• Les collabos comme Dominique Wolton changent subtilement d'attitude , après l'affaire du vote des "minarets" :

    http://www.fdesouche.com/articles/85584

    "Le seul problème en Europe vient des non musulmans, pas des musulmans...c'est avec des agressions racistes comme ce vote scandaleux contre les minarets que l'on déclenche les guerres civiles, comme celle qui a eu lieu en Bosnie...les libanais savent que s'ils posaient la question de l'identité nationale au liban, la guerre civile éclaterait dans la demi-heure suivante"

    bref : "ne posez pas de question, acceptez tout sans broncher, sinon vous prenez la responsabilité de déclencher une nouvelle guerre de religions; et surtout régularisez bien tous les sans papiers, qu'il y ait besoin du double de mosquées dans 10 ans; circulez, y a rien à voir".

    Le multiculturalisme est toujours considéré par eux comme un "plus" par rapport à la France moisie d'avant les années 70, d'avant la civilisation donc : mais il doit être accompagné d'un "mode d'emploi", qui consiste en gros à tout céder aux musulmans et ne surtout pas faire de remarques "racistes", sur les burqas, les minarets, sur les rues de Paris bloquées tous les vendredis à l'occasion de la prière publique, bientôt sur l'appel à la prière par haut-parleur dès l'aube...

    par contre pas un mot sur le sort réservé aux minorités non musulmanes en terre d'Islam...ah si pardon : j'ai entendu un présentateur dire que ceux qui avaient voté pour l'interdiction des minarets porteraient une lourde responsabilité si jamais les chrétiens vivant en pays musulmans devaient subir des représailles... il sous-entendait que leur vie actuelle, en Iran, au Pakistan, est idyllique !

    pas un mot sur l'interdiction coranique faite à une musulmane d'épouser un non-musulman (il doit absolument se convertir à l'Islam, et encore ce n'est pas gagné), ni sur ces pères qui en Europe, ou aux USA, tuent leur fille parce qu'elles veulent passer outre à cette "loi coranique" et vivre avec un non musulman du pays d'accueil.

    Ceci mène évidemment à un conflit d'une violence terrifiante en Europe, avant la fin du siècle, et sans doute avant l'année 2050 : sur ce point Wolton a raison !

    Mais ne nous y trompons pas : la grande Croisade, nous devons la mener d'abord contre nous mêmes !

    Ce n'est que si nous nous convertissons , si nous changeons radicalement notre attitude envers notre passé, et envers le "Royaume des cieux", c'est à dire l'Esprit qui vit dans l'art, la science et la philosophie, que nous avons une faible chance d'échapper à l'esclavage.

    Sinon, ce sera l'Islam qui viendra tirer la chasse, et il le fera selon ses méthodes éprouvées : loi coranique, fouet, mise à mort et lapidation pour les récalcitrants et récalcitrantes... et là il ne sera plus temps de se réclamer du multiculturalisme , celui ci n'ayant pas cours en "république islamique", comme nous le voyons actuellement dans les rues de Téhéran.

     Est ce à dire que nous devons tous nous convertir au christianisme ?

     mais lequel ? le catholique ? le luthérien  ? le calviniste ? l'orthodoxe ?

    Evidemment non !

    le christianisme, comme tout le reste, est soumis au dynamisme de l'esprit et de la raison, qui sans cesse crée du nouveau et détruit l'ancien... et d'ailleurs le christianisme, c'est ce dynamisme de l'esprit !

    c'est ici que se présente à nous , pour mieux nous indiquer où nous devons chercher la voie qui actuellement, dans les conditions présentes de l'humanité européenne, pourra nous libérer, le Grand Maître des études fichtéennes et principal artisan de l'édition complète des oeuvres de  Fichte : Reinhard Lauth.

    Selon lui, et nous pensons qu'il a largement raison, le christianisme de philosophes que nous cherchons et qui est aussi la philosophie chrétienne, c'est à dire est la forme, la facette actuelle du diamant éternel de la philosophia perennis, c'est la philosophie transcendantale de Kant et Fichte !

    il aurait pu ajouter le Fichte français : Brunschvicg ! ainsi d'ailleurs que l'idéalisme de Husserl ...

    J'extrais ceci du livre du Père Xavier Tilliette (composé de diverses contributions de spécialistes des études fichtéennes) : "Fichte-la science de la liberté":

    "Le transcendantal bien compris et mis en oeuvre signifie l'empire absolu du Sollen et, dans l'histoire, l'expansion d'une éthique à travers le monde et ses institutions...Reinhard Lauth envisage l'essor du transcendantal comme une croisade pour une société juste et une campagne pour un réarmement moral"

     et maintenant, des extraits (modestement commentés, ou plutôt paraphrasés et simplifiés)  de la préface au livre du RP Tilliette qu'a bien voulu écrire le Professeur Reinhard Lauth : lisez ces lignes avec attention, méditez les, il est impossible de surestimer leur valeur exceptionnelle pour notre temps...ou plutôt lisez, si vous le pouvez, cette préface de neuf pages écrite en février 2003 et titrée : "La France en face de Fichte"

     http://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_Tilliette

    Lauth ne fait rien de moins que réinterpréter philosophiquement toute l'évolution politique , historique et spirituelle de la France, et à travers elle et ses relations avec le monde anglo-saxon d'une part, germanique d'aute part, de l'Europe, depuis le quatorzième siècle jusqu'à nos jours !

    Le passage à l'empirisme et au centralisme (caractérisant l'esprit jacobin , mais aussi l'Etat de louis XIV) de la philosophie et de l'esprit français s'expliquent par une capitulation devant l'empirisme et l'utilitarisme anglo-saxon après la défaite de Crécy en 1346 : c'est alors que la France s'approprie la politique de la force qui est le propre de l'esprit anglo-saxon, et qui s'est manifesté par exemple à Hiroshima , ou lors des monstrueux bombardements au napalm sur le Vietnam dans les années 60.

    Ce tournant intellectuel et philosophique se produisit une seconde fois, de manière amplifiée car plus nettement philosophique, au 18 ème siècle, et c'est là ce qui donne aux Lumières leur orientation définitive, et préjudiciable, faut il le préciser, à l'humanité : c'est fondamentalement ce tournant, inspiré par l'empirisme de Francis Bacon, qui aboutira au naturalisme où s'est enlisée l' Europe moderne, et que diagnostique Husserl en 1936-38 dans "La crise des sciences européennes".

    Cet empirisme anglo-saxon de tournure matérialiste, pragmatiste et utilitariste influence de manière prédominante "la clique autour de d'Holbach" (expression de Lauth ), et même les dirigeants de l'Encyclopédie.

    Mais Reinhard Lauth note la présence, aux sources de la Révolution française, d'une autre tendance, incompatible avec cet empirisme matérialiste, et qu'il appelle un "idéal humaniste", à la base du combat pour les droits et la dignité de l'homme. Les opinions politiques de Fichte, grand admirateur de la Révolution française, correspondent évidemment à ce second courant, et sont dirigées contre le premier courant, empiriste et matérialiste.

    Jusque là, le panorama ressemble fort à l'éternelle rengaine du "c'est la faute aux Anglais" : la France aurait trahi sa véritable essence spirituelle, qui est le rationalisme de Descartes, au profit de l'empirisme et du naturalisme anglo-saxon, ce qui expliquerait toute l'évolution subséquente, limitant la science à la techno-science.

