig Dagerman : "Automne allemand", ce qui s'est passé en 1946 sous la gestion des quatre puissances victorieuses (USA, URSS, France, Grande Bretagne), les civils allemands affamés délibérément, les femmes allemandes massivement violées (par les russes) ou forcées à la prostitution par les soldats "démocratiques", rien que pour pouvoir manger et nourrir leur famille, la vie de ces pauvres gens dans les caves, avant l'été 1947 où la pluie de dollars du Plan Marshall commença de se déverser, pour éviter que les Allemands ne choissisent tous les communisme...

    et après, les crimes du communisme, mais AUSSI de l'Occident "démocrate", l'intervention de la CIA en amérique latine contre les révolutions, pour soutenir des régimes corrompus et monstrueux, le Vietnam et les bombardements massifs au napalm effectués par l'US Air force dans les années 60, qui s'apparentent à un génocide...

    Il y a toujours des conséquences : et c'est nous qui devons faire face aux conséquences des choix qui ont été faits!

    Exemple : si les Alliés avaient fait ce qu'il fallait pour empêcher la Shoah, peut être l'Etat d'Israel n'aurait il pas été créé, ou bien pas de la façon dont il l'a été, et nous n'aurions pas une guerre mondiale sur les bras...

    Mais je parlais du "péché contre l'Esprit" du nazisme, qui a été "partagé" par l'Occident démocratique victorieux de la Bête.... quel est il, ce péché contre l'Esprit, le seul qui ne sera pas pardonné d'après l'Evangile ?

    Il est, tout simplement, de choisir la voie de la puissance techno-scientifique contre la voie du perfectionnement de la conscience humaine : la voie de la force temporelle contre la voie de l'"éternité de l'Esprit".

    C'est aussi pour cela, à mon avis, que le film est censé se passer en 1976 : quand  la mondialisation sous la forme que nous lui connaissons (celle du chaos complet) est devenue irréversible !

    Comme nos aïeux en 1939, nous sommes confrontés au Mal, et devons choisir, car le non choix, le choix de la passivité et de la lâcheté, de la collaboration implicite avec "ce qui se passe" est aussi un choix.

    Soit nous pressons le bouton, disant "Amen" à la mondialisation et à l'islamisation, soit nous refusons, mais alors nous devons en supporter les conséquences, qui bien souvent sont la "mise au ban" de la société..

    Il ne s'agit pas ici d'une émission de télé réalité, du type "C'est mon choix" ou autre....

    et c'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles ce film est admirable : il redonne du poids à notre vie, à notre "conscience", du moins pour ceux d'entre nous pour lesquels ces mots ont encore un sens...

    NON, la vie, la vie humaine, n'importe quelle vie humaine, qu'elle finisse à 20 ans ou à 80, ne se limite pas , ni même ne consiste principalement en, les plaisirs, la consommation, l'argent, le travail, les vacances, les voyages, ou l'amour (l'amour physique et psychologique, l'amour humain, trop humain)...

    Est ce banal, commun, "neuneu" de dire cela ?

    Eh bien oui ! je l'accepte !

    Certes, la déconstruction, ou plutôt la destruction du sens, de tout sens, a eu lieu, opérée par l'Aufklärung et ses successeurs aux 19 ème et surtout au 20 ème siècle.

    Il fallait que cette destruction ait lieu, et elle n'a été rendue possible QUE par l'émergence de la science moderne, qui a radicalement "désenchanté" l'univers en supprimant les "sphères planétaires" de la conception aristotélicienne.

    Pourquoi fallait il qu'elle ait lieu ?

    parce que le sens de la vie humaine, de toute vie humaine, est au delà de tout ce que nous pouvons en dire ! sinon nous tombons dans l'idolâtrie anthropomorphique!

    Voir Wittgenstein : Tractatus logico-philosophicus :

    6.41 The sense of the world must lie outside the world. In the world everything is as it is, and everything happens as it does happen: in it no value exists--and if it did exist, it would have no value. If there is any value that does have value, it must lie outside the whole sphere of what happens and is the case. For all that happens and is the case is accidental. What makes it non-accidental cannot lie within the world, since if it did it would itself be accidental. It must lie outside the world. 

    6.521 The solution of the problem of life is seen in the vanishing of the problem. (Is not this the reason why those who have found after a long period of doubt that the sense of life became clear to them have then been unable to say what constituted that sense?) 

    le sens du monde doit être hors du monde. Dans le monde (i e : tout ce qui arrive) tout est comme il est, tout arrive comme cela arrive; en lui il n'y a pas de valeur, et si une valeur existait dans le monde elle n'aurait aucune valeur. S'il y a une valeur qui ait de la valeur, elle doit se trouver en dehors de la sphère totale de tout ce qui arrive et "est le cas". Ce qui la rend non accidentelle (non contingente) ne peut pas exister dans le monde, sinon ce serait aussi contingent

    la solution au problème de la vie se remarque à  la disparition de ce problème ; n'est ce pas là la raison du fait que ceux qui , après une période prolongée de doute et de dépression, ont trouvé que le sens de la vie redevenait clair pour eux, n'ont jamais pu dire ce qui constituait ce "sens" ?

    Et cette destruction opérée par la science moderne, elle n'était qu'une poursuite du christianisme par d'autre moyens !

    J'ai souvent dit ici, en résumant la pensée de Kojève par exemple, que les fondateurs de la science moderne, les Copernic, Galilée, Descartes, étaient tout sauf antichrétiens : c'est dans le but de christianiser définitivement l'intelligence, que Copernic opère sa révolution !

    Ce post est assez long, je reviendrai sur ce film splendide car il le mérite... mais qu'il me soit permis de finir sur cette nécessité du choix fondamental, du "point" auquel nous sommes confrontés, nous les hommes de ce début du 21 ème siècle, nous qui, cela devient de plus en plus clair, sommes soumis à la plus terrible dictature de tous les temps, la dictature mondialisée du Gestell, qui veut soumettre ce que l'homme a de réellement divin, l'intelligence, aux impératifs de l'espèce, en transformant l'homme en fourmi ou en termite, une dictature qui même si elle se proclame héritière du christianisme est antichrétienne au plus haut point, comme l'était le nazisme dont elle a hérité la violence, en la rendant simplement plus sournoise:

    ce choix ultime, ce "Jugement dernier" des derniers Temps, il doit s'opérer entre le christianisme, c'est à dire le Bien, la Lumière de la liberté de conscience, et le Mal
    Absolu : l'Islam, qui est aussi, cela a été démontré sur ce blog, l'athéisme radical prenant la forme d'un paganisme sacrificiel et sexuel infâme.


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  • L'anecdote immémoriale de Thalès de Milet et de la servante de Thrace est  racontée, notamment, par Platon (Théétète 174a):

    «

    Socrate :
    L’exemple de Thalès te le fera comprendre, Théodore. Il observait les astres et, comme il avait les yeux au ciel, il tomba dans un puits.
     Une servante de Thrace, toute mignonne et pleine de bonne humeur, éclata de rire, à ce que l'on raconte, en disant qu’il s’évertuait à savoir ce qui se passait dans le ciel, et qu’il ne prenait pas garde à ce qui était devant lui et à ses pieds.

    La même plaisanterie s’applique à tous ceux qui passent leur vie à philosopher. Il est certain, en effet, qu’un tel homme ne connaît ni proche, ni voisin ; il ne sait pas ce qu’ils font, sait à peine si ce sont des hommes ou des créatures d’une autre espèce ; mais qu’est-ce que peut être l’homme et qu’est-ce qu’une telle nature doit faire ou supporter qui la distingue des autres êtres, voilà ce qu’il cherche et prend peine à découvrir. Tu comprends, je pense, Théodore ; ne comprends-tu pas ?»