    Cela ressemble un peu aux analyses de René Guénon, qui lui aussi fait partir "l'accident qui est l'Occident " (expression reprise par Garaudy récemment, voir http://www.bibliolibertaire.org/Textes/garaudy_secesshitler.doc ) de l'époque de Philippe Le Bel au 14 ème siècle..

    sauf que Guénon est totalement aveuglé par ses lubies orientalistes de la "Tradition primordiale" (proches de celles de Blavatsky, qu'il accuse pourtant de déformer la réalité), et sa haine envers l'Occident moderne, la science et la philosophie : d'où son choix de l'Islam, jugé seul apte à sauver l'Europe, Europe que Guénon a fui définitivement pour devenir "Abd El Wahid Yahia" au Caire, parce qu'il était incapable de résister à la pression matérialiste démoniaque qui s'exerçait sur lui de la part de ses proches en France. Et l'apostasie de Garaudy pour choisir  le nazisslam lui est évidemment inspirée par Guénon...

     tout cela ressemble fort à une maladie contagieuse, à ce SIDA mental dont parlait le regretté Louis Pauwels à propos de la jeunesse française du début des années 80...bien que là nous soyions bien sûr "très en dessous" de Guénon et de Garaudy : la génération morale (c'est à dire immorale) des années Mitterand, c'est, comme je l'ai expliqué dans l'article précédent, tout simplement inspiré et provoqué par les petits cons des années 60 qui sont devenus les grands cons des années 80 ...cela aurait pu inspirer à Alexandre Dumas un autre "20 ans après" encore plus divertissant...

     d'ailleurs Françoise Rosay ne disait elle pas à Jean Gabin dans "Le cave se rebiffe", déjà en 1962 : "ça court les rues les grands cons !"...elle ne croyait pas si bien dire...

    http://mathesis.blogg.org/date-2009-09-offset-15.html

    mais revenons à Lauth car cela commence à prendre une tournure déprimante..

     En fait le professeur Lauth voit beaucoup plus loin que le panorama juste, mais encore limité que nous venons d'exposer : la France, fille aînée de l'Eglise, "verus Israel" ,  est coupable d'un crime bien plus monstrueux que la simple défaite et soumission à l'esprit utilitariste anglo-saxon. Tous les crimes qu'elle a commis après, dont les plus récents sont la collaboration pétainiste dans le génocide hitlérien et la décolonisation à la va vite avec la trahison des harkis et l'abandon des peuples anciennement colonisés à des cliques de dirigeants corrompus et/ou islamiques, tout cela découle de ce péché contre l'esprit qui est dû à l'éternelle hybris française.

    Et c'est parce que nous aimons ce pays, envers et contre tout, et parce que nous pensons qu'il peut encore faire son salut et par là même celui de l'humanité, que nous allons exposer ici son crime contre le christianisme et la Vérité : car on ne se sauve qu'en effectuant la "descente aux enfers" qui est la connaissance de soi même...

    "malheureux celui à qui la vérité, en ses premières vagues, n'apporte que des épaves" : certes ! mais combien plus malheureux encore celui qui ne voit jamais venir les vagues de la vérité !

    Guénon, obnubilé par ses balivernes orientales à cause de sa nullité intellectuelle (il a été jusqu'en math spéciales, pas au delà, ce qui le rend peu apte à parler de mathématiques et à juger la science, ce qu'il fait pourtant avec l'aplomb inébranlable des imbéciles), rejettait la philosophie, qu'il méprisait parce qu'il ne la comprenait pas.

    Reinhard Lauth, lui, part du seul point d'où il faut partir, qui est ce que nous appelons pour notre part le point de "divergence apparente" (seulement apparente) entre religion et philosophie, entre le "Dieu des philosophes et des savants" et le "Dieu des chrétiens", bref entre foi et raison, phénomène qui conditionne toute notre évolution ultérieure vers le démoniaque contemporain, puisque la foi se cantonne dans un outre monde imaginaire et la raison devient seulement calculatrice et technique.

    Voici ce qu'il dit :

    "Dans le domaine des religions révélées, il n'y a eu que deux tentatives pour atteindre de façon purement philosophique la conviction religieuse fondamentale. La tentative islamique fut étranglée par la religion elle-même, et demeura sans résultat. Dans la chrétienté il en fut tout autrement. Quand Anselme d'Aoste exigeait qu'on remplaçât par des arguments philosophiques concluants les prémisses reposant sur des croyances, de sorte que le musulman puisse aussi y adhérer, la pensée philosophique se détachait de la perspective religieuse pour appréhender dans le principe une justification de l'existence"

    la "tentative islamique" dont il parle, ce sont les philosophes en terre d'Islam, qu'ils soient d'ailleurs juifs (comme Maïmonide), chrétiens, ou "musulmans" (comme Averroès). Elle demeura sans résultat parce que l'Islam est incompatible avec la raison et la philosophie, bien qu'il ait tenté de l'annexer : et cette incompatibilité vient du Coran lui même, où la vérité est considérée comme descendant de Dieu vers l'homme, à sens unique donc, alors que la Vérité joint l'homme et Dieu selon la "médiation" du Fils-Médiateur : le Logos-Christ.

    C'est pourquoi "il en fut tout autrement dans la chrétienté" : en témoigne en premier lieu la victoire par KO de Thomas d'Aquin sur l'averroïsme qui avait envahi l'Europe "savante".

    Il en fut tout autrement parce que les Evangiles sont un document philosophique, de part en part : les imbéciles incultes, souvent des musulmans d'ailleurs, s'étonnent de ce qu'il y ait quatre évangiles, qui se contredisent entre eux quelquefois (par exemple sur la généalogie de Jésus) et qui ont été composés sur une période de plusieurs siècles, avec des changements, des versions différentes.

    Mais c'est justement là la marque de leur vérité, non pas évènementielle mais spirituelle ; l'Ecole initiatique de scribes qui a composé les Evangiles, sur une période de plusieurs siècles, connaissait très bien tous les systèmes philosophiques de l'Egypte, de la Chaldée, de  la Grèce ou de l'Inde; et comme l'a expliqué par exemple un Boris Mouravieff, dans "GNOSIS",  les quatre Evangiles correspondent aux quatre types fondamentaux d'êtres humains , qui sont symbolisés par les quatre "animaux" qui se retrouvent sur la lame du Tarot "Le monde" ou "La roue" : taureau, lion, aigle, homme. Je ne peux pas aller plus loin là dessus dans le cadre de cet article, car j'ai besoin d'effectuer des recherches supplémentaires.

    Lauth continue :

     «cette route des crêtes fut parcourue par Descartes, Leibniz, Kant et Fichte...si bien qu'une possibilité singulière est disponible, de mettre à l'épreuve de la raison les croyances acquises dans la vie historique réelle et vivante. Quiconque refusait cela et cette philosophie parce qu'elle validait les prémisses religieuses spécifiques (i e chrétiennes) et les développait indépendamment et de manière purement rationnelle, comme Gaunilon, Bourdin, Spinoza, Schelling et Hegel, s'opposait à cette évolution intellectuelle...notre question porte sur la complicité de la France dans cette opposition : dans la décision de l'Eglise de rester fidèle à Aristote et à la scolastique; dans le "procédé réussi" de "comprendre" Descartes autant que possible sans sa perspective transcendantale»

    Car Descartes est pour Lauth (et pour nous, faut il le rappeler) le philosophe le plus important , fondateur de l'ère moderne. Selon Lauth, Descartes est à l'origine d'un nouveau point de départ dans l'univers spirituel, un point de départ transcendantal avant la lettre (alors que Husserl pense que Descartes a manqué l'orientation transcendantale, et c'est pourquoi il écrit ses "Méditations cartésiennes"). Descartes est en quelque sorte l'Euclide de l'action spirituelle, "il découvre la solution philosophiquement pure dans anciennes conceptions religieuses". Il fait cette découverte qui "mène dans une tout autre direction" en essayant d'appliquer les méthodes euclidiennes au domaine de l'esprit. C'est ce qui lui permet de dépasser la conception qui considère le monde comme une machine : comme Alquié, il pense que la délimitation stricte du domaine de l'objectivité , dans la physique, permet à Descartes d'accéder au domaine divin (de rencontrer l'Etre, dit alquié) et métaphysique. Alors que Spinoza, qui tente aussi d'appliquer la méthode axiomatique euclidienne, manquerait cette sortie hors de l'objectif et de la nécessité (mais ici, Lauth n'ignore t'il pas le sens merveilleux du Livre V de l'Ethique ?).

    Lauth continue:

    "Ses trois écrits : Regulae, Discours de la méthode et Méditations, sont comme une échancrure géologique à travers laquelle une couche minérale plus profonde déborde les couches superposées. L'empirisme utilitaire et l'humanisme laïc sont d'emblée vaincus. Et c'est justement au moment où ils avaient abandonné la philosophie cartésienne et s'étaient jetés dans les bras de l'empirisme que les Français ont rencontré l'idée transcendantale dans la philosophie de Fichte"

     Mais d'où vient cette propension de la France à "trahir sa propre nature spirituelle" , qui est en même temps l'essence spirituelle universelle (présente dans la nouvelle orientation propre au Cogito cartésien ) ? de temps bien plus anciens : lorsque la France s'est relevée du chaos généralisé avec Hugues Capet, elle a développé une représentation d'elle même entachée d'hybris, s'attribuant le rôle de fille aînée de l'Eglise et prétendant jouer un rôle politique rival du Saint Empire et de la Basileia orientale considérée avec mépris comme "Bas empire" :

    "La France a manqué à ses devoirs envers l'Empereur et le Basileus"

    "... jusqu'à devenir l'ennemie des deux empires chrétiens, alliée des Sarrasins et des Turcs à l'Est, des protestants à l'Ouest."

      Ceci la conduisit aussi à essayer d'obtenir l'autorité sur la papauté comme suprême instance religieuse, en contraignant les papes à la captivité d'Avignon, ainsi que, selon Lauth à "extorquer la paix de Westphalie" à la fin de la guerre de Trente ans.

    Bien entendu, la politique arabe et musulmane de la France actuelle est une lointaine conséquence de cette hybris originelle.

    Le diagnostic de Lauth rejoint donc ici celui de Guénon : le péché originel de la France, c'est d'avoir tenté de faire prédominer le pouvoir temporel sur le pouvoir spirituel.

    Ce qui est un crime contre l'essence même du christianisme, et finalement se trouve bien proche de la tentative islamique, consistant à faire éclater l'unité en voie de constitution de l'Occident chrétien (qui était destiné à mener à l'unité finale du genre humain) au profit de l'autorité temporelle soit d' un empire Arabo-musulman, soit de l'Ottoman plus tard.

     Mais l'empire temporel est par définition instable et conduit au chaos; et c'est bien là où nous avons abouti...

    Mais la différence entre Lauth et Guénon, c'est que Guénon refuse de comprendre et d'accepter  la mutation copernicienne et cartésienne, et de se réfugier dans des billevesées , qui lui ont été inculquées dès ses commencements dans les bas-fonds occultistes qu'il a fait mine après de mépriser...

    et c'est aussi que Lauth essaye de comprendre les sources de cette hybris de la France, en remontant jusqu'au démembrement de l'empire de Charlemagne, et l'on piurrait certainement remonter avant, jusqu'à la situation des différents peuples européens sous l'empire romain...

    Quoiqu'il en soit ni la France ni l'Europe n'ont jamais pu se relever de cette mauvaise orientation : c'est là la raison de fond de ce que nous répétons ici depuis des lustres, à savoir que l'Occident , tout en ayant en main toutes les clés pour établir une domination spirituelle pacifique sur tous les autres peuples devant mener ceux ci à l'émancipation , puis à l'égalité de tous dans l'unité finale de l'humanité, cet Occident a choisi plutôt la voie de la colonisation, et du matérialisme, qu'il a créé le nouvel empire (du Mal) des USA, et finalement tombe à cadence accélérée dans l'enfer démoniaque de ce que l'on appelle "mondialisation", ou "globalisation", après deux guerres mondiales atroces laissant planer le danger d'une extinction terminale de toute civilisation dans la guerre nucléaire...

    Lauth considère le national-socialisme et le bolchevisme comme deux rejetons dégénérés de l'humanisme qui était le "second courant" à l'origine de la Révolution française (en compagnie du matérialisme utilitariste).

    (Heidegger, et Badiou, ont aussi insisté sur l'idée que le nazisme est un humanisme).

    Or cet humanisme ne pouvait suffire à contrer l'esprit empiriste et utilitariste, comme on le voit maintenant, et l'émergence de la philosophie transcendantale de Fichte était un évènement providentiel qui aurait pu mener à cet affranchissement vis à vis de l'enlisement naturaliste et matérialiste (rien à voir bien sûr avec le "matérialisme méthodologique" de la science).

    Lauth note que les plus hardis penseurs français (Proudhon, Jaurès, Xavier Léon) se sont approchés de l'intuition fondamentale de Fichte (qui est son point d'Archimède situé selon les années dans le Moi, ou le Savoir), mais "la chape de plomb du laïcisme et de l'utilitarisme anglais toujours plus à la conquête de l'économie interdisaient une conversion dûe à l'évidence cognitive... la France n'opère plus le retour à l'atelier élémentaire de l'esprit, et des figures comme le génial Péguy sont restées l'exeption".

     D'autant plus qu'au même moment où la France découvrait fichte, l'Allemagne était frappée par le même mauvais sort nationaliste, et "capitulait devant l'idée moderne de l'Etat dictatorial" (que Jacques Attali et Ben Laden veulent faire aboutir à un Etat mondial, matérialiste pour le premier, islamique pour le second).

    Lauth voit la genèse du "rejeton bâtard qu'est le nazisme" dans  l'évolution de l'attitude purement humaniste de Goethe qui a poursuivi sa course avec Schelling, Schopenhauer, Wagner en refoulant l'idée morale propre à la philosophie transcendantale ou en l'annexant de manière trompeuse, jusqu'à conduire à l'association hybride des idées de Kant et de Goethe chez le célèbre Houston Stewart Chamberlain, inspirateur d'Hitler et auteur de la "Genèse du 19 ème siècle", dont découle  le "Mythe du 20 ème siècle" d'Alfred Rosenberg, qui est un complet délire.

    D'ailleurs Fichte, prenant ses racines dans l'Aufklärung, était moins avancé que Descartes :

    "il n'a pas effectué comme Descartes le dernier pas, il n'a pu dans sa philosophie exprimer philosophiquement le Deus est/cogito"

    Une brève remarque ici sur l'opposition de Lauth au "laïcisme" , qui est la mise de la laïcité en position d'hybris, menant à l'athéisme des Lumières radicales et de ce qui s'ensuit : la laïcité est un idéal chrétien, elle découle en droite ligne du "Rendez à César ce qui est à César", ainsi que de la tentative dont nous parlions plus haut , avortée en Islam (et pour cause !) , réussie en climat chrétien, d'atteindre de manière purement philosophique la conviction religieuse fondamentale... c'est à dire, au fond, d'assurer l'unification du Dieu des philosophes et du Dieu de la foi.

    la laïcité ne peut se concevoir qu'en régime chrétien, comme d'ailleurs l'histoire le montre : et si le christianisme décline, l'idée de la laïcité décline elle aussi jusqu'à devenir ce qu'elle est acutellement : dans le meilleur des cas, l'idée , énoncée récemment par Eric Zemmour, que les religions doivent rester invisibles dans l'espace public, ou bien, dans le pire des cas, l'idée que toutes les religions se valent, et que chacun peut mettre en vant ses croyances particulières dans l'espace public. Soit deux conceptions totalement opposées. tout et n'importe quoi : c'est bien là le signe que la laîcité ne veut plus rien dire, hors de son milieu naturel, le christianisme...

     Reste l'avenir, si du moins nous en avons encore un, nous autres européens (en tout cas, il ne se situera pas dans la communauté européenne actuelle); reste la question sur laquelle Lauth termine cette si dense préface:

    " pour les travaux futurs, il ne s'agit pas d'assumer sans critique le point de départ transcendantal de Fichte...mais de parfaire la philosophie transcendantale en la dépassant, ce que Descartes, en avance sur Fichte sur ce point, avait déjà amorcé"

    On nous permettra de pointer ici deux tentatives de dépassement en ce sens de la philosophie transcendantale :

    - la phénoménologie husserlienne et ses nombreuses "transformations", notamment la "phénoménologie matérielle" de Michel Henry (penseur d'une importance cruciale, mort en 2002, qui reprend lui aussi le flambeau philosophique du christianisme mais dans une attitude défavorable à la science et à la philosophie grecque)

    - notre projet ici de poursuivre sur la ligne de Brunschvicg (considéré comme le Fichte français)  en reprenant à nouveau frais la mathesis universalis de Descartes : mais bien entendu, ce n'est pas ici que peut naître une nouvelle voie, nous nous contentons de défricher un peu, en lançant en l'air des idées, "pour tous et pour personne". Il nous semble notamment que l'étude de Malebranche sur de nouvelles bases pourrait être cette "prochaine démarche nécessaire, amorcée chez Descartes", dont parle Lauth

    en tout cas, je suis d'une opinion définitive sur le point que ce n'est pas la dialectique marxiste ou néo-marxiste, ou sa reprise par Badiou, qui pourra "féconder l'avenir".