    Voici ce qu'en dit Brunschvicg dans "Le progrès de la conscience dans la philosophie occidentale" :

    «la sagesse du philosophe qui s'est retiré du monde pour vivre dans l'imitation de Dieu a, comme contre-partie inévitable, la maladresse et la gaucherie qui le mettent hors d'état de s'appliquer aux affaires de la vie pratique, qui font de lui, comme jadis de Thalès, la risée d'une servante thrace. Est il légitime de se résigner à cette séparation de la vertu philosophique et de la réalité sociale, qui s'est traduite, dans l'histoire d'Athènes, par des évènements tels que la condamnation de Socrate ? n'est ce point manquer à l'intérêt de l'humanité que de l'abandonner aux opinions absurdes et aux passions désordonnées de la multitude ? et la misanthropie n'est elle point, en définitive, un péché contre l'esprit au même titre que la misologie ? (Phédon, 89b)  »

    Thalès est l'un des personnages, plus ou moins mythiques, qui personnifient la fondation grecque de l'Occident.
    Sa "théorie philosophique" qui fait de l'eau le principe de l'univers mérite mieux que des railleries : elle est de nature héraclitéenne, et signifie que ce qui est de l'ordre du flux, du changement, est "plus fondamental" que ce qui est de l'ordre du fixe, du substantiel.
    Au fond, Thalès est peut être l'ancêtre de la physique quantique....

    Ce qui est en jeu dans cette historiette, tout à fait charmante, de Thalès et de la petite servante, qui prendra plus d'une forme au cours de l'Histoire (le philosophe Hans Blumenberg en a fait une recension dans son livre "Le rire de la servante de thrace"), ce n'est rien moins que l'entrée en scène du Dieu des philosophes et des savants, c'est à dire de l'universalité des théories rationnelles de l'Univers, face aux "dieux" ethniques orientaux qui sont ceux de la servante.

    Telle est d'ailleurs l'explication suggérée par Blumenberg :

    «
    peut être la servante de Thrace avait-elle confondu la théorie des étoiles avec le culte de celles-ci, et avait à ce niveau tenu ses propres dieux pour les plus forts.....

    .....ce que l'astronome devait voir pour assurer la pérennité de sa science nous pouvons le découvrir ; ce qu'il a vraiment vu pour être captivé par sa theoria, nous ne le savons pas..pour la servante de Thrace qui voit le Milésien marcher dans la nuit dans une posture particulièrement inadaptée, l'hypothèse la plus vraisemblable est qu'il était à ce moment en train d'honorer ses dieux. Alors il est légitime qu'il trébuche car ses dieux n'étaient pas les bons...pour elle il n'y avait pas de dieux de son pays dans la direction où Thalès dirige son regard, vers le ciel étoilé. Ils étaient là où le Grec devait ensuite tomber.C'est pourquoi il lui fut permis de ressentir une joie maligne »

    mais ce rire ne traduit que l'éternelle incompréhension  de l'opinion et du "sens commun", avec sa conception terre à terre et limitée aux besoins vitaux, de l'existence,  vis à vis de la science et de la philosophie, qui se soucient de l'Un qui est le Tout.

    Heidegger, quant à lui, n'ignore pas l'anecdote de la servante, et voici ce qu'il déclare :

    «C'est pourquoi nous devons définir la question : "qu'est ce qu'une chose ?" comme étant de celles qui provoquent le rire des servantes »

    La philosophie s'oppose selon lui à la science, dont il ne considère que l'aspect utilitaire-technique, parlant d'arraisonnement techno-scientifico-commercial, comme le "sans utilité pratique" qui suscite le rire de ceux qui sont obnubilés par les chiffres du "rendement" ; la chute du philosophe (dans le puits, le placard, ou en tout cas loin des medias) est donc un signe du fait qu'il cherche du bon côté....

    Mais la science se limite t'elle à la technoscience et au profitable-concurrentiel dans une "guerre économique" entre pays qui serait l'ultime destin de l'humanité, sur fonds de démocratie  et de droits de l'homme uniquement formels ? nous ne le croyons pas, d'accord sur ce point avec Badiou, et nous pouvons répondre à la question de ce dernier :

    "De-quoi-Sarkozy-est-il-le-nom ?"

    ceci :

    Il est le nom de la servante de Thrace !

    de Thrace ou d'ailleurs...dans un monde sans frontières qui est un village..."le Village" !