    Laissons la parole à Reinhard Lauth pour finir , et tentons de l'écouter dans le silence de la méditation: nous ne pourrons pas dire que nous n'avons pas été prévenus !

    mais je voudrais simplement ajouter que s'opposer à cet esprit anglo-saxon ne vise pas les personnes appartenant à des peuples anglo-saxons, pas plus que notre opposition à l'Islam ne vise les personnes de confessions musulmane ; notons d'ailleurs qu'un des plus grands héros actuels de ce combat contre l'empirisme utilitariste et matérialiste anglo-saxon est un anglo-saxon : le grand Roger Penrose !

    "La France et l'Allemagne dans l'union européenne sont parties d'une existence nationale singulière pour entrer dans une forme d'association qui, si elle ne doit pas être une agglomération tout à fait arbitraire (Note de nous : ce qu'elle deviendra si on continue à laisser faire les gnômes de Bruxelles, c'est à dire les fossoyeurs de toute Idée de l'Europe véritable) a pour condition un terrain spirituel commun apte à les porter....

    dans le domaine philosophique, cette attitude ne peut se construire que sur une vision qui puisse se justifier critiquement.

    L'utilitarisme anglo-saxon , pour qui l'empirisme n'est qu'un moyen auxiliaire pour accéder à la plus haute position de force, ne le peut pas, et s'il le pouvait on ne voudrait pas de lui (Note de nous : ce qui signifie que la France réelle ne peut vouloir du sarkozysme, qui est justement la soumission à cet utilitarisme)..

    ... on ne voudrait pas de lui  parce qu'une telle domination universelle technique et immorale se dresse, mise à nu dans sa nullité et dans sa hideur, devant l'exigence de dignité humaine. (Note de nous : qui ne saurait être garantie par l'humanisme, comme nous en tombons d'accord avec Badiou)

    Ce qu'en le refusant nous lui opposons, il faut que ce soit dès la base d'un seul tenant, une position qui défie ce vouloir profondément inhumain, qui le renvoie à son lieu, au néant...

    C'est là la raison la plus profonde de notre effort :

    «Nous avons commencé à philosopher par orgueil, et nous y avons perdu notre innocence; nous avons regardé notre nudité, et depuis nous philosophons par nécessité, et pour notre salut»"


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  • entendu Samedi soir 5 décembre, en ouverture du JT de France 2, à 20 heures:

    en Italie, une directrice de crèche a été arrêtée après qu'une caméra (installée discrètement par la police) l'ait prise en flagrant délit de tortures sur des bébés! on la voyait par exemple forcer une petite fille d'un an à avaler son vomi !

    mais heureusement, hier soir dimanche, aussi au début du JT de France 2,  tous les "experts" nous jurent que "cela ne pourrait pas se produire en France" !

    ouf ! on est rassurés !

    mais de tels faits terrifiants ne sont pas propres à l'Italie berlusconienne; en France, récemment, à Villeurbanne, une adolescente de 16 ans, "non scolarisée" ,  a été arrêtée pour viol et tortures sur une jeune fille de 17 ans, attardée mentale , qu'elle avait livrée à un débile de 37 ans habitué des hopitaux psychiatriques, (un de "ces dix millions qu'on paye à rien foutre" selon les récentes déclarations scandaleuses ,en tout cas ayant provoqué un scandale sur bobochannel 4, du maire d'une commune proche de Verdun)  avant de la violer elle même devant ses deux "copines" qui faisaient les "commentaires"!

    Le blog (appartenant à la réacosphère, ou fachosphère, c'est selon que vous êtes sur Bobochannel 1 ou 2) "Fdesouche" s'interrogeait sur la variété des "prénoms" donnés à la violeuse dans les journaux : est ce Amel ? Sanaa ? Virginie ? et le blog suggérait que le prénom "réel" devait être plus "proche" de celui de la nouvelle Miss France (Malika) que de celui de Geneviève de Fontenay...

    cet univers, qui devient de plus en plus le nôtre, porte un nom, depuis deux siècles : c'est l'univers sadien, celui décrit dans l'oeuvre du marquis de Sade.

    Il s'agissait d'un monde de fiction bien sûr : mais peu à peu, il s'incarne, et  devient réel ; en notre temps, à notre époque démocratique et "universaliste", celle de la "mondialisation heureuse", selon la formule de Guy Sorman.

    Il s'agit de l'ultime étape d'une évolution prévue par Saint Augustin, où la cité du Diable, centrée sur l'amour de soi même et l'obéissance à ses pulsions, même les pires, prend la place de la cité centrée sur l'amour de Dieu.  

    nous ne sommes ici ni sur Bobochannel ni sur libération, donc il serait étonnant que nous cédions à la mode de la "culture de l'excuse" : peut être la tortionnaire italienne, ou la violeuse-tortionnaire de Villeurbanne ont elles été violées pendant leur enfance ? si c'est le cas, c'est très regrettable, mais cela ne saurait les exempter de leur responsabilité !

    Eh bien pourtant je vais , non pas céder à la mode, mais suggérer quelque chose qui risque de surprendre, voire choquer : ces crimes horribles dépassent de très loin les pâles protagonistes qui les ont commis (comme les dépassent, d'ailleurs, les héroïnes de Sade : il me semble bien me souvenir que dans la "Philosophie dans le boudoir", la jeune Eugénie, "initiée" par Mme de Saint-Ange, va jusqu'à violer sa propre mère ! ce que ne ferait sans doute pas Amel ! mais il est vrai que je ne connais pas tous les détails concernant "ces gens là", qui d'ailleurs m'intéressent très peu).

    Il y a du démoniaque dans ce "nouvel univers" qui est le nôtre : mais il serait simpliste, et trop facile, de dire que les démoniaques, ce sont ces jeunes tortionnaires, et que nous, les civilisés, tellement horrifiés, nous sommes les gens bien !

    Les démons, les démoniaques, ou en tout cas les complices du démoniaque, c'est nous !

    nous les européens dits "civilisés", qui sommes coupables d'avoir toléré bient trop de saloperies, d'avoir été, en somme, bien trop tolérants !

    et ici je ne parle pas de ce qui s'est passé de 1940 à 1945, mais de ce qui est survenu après ....

    Nous qui sommes nés après la guerre, disons entre 1945 et 1960, on nous accuse de beaucoup de choses, et l'on a sans doute raison!

    Mais il faut nommer et définir  le "délit" précisément, pour ne pas ajouter encore aux malheurs du monde : nous sommes coupables, et nous sommes responsables,  de n'avoir pas su, ni pu, ni voulu, enrayer l'irruption finale et sans doute définitive du démoniaque dans la sphère dite "humaine"!

    Or nous avions tous les éléments en main pour comprendre ce qui arrivait : nous avions les oeuvres du marquis de Sade, largement disponibles pour tout le monde dès les années 60 et même sans doute avant, pour nous expliquer et nous décrire le terme final de la "rébellion contre la religion de la conscience libertine". Terme final qui a été décrit aussi dans le film "Portier de nuit", et qui est que les camps de concentration sont l'aboutissement du projet des "libertins" des "120 journées de sodome", comme je crois cela est montré dans le film de Pasolini, que je n'ai pas vu...

    mais non contents de ne pas savoir lire Sade, nous nous sommes empressés de "couvrir" le caractère réel du "libertinage" : celui ci est devenu de nos jours un mode de vie "cool", "branché", dont les initiés passent des petites annonces dans "Le Nouvel Obs" (ou dans Libération quand il y avait encore la rubrique "Chérie") , et, pourquoi pas, racontent dans un livre ce qui s'est passé, quel fut leur "score" : ce genre de "muflisme" était d'ailleurs annoncé dans "Ulysse" de Joyce !

    Nous savions, ou nous aurions dû savoir, que nous soyions juifs ou non, ce qui s'était passé dans les camps, de 1933 (car cela avait commencé bien avant 1942) à 1945.

    Nous savions ce qui s'était passé de 1914 à 1918, et qui explique largement, à défaut d'excuser, ce qui s'est passé de 1933 à 1945.

    Nous savions mais nous n'avons pas su, ni pu, ni voulu, en tirer les conséquences et commencer par le commencement : travailler sur nous mêmes, sur notre conscience, sur ce qui nous rapproche donc les uns les autres et fait de nous, si nous le voulons bien, les citoyens d'un monde commun qui est le monde de l'Esprit.

    Nous avons préféré nous "révolter", comme nous y appelait un grand philosophe, devenu très "tendance" après 1945, après que le dernier des philosophes qui était peut être le premier des Sages, Léon Brunschvicg, soit disparu, le 18 janvier 1944 : le "nouveau patron de la philosophie française," Jean-Paul Sartre, s'étant lui même "rebellé" contre le mandarin Brunschvicg dans les années 30, nous disait que "l'on a raison de se révolter"...il nous disait aussi "qu'un anticommuniste est un chien"...

    Nous qui étions nés entre 1945 et disons 1960, il faut bien définir des dates précises, même si cela n'a guère de sens,  nous nous sentions "mal" : si nos pères avaient résisté, avaient été des "héros", nous étions écrasés par cette stature des "pères héroïques", tout autant d'ailleurs qu'eux l'avaient été par celle des grand-pères héroïques de 1914-1918, et que nous l'étions nous mêmes encore...

    s'ils avaient collaborés, nous étions brûlés, consumés  par la honte... et pourtant les péchés des pères ne se transmettent pas par le sang...

    et bien sûr, si nous étions allemands, c'était encore bien pire ! 

    mais ce n'était guère mieux si nous étions juifs : car nous SAVIONS qu'était survenu l'impensable et l'innommable, et nous étions en souffrance de ne pas pouvoir nommer l'innommable!

    Nous qui sommes nés, disons entre 1945 et 1960, nous n'avons pas eu "notre mère la guerre", et c'est heureux car je suspecte que nous n'aurions pas été à la hauteur.

    Nous avons seulement eu les honteuses guerre d'Indochine et d'Algérie, et encore, ce fut pour ceux qui étaient nés avant nous : même à cela, nous avons "coupé" !

    Nous avons seulement eu, dans les années 60 et 70, la honteuse guerre du Vietnam, et nous nous sommes révoltés contre elle, et nous avions raison sur ce point car dans cette guerre, les libérateurs de 1944 ont commis des massacres inimaginables d'horreur, du haut de leurs B52 !

    mais nous avions tort d'avoir raison, car en fait, tout cela ne nous engageait pas : nous n'allions pas risquer notre peau, et quitter notre douillet confort, celui de l'appartement de papa-maman dans le Paris d'alors, qui n'était pas encore devenu hors de prix, et nos cinq douches quotidiennes, pour aller combattre après de ces vietnamiens martyrs, qu'ils soient du nord ou du Sud...

    nous nous sommes contentés de crier "Ho Ho Ho chi Min Che Che Guevara" à tue tête... nous ne faisions pas encore le petit "moonwalk" des trois pas en vant deux pas en arrière comme les débiles mentaux des manifs d'aujourd'hui, mais l'esprit y était, ou plutôt l'absence de tout esprit...

    bref nous étions des petits cons...et il y avait 95 % de chances que nous devenions des grands cons ving ans plus tard...ce que nous n'avons pas manqué de faire...à 95 %, voire même 99 %, faisant mentir les probabilités...mais il est vrai que s'y associe la thermodynamique, un pas trop con peut devenir un gros con en même pas dix ans, on appelle cela le second principe de la thermodynamique !

    nos frères américains du même âge, eux au moins risquaient quelque chose : aller à la guerre, se faire tuer bêtement, ou tuer de pauvres paysans innocents, ou déserter....

    mais nous, qu'avons nous risqué ? à part mourir de ridicule ? et encore, même pas, puisque cela fait bien 3 ou 4 siècles que le ridicule ne tue plus, n'est ce pas monsieur Molière ?

    et qui ne risque rien n'a rien ! logique ! ou pas grand chose, ce qui est encore pire, car dans "rien", on ne s' englue pas , au moins ! alors que dans plein de petites choses, voire dans "Les choses", de Perec...on devient tout chose ! et c'est bien ce qui s'est produit !

    nos frères, ou du moins nos amis, américains, ils ne nous ont pas aidés non plus, il faut dire : c'est d'eux que nous avons reçu un autre slogan à la con :

    "Free your mind, your ass will follow"

    je ne traduis pas, n'est ce pas ? de toutes façons, ça ne vole pas très haut...plutôt au niveau du "ass" que de celui du "mind", ou même du "spirit"...et il me semble bien que "ass" veut dire aussi : âne ?

    Or c'est monté sur un âne que le Messie devait faire son entrée dans Jérusalem : pas en devenant âne lui même ! mais il est vrai que nous n'étions plus à ça près ! et puis Jérusalem, Jérusalem, nous t'avons oubliée, nous préférions le boul'mich ! les petits cafés, les petits cinés, où l'on pouvait peloter sa chérie du moment....

    oui, j'ai été un peu vite tout à l'heure : nous nous sommes bien efforcés de travailler sur le "mind", et même sur la "conscience", mais c'était dans la perspective de libérer le "ass"...et surtout celui de nos copines!

    bref, au lieu de nous "entraîner en Haut", comme le voulait Goethe, l'éternel féminin nous a définitivement tirés vers le bas, et nous le lui avons bien rendu ... d'ailleurs, masculin, féminin, nous ne savions plus très bien ce que cela voulait dire, il est vrai qu'entre temps la drogue, l'alcool s'étaient mis de la partie...et puis, il faut dire  qu'il nous entraînait vers le haut aussi, d'une certaine façon : enfin pas nous, notre "membrum virile".

    Marguerite, ou Béatrice, ou Lea l'attentive, devenait entraineuse...

    tout était...comment dire...confus...brouillé ! comme nous d'ailleurs : nous étions brouillés avec l'éternité, et cela nous convenait parfaitement, nous passions mais nous ne le savions pas, et nous ne faisions que passer...là encore nous confondions: Jésus avait dit "Soyez passants", pas "soyez des badauds de l'histoire", pas "marchez en groupe et envoyez des pavés sur les CRS"...

    mais on a tout confondu, et pour finir c'est nous qui avons été confondus...cons fondus : rien là que de très naturel !

    et d'autant plus que sur nos jeunes années, nous qui avions l'âge de l'innnocence en 1960, est venu se déverser à partir de ces années là le torrent de merde des petites lucarnes télévisuelles, mieux vaudrait dire cuvettes de WC hertziennes, et là nous n'y pouvions rien...et la pub, à partir de l'automne 68 : cela aurait dû nous réveiller, quand mêê, mais il parait que la dose hypnotique avait été vraiment trop forte...tellement même que la plupart continuent à dormir !

     Tout était confondu, brouillé, fusionnel, surtout à plus de 2 grammes, donc il ne pouvait plus y avoir d'orientation , de grande orientation je veux dire, de Voie : restait les chemins parallèles, qui se sont très vite révélés comme des chemins qui ne mènent nulle part, mais vraiment nulle part, même pas de quoi faire un livre, et les sentiers de traverse, pour les petits débrouillards....