    Quant à la servante, elle n'a plus du tout tendance à rire , et a perdu tous ses attraits : c'est en burqa qu'elle se promène maintenant dans les villes de France, et gageons que si un Thalès moderne tombait dans le puits, ou plutôt le caniveau, elle ne lui prêterait sans doute pas une main secourable pour se relever, préférant maudire ces mécréants qui tentent d'usurper la "science de Dieu" ('ilm u'llâh).

    C'est que les "dieux" souterrains de la servante d' il y a 26 siècles ont finalement réussi à gagner le ciel, où ils sont devenus "un seul dieu" qui se présente comme "le Seul véritable pour toute l'humanité".

    et de ce "dieu", on doit accorder à Salman Rushdie que :

    "non seulement il n'est pas mort, mais en plus il est très en colère !"

    tellement en rage qu'il s'amuse à précipiter des avions contre des tours....


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  • Les nombres premiers :  2,3,5,7,11,13,17,19, etc... 2 bouche cruelle, 3 étoile de nuit , 5 couteau du boucher, 7 retour au Père, je dirai quelques jours vos naissances latentes ! ainsi que toi, 1, monarque , et toi, zéro, abysse !

    pourquoi les nombres premiers ? première réponse : et pourquoi pas les nombres premiers?

    un peu insuffisant quand même....

    parce qu'ils engendrent tous les autres nombres entiers (on définit des nombres "premiers" pour d'autres espèces de nombres que les entiers, mais ici nous ne parlerons que des nombres premiers entiers, de N), et que les nombres entiers sont les plus fascinants parce que les plus "connus" de tous les nombres !

    tout le monde, et surtout n'importe qui, à partir du moment où il fait ses courses, "pratique" quotidiennement les nombres entiers : 1,2,3,4,5,...

    Et c'est pour cela que l'arithmétique est dite la "reine des sciences mathématiques" , et qu'elle est bien la plus fascinante de toutes les disciplines : parce qu'elle fait appel à des techniques d'une complexité de plus en plus grande, pour résoudre des questions que n'importe qui peut "comprendre" (c'est à dire : peut comprendre au moins l'intitulé).

    Exemple : la célèbre conjecture de Goldbach, qui n'est toujours pas résolue à ce jour. Elle stipule que tout nombre pair peut être écrit sous la forme de deux nombres premiers...

    exemples : 6 = 3 + 3 = 5 + 1; 12 = 7 + 5 ; 13 = 11 + 2 etc...

    On n'a jamais trouvé de contre-exemple, de nombre pair qui ne soit pas somme de deux nombres premiers... mais on n'a jamais pu démontrer que la conjecture est vraie, et pourtant tous les plus grands s'y sont essayés, depuis des siècles, et s'y sont cassé les dents ! depuis 1742 pour être plus précis :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Conjecture_de_Goldbach

    C'est un problème de ce que l'on appelle la théorie additive des nombres... et pourtant le concept de "nombre premier" appartient à la théorie multiplicative des nombres entiers; il n'y a pas de nombres "premiers", ou insécables, pour l'addition, sauf 1, qui n'est pas considéré comme un nombre premier.

    Car quelque soit le nombre n non égal à 1, il peut toujours être "atteint" au moyen d'une somme finie de nombres différents de lui, ne fût ce que de 1 : n, c'est la somme de n nombres 1

     n = 1 + 1 + 1....+ 1 (n fois)

    par contre, s'il est premier, il ne peut pas être "atteint" par multiplication de facteurs différents de lui; par exemple 11 ne peut s'exprimer que comme le produit de 11 multiplié par 1: il n'est divisible que par lui même et 1, et c'est là la définition d'un nombre premier.