    Et d'ailleurs pourquoi dire "nous" ? il n'y a jamais eu de Nous, surtout pour quelqu'un comme moi qui avais 15 ans en 1968, l'âge le plus laid de la vie, l'âge donc d'aller se faire dépuceler à la Sorbonne, mais qui n'a pas participé à toute cette foire nauséabonde...oh, certes , je ne prétends pas que passer ces quelques semaines à biberonner le whisky de Papa fût beaucoup plus "glorieux" : si c'était un monde parfait, cela se saurait !

    il reste que nous, les petits nous, les pauvres petits cons au lieu d'être les petits cons,  qui avions peur de cette ambiance dionysiaque et nous sommes abstenus, nous n'avons rien fait pour aller là contre : nous sommes coupables de complicité passive....et la complicité passive c'est comme la sodomie de la même catégorie : ça ne fait du bien qu'à ceux qui aiment ça dès le départ !

    Au total nous avons tout laissé passer, avec ou sans consentement : drogue, pornographie, alcool, individualisme commercialo-professionnel, tourisme généralisé, baise-en ville et séminaires à Bali, ...et puis crises, chômage...pas la peine de résumer, tout le monde connaît!

    Comme nous étions finalement assez inconsistants, il nous fallait être contre, forcément, pour exister : et c'est comme cela que nous avons passé notre temps à être contre, à "laisser tomber" tout héritage, à déconstruire, à dire Adieu à la Raison, sur le mode mystique, et surtout adieu à l'Occident, mais en y gardant un pied-à -terre, pour la plupart.

     Nous avons tout été, comme disent les protagonistes québécois des films de Denys Arcand, des Invasions barbares , de l'Age des ténèbres, ou du déclin de l'empire américain (l'empire européen, c'était encore plus ancien), et nous sommes revenus de tout sans y être allés.

    Mais au final, il nous reste à dire un grand merci à ceux d'entre "nous", la majorité, qui ont persisté dans la connerie comme quelqu'un qui n'ouvre jamais son parachute et "fait tapis", comme on dit, s'incruste dans le paysage: ceux qui il y a encore dix ans insultaient le christianisme et qui dans le même temps, ou deux ans après, viennent nous bassiner avec leur "nécessaire respect de toutes les cultures et de l'Islam en particulier"...

    ceux qui comme Dominique Wolton , chercheur au CNRS (je ne sais pas ce qu'il cherche, mais en tout cas il trouvera la main du zouave dans la culotte de ma soeur, ça c'est sûr et certain, surtout compte tenu du fait que je n'ai pas de soeur, en tout cas pas à ma connaissance )  un gabarit exceptionnel celui là, "si la connerie pouvait se mesurer il serait mètre-étalon", "si les cons pouvaient voler il serait sur orbite depuis qu'il y a des étoiles et des planètes, c'est à dire au bas mot des milliards d'années", ont dit pas plus tard qu'après l'affaire des minarets que "le problème en Europe, ce sont les non-musulmans, pas les musulmans" ...

    http://www.fdesouche.com/articles/85584

     ils y ont été tellement "pas avec le dos de la cuiller" qu'ils ont réalisé le miracle que tous les Saints assistés des cinq cent mille diables , de la vierge Marie , de dieu le père et de toutes les saintes Houris putassières n'auraient sans doute pu accomplir :

    Ils nous ont réveillés pour finir !

    pour moi ce fut un peu plus tôt : après des années perdues dans la Qabbale et les mystiques orientales, forcément orientales, et les philosophies déconstructionnistes, forcément déconstructionnistes, ce fut "L'être et l'évènement", et quasi en même temps la démonstration du grand théorème de Fermat par Wiles en 1994 : un cocktail détonant s'il en fût !

    en tout cas je fus tiré de mon sommeil anti-dogmatique et il me fallut encore quelques années combien les gens comme moi, qui avions une formation scientifique, nous avions été lâches de laisser notre main gauche : celle consacrée au Zen, aux spiritualités, comme nous disions, ignorer ce que faisait notre main droite : celle qui gagnait de l'argent en mettant notre talent d'ingénieurs ou de professeurs au service du système mondialisé, d'arraisonnement que nous faisions mine de détester !

    puis je compris que la science, c'est justement la voie par excellence vers l'Esprit, tout autre chose que la schizophrénie où je m'étais enfermé, analogue au moteur à deux temps infernal dont Dany-Robert Dufour parle à propos de Pascal...sur ce point, Luc Ferry et Claude Allègre ont raison, seule la science pourra apporter une "solution" aux problèmes de réchauffement climatique, si cela est du moins possible, car la décroissance doublerait ou quadruplerait le nombre de chômeurs, ce qu'aucun pays occidentale n'acceptera jamais : mais ce n'est pas là la raison d'être principale de la science mdoerne, qui se présente dès Copernic comme une continuation et un perfectionnement du christianisme, une christianisation de l'entendement théorique et pratique...

    de là aux philosophes du 17 ème, fondateurs de la philosophie et de la science modernes, puis à la complète réévaluation de l'héritage occidental, la route était directe  : elle mène finalement à la redécouverte des "mystiques" comme Angelus Silesius, Saint Jean de la Croix, Eckhart, et de la philosophie chrétienne, Saint Augustin, Erigène, Saint Thomas d'Aquin, toute cette richesse incroyable du génie européen, et à la prise de conscience qu'il ne doit rien et n'a jamais rien dû à l'Islam

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ma%C3%AEtre_Eckhart

    Mais je n'ai pas regretté d'avoir été réveillé dès le début des années 1990 : je n'ai ainsi pu louper aucun des épisodes clés de l'espèce de descente aux enfers de "l'intelligentsia" dite "européenne" , des attentats de 2001 aux minarets en passant par les caricatures.

     


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  • «Pascal fut le premier des pervers puritains. Il le fut avec un génie tragique, hors du commun".

    Tel est le diagnostic que nous livre, à propos de l'énigme de Pascal (j'ai parlé hier d'un écueil, pour nous en tout cas qui entreprenons maintenant d'unifier le Dieu des philosophes et le  Dieu chrétien) , cet ouvrage dont j'ai déjà parlé : "La cité perverse" par Dany-Robert Dufour.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Blaise_Pascal

    et , puisque j'en suis aux références, voici le lien de l'édition des oeuvres complètes de Pascal par Brunschvicg (13 volumes, sur Internet Archive):

    http://www.archive.org/search.php?query=creator%3A%22Brunschvicg%2C%20L%C3%A9on%2C%201869-1944%22

    Car Brunschvicg, s'il a défini sa philosophie CONTRE Pascal, fut tellement fasciné (et rendu admiratif, si non muet)  par l'homme et l'oeuvre qu'il lui a consacré une grande partie de sa vie, qu'il aurait pu sinon consacrer aux sciences, ou à d'autres philosophes...et n'oublions pas que l'édition d'une oeuvre comme celle là, cela demande beaucoup de temps.

    Venant d'un homme comme Brunschvicg, le plus important de toute l'histoire de la pensée humaine à notre avis, ceci ne saurait être négligé !

    Oui : ce choix fait par Brunschvicg nous est un autre signe de l'importance exceptionnelle que doit avoir l'affrontement à Pascal...ou bien la reddition sans conditions ? mais pas sans combattre en tout cas, et donc pas sans lire ni méditer d'abord...

    Et j'en profite aussi pour signaler que le livre de Brunschvicg "Le génie de Pascal" est enfin téléchargeable sur le site déjà cité si souvent et qui contient la quasi totalité des oeuvres de Brunschvicg :

    http://classiques.uqac.ca/classiques/brunschvicg_leon/genie_de_pascal/genie_de_pascal.html

    Je ne l'ai encore jamais lu: aussi ne puis je pas le commenter ici, mais bien sûr cela viendra en son temps.

    Revenons donc à Dany Robert Dufour, qui je le rappelle a déjà écrit plusieurs livres d'une valeur exceptionnelle, comme "L'art de réduire les têtes" (que ne désavouerait sans doute pas Finkielkraut) et "On achève bien les hommes" : il se présente comme un athée (un incroyant) venant démontrer que la banalisation de l'athéisme mène tout droit l'humanité à l'engloutissement dans l'horreur. Eh oui !

    Pascal y est présenté comme n'étant rien de moins que ce "pervers" qui a subverti la métaphysique occidentale, qui depuis Saint Augustin était centrée sur Dieu, en la faisant tourner désormais autour de l'homme et de son "amour de soi même", ce qui mène au libéralisme d'Adam Smith et de Mandeville, puis à la "subversion absolue" de Sade. Pascal inaugure d'ailleurs, entre autres, la théorie des probabilités, et le capitalisme, sous la forme de l'ancêtre de nos autobus, métros et tramways : les carrosses à cinq sols.