     Les nombres premiers "engendrent" tous les autres nombres entiers, en ce qu'un nombre n quelconque peut être écrit d'une seule façon (à l'ordre près) comme produit infini :

         n=  i  pi ki 

     Ici le produit s'étend à tous les nombres premiers, qui sont en nombre infini, mais l'exposant ki  n'est positif (supérieur ou égal à 1) que pour un nombre fini d'indices i.... pour tous les autres il est nul, et si ki

    est nul, alors   pi ki  = 1.

    l'indice i varie ici de 1 à l'infini, il est le rang de chaque nombre premier dans la suite infinie de ces nombres : 2 a le rang 1, 3 le rang 2, 5 le rang 3, etc...

    Il existe un site absolument paradisiaque pour tous les amoureux des nombres, c'est le site de Sloane :

    http://www.research.att.com/~njas/sequences/

    il contient à peu près toutes les suites possibles et imaginables (avec tout un tas d'autres informations passionantes) , pourvu qu'elles puissent être définies de manière mathématiquement rationnelle et objective ("la suite des nombres que je préfère personnellement", elle ne pourra jamais y figurer); toutes ne sont pas exprimables par une formule, et d'ailleurs la suite des nombres premiers ne peut pas être définie par une formule, c'est là l'une de ses caractéristiques les plus fascinantes.

    Pour obtenir cette suite, taper "primes" dans le cadre, ou bien taper simplement les premiers nombres : 2,3,5,7,...

    Cela donne la suite A000040 :

    http://www.research.att.com/~njas/sequences/A000040

    et l'on peut par exemple avoir la liste des 100 000 premiers nombres "premiers" avec leur rang (première colonne le rang, deuxième colonne le nombre premier) :

    http://www.research.att.com/~njas/sequences/a000040.txt

     Au fait, comment sait on que les nombres premiers forment une suite infinie ?

    Il faut le démontrer, et il existe une démonstration très simple, dûe il me semble à Euclide, qui a fasciné tout élève de première (ou de terminale ?), et l'a "initié" pour la vie à l'amour des nombres.

    Supposons que ces nombres soient en nombre fini, mettons n : il existe n nombres premiers, pas un de plus, et n est fini. les nombres premiers sont donc une suite finie : p1 = 2, p2 = 3, etc.. jusqu'à pn qui est le "dernier des premiers" !

    alors on peut certainement  former le produit de tous ces nombres, ce sera encore un nombre fini (mais pas premier, évidemment); appelons le N :

    N = p1 x p2 x....  pn

    Considérons le nombre N + 1 : il existe, aucun problème là dessus. D'après le théorème fondamental de l'arithmétique, il possède, comme tout autre nombre, une décomposition unique en facteurs premiers :

     N + 1=  j  pj kj 

    et les pj  font forcément partie de la liste finie des nombres premiers :  p1 = 2, p2 = 3, etc.. jusqu'à pn

    Or aucun de ces nombres ne peut diviser N + 1 : car si pm  est premier, il divise le produit : N = p1 x p2 x....  pn

    Donc s'il divise N + 1 et N, il divise aussi leur différence qui est 1. Or par définition, il est supérieur à 1, donc ne peut le diviser !

    Nous aboutissons à une contradiction, donc l'hypothèse selon laquelle les nombres premiers seraient en nombre fini est fausse !

    Il existe de nombreuses autres démonstrations, souvent bien plus compliquées, le premier chapitre du livre "Raisonnements divins" en donne six différentes :

    http://books.google.fr/books?id=0p4z8ptz6GkC&dq=raisonnement+divins&printsec=frontcover&source=bn&hl=fr&ei=lUf0SoqHLMWj4QanpYDcAw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CA4Q6AEwAw#v=onepage&q=&f=false

    Les théories nonstandard

    Parmi les domaines les plus fascinants des mathématiques, il existe des théories "non standard" des ensembles, des nombres et de l'analyse qui envisagent des nombres "non limités" (infiniment grands) ou "infinitésimaux" et les manipulent de manière rationnelle. Un disciple de l'athéisme à la Badiou dirait que l'Infini théologique est définitvement expulsé de son trône divin par la mathématique et "forcé" de descendre s'établir dans la "plaine de vérité" (expression dûe à Plutarque, si je ne m'abuse).

    Or la décomposition en facteurs premiers permet très facilement d'exprimer mathématiquement des nombres infiniment grands et de les manipuler autant que faire se peut, sans faire appel aux constructions classiques à base d'ultraproduits ; voir :

    http://en.wikipedia.org/wiki/Hyperreal_number

    pour la construction des hyper-réels, et lire l'excellent livre de Robert Goldblatt (le théoricien des topos) : "Lectures on the hyperreals" pour une exposition complète:

    http://books.google.fr/books?id=TII-PX_OdloC&dq=Goldblatt+lectures+hyperreals&printsec=frontcover&source=bl&ots=Tc7sndguAE&sig=Jygc4YaCQQuSpGBn72gpcTgALAc&hl=fr&ei=wFH0Svf6C4yX4ga2xbjhAw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CBUQ6AEwAg#v=onepage&q=&f=false

    Dans la formule donnant pour tout entier sa décomposition (unique à l'ordre prés) en facteurs premiers :

     n=  i  pi ki 

    il suffit de ne plus se restreindre aux nombres "classiques" pour lesquels l'exposant ki  est nul sauf pour un nombre "fini" de pi . On envisagera donc des nombres "infiniment grands" , ayant une infinité de facteurs premiers, qui seront donc des produits vraiment infinis. On pourra par exemple parler rationnellement du nombre produit de TOUS les nombres premiers :

     P =  i  pi    (l'exposant ki  est égal à 1 pour tous les pi ).

    Mais en a t'on le droit, demanderont les fâcheux ? bien entendu ! en mathématiques, et surtout ici, on a tous les droits ! cela diverge violemment selon les topologies usuelles ? et alors ? en tout cas, pour les topologies p-adiques, cela converge, par définition !

    Et d'ailleurs, si nous l'écrivons sous forme de fonction :   P → N 

     associant à chaque nombre premier son exposant, cela se fait tout naturellement : les nombres infinis seront de telles fonctions, prenant des valeurs supérieures ou égales à 1 pour tous les premiers, ou pour un nombre infini d'entre eux.

    Mais la théorie se complique immédiatement, car les nombres ki  qui sont les exposants sont des entiers, donc ayant eux mêmes une décomposition en facteurs premiers, d'où de nouveaux exposants ki  à l'échelon supérieur, et ainsi de suite. On peut ainsi parfaitement envisager des nombres ayant un nombre infini de facteurs premiers, mais dont tous les exposants "de premier échelon" sont finis : le nombre P défini plus haut appartient à cette catégorie, puisque tous ses exposants "de premier échelon" sont égaux à 1, et donc il n'y a pas d'échelon supérieur.

    Par contre on peut définir un analogue de ce nombre P produit de TOUS les nombres premiers, en prenant pour tous les exposants non plus 1, mais le produit infini P lui même. On appellera ce nombre le produit P à l'échelon 2, et on le notera :

    Pech2 =     ∏ i  piP   (tous les exposants ki sont pris égaux à Pech1 = ∏ i  pi    ).

    Et ainsi de suite.... je ne vais évidemment pas formaliser cette théorie (que je crois nouvelle, elle est assez déjantée pour cela) ici, mais je veux juste donner une idée de ses développements possibles; on pourra ainsi définir une infinité de sortes de nombres "infiniment grands", mais manipulables dans un calcul au moins formel... une sorte particulière seront ainsi les nombres pour lesquels le nombre des facteurs premiers est fini, par exemple 2 et 3, mais pour lesquels les exposants de premier échelon sont des produits ayant un nombre infini de facteurs...etc..etc...la multiplication et la division de tels nombres sont parfaitement définies, ainsi que l'addition d'ailleurs, encore qu'il ne soit guère possible, sauf cas spéciaux, de claculer le résultat de telles additions en l'exprimant sous forme de produits de nombres premiers...

     

     


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