    Seulement attention : Pascal n'est pas libéral ni capitaliste, pas plus que Moïse n'est juif, Boudha bouddhiste ou Marx marxiste. Par contre Mahomet est bel et bien musulman : d'où l'on voit que c'est un piètre personnage...

    La grandeur et l'exception de la "perversion" de Pascal vient de ce qu'elle ne provient que  la libido sciendi, désir de savoir, de connaître, visible dans l'esprit scientifique de Pascal, et non des trois autres libidos "communes" : soif de pouvoir-domination-honneurs, d'avoir-possession, et de plaisirs sensuels.

    On ne peut refuser (seulement reprocher, peut être) le talent de l'auteur pour les formules-choc : la subversion de la métaphysique qui commence avec Pascal, il l'appelle le "renversement de la philosophie puritaine en philosophie putaine"...

    et il suit ce renversement dans le déploiement de la pensée libérale, de 1643 à 1795... une période beaucoup plus large donc que celle, allant de 1680 à 1715,  de la "crise de la conscience européenne" de Paul Hasard , mais centrée sur elle.

    Dans un fragment de 1651 consacré aux "deux amours" que sont l'amour de Dieu et l'amour de soi-même, ce qui est un thème classique chez les Augustiniens, Pascal condamne encore rigoureusement l'amour-propre, restant donc fidèle aux positions de Port-Royal; mais il lui fait cependant une concession mineure, en apparence, qui deviendra peu à peu une brèche, puis une cassure : il concède que ce n'est qu'après la chute dûe au péché originel que l'amour-propre, encore naturel à Adam avant la chute, est devenu criminel.

    L'évolution spirituelle de Pascal de 1646 jusqu'à sa mort en 1662 est analysée comme la mécanique infernale d'une sorte de moteur à deux temps : perversion-névrose, transgression-pénitence...

    Une première conversion en 1646 (à l'occasion de l'accident de son père) , conversion de l'amour-propre à l'amour de Dieu, enclenchée par une lecture pasionnée de Cornelius Jansen , et notamment de l'Augustinus :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Cornelius_Jansen

    sera suivie en 1648 d'une période de retour dans le monde, et surtout  à la passion de la science et à la libido sciendi.

    Après la mort de son père en 1651, il passera encore trois ans dans une activité scientifique intense, à la fois de physicien et de mathématicien. Durant toute cette période (1648-1654) il fréquentera assidûment le monde, et notamment l'hôtel du Duc de Roannez,  sans en fuir aucun aspect : affaires, joueurs, libertins, femmes (un possible mariage sera évoqué en 1652).

    Il joue souvent, notamment au jeu de l'hombre (ancêtre du bridge), ce qui le conduira aux études de martingales et à la fondation de la théorie des probabilités:

    http://academiedesjeux.jeuxsoc.fr/hombre.htm

    Mais pendant cette période intensément mondaine, le "moteur à deux temps" ne continue pas moins son activité cachée, qui éclatera en 1654 à l'occasion d'un terrible accident sur le Pont de Neuilly où il manque laisser la vie ; tombé dans le coma, il en sortira quelques semaines plus tard, pour avoir son expérience mystique du 23 novembre 1654.

     Après cette deuxième conversion radicale, il prendra part aux affrontements d'ordre religieux, avec les "Provinciales", contre les jésuites , par contre il quittera brusquement le domaine de la libido sciendi et de la science...le moteur à deux temps n'en continuera pas moins jusqu'à sa mort en 1662, après une période de "langueur".

    Et c'est justement de cette période, surtout à partir de 1660, que date l'entrée en scène du pervers puritain et de son pouvoir grandissant sur le monde : Tartuffe (1664) en est un exemple artistique frappant.

    Il est très naïf de voir le personnage de molière avec des lunettes modernes, comme un hypocrite donc :  Tartuffe est complètement soumis à la mécanique du moteur à deux temps , il ne "ment pas" ou pas en "sujet maître du discours" : quand le puritain est aux commandes, on a les sermons comme "cachez ce sein"...suivi de l'alternance perverse.

    Quant à Pascal, c'est de cette dernière période que date à la fois l'inauguration du capitalisme techno-scientifique moderne (assèchement des marais poitevins, création de la compagnie des carrosses parisiens) ET la subversion complète de la métaphysique, qui continuera après lui avec Pierre Nicole, Pierre Bayle, Adam Smith, Mandeville, jusqu'à Sade.

    Mais la différence entre Pascal et ceux qui poursuivront dans la subversion , c'est d'une part la grandeur de son génie (à laquelle répond seule l'opiniâtreté de Sade contre l'enfermement), mais aussi et surtout le fait de la souffrance de Pascal, de son clivage intérieur (je ne vois qu'un équivalent à cette souffrance: celui de Wittgenstein).

    Ainsi par exemple le fragment 141, il fait tenir à Mitton le rôle de l'un de ses deux "personnages intérieurs" qui s'affrontent au nom de l'amour de Dieu et de l'amour de soi.

    Et cette lutte intérieure, terrible, aboutira à l'énonciation de ce que Dany Robert-Dufour appelle : le premier principe pornographique..

    celui ci se situe dans les fragments 106 et 118, où Pascal dit clairement que la grandeur de l'homme est d'avoir tiré un "bel ordre" de la concupiscence.

    (ce que Dany-Robert Dufour traduit plaisamment par "con-cul-pisse-sens").

    Nous avons là le premier germe du libéralisme moderne, dont les conséquences extrêmes seront tirées par Sade dans le discours : "Français, encore un effort pour être républicains !", où le bel ordre n'est plus dû à un plan secret de Dieu (ancêtre de la main invisible du marché au 20 ème siècle, et de la ruse de la raison de Hegel au 19 ème), mais aux vices mêmes des humains : ce n'est que si tous les hommes deviennent des scélérats et des criminels que l'ordre voulu par la Nature est possible. 

    Pour lire Sade sur le web c'est ici :

    http://www.sade-ecrivain.com/

     Garaudy a donc raison, ou plutôt certaines raisons, de tracer une analogie entre Dieu et le marché : il est exact que le capitalisme prend son origine, comme la science d'ailleurs, et donc comme la techno-science, dans le christianisme via l'interposition de la subversion qui débute chez Pascal.

    Mais il a évidemment tort de croire à une alternative islamique au capitalisme financier américain.

    Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que TOUT ce qui est important dans l'Histoire humaine depuis 20 siècles , le pire comme le meilleur, sort du christianisme : science, capitalisme, et aussi Islam, comme nouis l'avons suffisamment montré ici ; l'Islam n'est qu'une déviance extrême du christianisme.

    C'est d'ailleurs une justification suprême de notre mise en équation, ou en équivalence, entre Dieu des philosophes et Dieu chrétien.

    Cela fait très longtemps que nous nous interrogeons sur les causes de la dégradation de la Mathesis universalis (science UNE) du 17 ème siècle catésien en techno-science des siècles suivants.

    il est d'usage de faire sortir cette dégradation du cartésianisme lui même , et du projet cartésien de maîtrise de la Nature.

    Mais nous pensons que ce n'est pas le cas, et à la lumière des considérations qui précèdent, qui doivent bien sûr être ampligfiées et vérifiées, nous chercherons la racine de cette évolution catastrophique chez Pascal, et dans son oeuvre.

    L'attitude qui devrait être la nôtre serait alors la suivante : résister à la fascination-admiration envers Pascal et Wittgenstein en restant fidèle à Descartes d'abord, Malebranche et Spinoza ensuite. La ligne de fracture entre rationalisme (Descartes, Malebranche, fichte, Brunschvicg)  et vitalisme mystique (Pascal, Bergson) , nous la faisons partir de là...

    Ce point est crucial : car c'est ici dans la fidélité même au Dieu des philosophes et des savants (ne pas entrer dans la libido sciendi, en considérant la science comme "culte" de ce "Dieu", et donc ne pas enclencher le maudit moteur à deux temps qui a perdu Pascal et l'Occident) que nous rejoignons le christianisme, dont nous étions en apparence définitivement séparés,  le christianisme qui est de manière indissociable christianisme de philosophes (Spinoza) ET philosophie chrétienne (Malebranche).

    Il y a donc une première cohérence dans le parcours : en résistant à Pascal, nous trouvons une première confirmation de la "fausseté" de son opposition entre Dieu des philosophes et Dieu chrétien (plutôt que Dieu d'Abraham). Mais pour l'instant tout ceci se limite au plan du discours, c'est à dire du voeu (pieux ?) : reste le travail pratique !

    d'ailleurs  ce n'est là qu'une ébauche de programme, et tout ceci devra être examiné en détail ; et notamment quid de la querelle de l'athéisme de Brunschvicg qui elle aussi part de cette opposition (mise en avant par Pascal) comme irréductible ?!


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  • "Network" de Sidney Lumet (réalisé en 1976 ) est un chef d'oeuvre , du même niveau que "12 hommes en colère" (1957), "Verdict" (1982) et que le dernier "7h58 ce samedi là", en anglais : "Before the devil knows you 're dead" (2006)que j'avais commenté à sa sortie :

    http://www.blogg.org/blog-64760-billet-sidney_lumet___7h_58_ce_samedi_la__before_the_devil_knows_you_re_dead_-677706.html

    http://en.wikipedia.org/wiki/Network_(film)

     On ne peut pas ne pas noter une évolution dans ces quatre chefs d'oeuvre de celui qui est sans doute le plus grand réalisateur américain actuel (et inactuel, d'un certain point de vue) : évolution de l'optimisme dynamique (qui est quand même bien, parait il, la signature américaine ?) vers le complet désespoir d'une vision de l'homme comme "écrasé" , "broyé", totalement impuissant et insignifiant.

    En somme : du dynamisme des années 50 aux années de la crise de 2008, qui est rétrospectivement visible dans le film de 2006 (non, je ne l'avais pas vue !!! mais je me souviens qu'en sortant du cinéma, j'étais tellement mal à l'aise que j'avais été vider 2 ou 3 vodkas dans un bar à Montparnasse).

    Dans "12 hommes en colère", Henry Fonda arrive à retourner les 11 autres jurés dans le procès d'un "jeune latino" dont la culpabilité (dans le meurtre de son père) semble évidente : à la fin du film, on ne saura pas si l'accusé est coupable ou innocent, d'ailleurs ce n'est pas l'objet du film  : mais il sauvera sa tête, grâce à Henry Fonda.

    C'est là (1957) la période des "Lumières" chez Lumet le jeune : la vérité est accessible à tous, même s'il faut un travail, et un courage,  énormes pour contourner les préjugés et accéder à la vérité.

    Dans "Verdict", Paul Newman est un avocat alcoolique, confronté à plus fort que lui dans un procès semblant là aussi couru d'avance : un hopital coupable de négligences, mais défendu par un consortium d'avocats puissants. A la fin il gagnera quand même , bien que confronté à la trahison de Charlotte Rampling la femme qu'il aime.

    Dans "7h 58" plus de lutte entre l'individu et le "système qui l'écrase" , les individus s'écrasent eux mêmes et entre eux , c'est bien plus simple  : chaos généralisé.

    Dans "Network" le rôle de l'individu est tenu par le vieillissant William Holden qui a une brève liaison avec la très belle Faye Dunaway, mais c'est pour constater que cette "nouvelle génération" entièrement façonnée (pour la première fois dans l'histoire humaine) par la télévision , n'a plus rien d'humain, ou pour parler autrement est composée d'humanoïdes.

    avant de la quitter (pour sauver sa propre vie, car elle détruit, cette nouvelle génération, tout ce qu'elle touche), il lui dit : "je ne te demande qu'une seule chose : m'aimer"

    Et Diana Christensen (Faye Dunaway) lui répond, sincère  : "je ne sais pas comment on fait". Opérativité sans limites, et sans conscience : plus de substance humaine.

    C'est Diana Christensen qui succède à Max Schumacher aux commandes du JT pour le réseau de télévision UBS : c'est elle qui , pour augmenter les scores à l'Audimat, choisit de laisser en place le journaliste Howard Beale qui sombre dans un épisode de folie mystique provoqué en partie  par l'ivrognerie.

    Au début, cela marche très bien : le JT devient une sorte de "reality show" comme on en connait maintenant, où alternent les puthies, les astrologues, les gourous et le "prophète" Howard Beale qui devient de plus en plus timbré. Les scores suivent.

    Mais le patron de la chaîne, Arthur Jensen, convoque Howard Beale dans son bureau à New York, car il veut l'enrôler au service de la mondialisation  et de son idéologie; à partir de là, le public ne suit plus, car le nouveau discours du "prophète" consiste à lui asséner chaque jour :

    "la démocratie est une farce; la liberté est une farce; la politique est une farce; la religion est une farce; il n'y a qu'une vérité : le profit"

    Aussi les taux d'écoutes s' effondrent de nouveau. Cela ne cause aucun trouble à Jensen, qui veut bien perdre de l'argent (sur cette chaîne particulière) pour propager son idéologie.

    Cela ennuie beaucoup plus Diana Christensen et les sombres personnages qui gravitent autour d'elle , dont des terroristes noirs qu'elle enrôle dans un reality show : pour se débarrasser du gênant Howard Beale que Jensen se refuse à licencier, autant que pour créer l'évènement, elle fait assassiner Beale au cours du JT... il deviendra ainsi le premier présentateur tué pour motif de faibles scores à l'Audimat !

    certes ceci n'est jamais arrivé "dans la réalité" (quoique ??) , on ne tue pas avec des balles, sur les plateaux TV, mais avec des paroles et des applaudissements "commandés" aux pauvres larves qui veulent assister "en direct" aux émissions : Eric Zemmour en sait quelque chose, mais heureusement il est toujours vivant, et pas grâce à Laurent Ruquier !

    Vous avez ici cette prodigieuse scène entre Jensen et Beale, au cours de laquelle le premier enrôle le second au service de la mondialisation (1976, c'était le début du devenir-irrémédiable de celle ci, c'est d'ailleurs aussi en cette année que se passe le film "The Box" que j'ai commenté ici:

    http://www.blogg.org/blog-30140-billet-the_box-1105226.html)

    Scène ente Jensen et Beale sur youtube : 

    http://www.youtube.com/watch?v=JvMgfRx8t94

    http://video.google.fr/videosearch?hl=fr&q=Network+Lumet+Jensen+Beale+youtube&um=1&ie=UTF-8&ei=e-MXS92XBpGL4AbtkanvAg&sa=X&oi=video_result_group&ct=title&resnum=1&ved=0CBAQqwQwAA#hl=fr&q=Network+Lumet+Jensen+Beale+youtube&um=1&ie=UTF-8&ei=e-MXS92XBpGL4AbtkanvAg&sa=X&oi=video_result_group&ct=title&resnum=1&ved=0CBAQqwQwAA&qvid=Network+Lumet+Jensen+Beale+youtube&vid=-2588045715742513635

     Vous avez les dialogues du film (en anglais) ici :

    http://www.imdb.com/title/tt0074958/quotes

    extraits (la scène Jensen-Beale, définitivement le moment clé du film):

    Arthur Jensen: [bellowing] You have meddled with the primal forces of nature, Mr. Beale, and I won't have it! Is that clear? You think you've merely stopped a business deal. That is not the case! The Arabs have taken billions of dollars out of this country, and now they must put it back! It is ebb and flow, tidal gravity! It is ecological balance! You are an old man who thinks in terms of nations and peoples. There are no nations. There are no peoples. There are no Russians. There are no Arabs. There are no third worlds. There is no West. There is only one holistic system of systems, one vast and immane, interwoven, interacting, multivariate, multinational dominion of dollars. Petro-dollars, electro-dollars, multi-dollars, reichmarks, rins, rubles, pounds, and shekels. It is the international system of currency which determines the totality of life on this planet. That is the natural order of things today. That is the atomic and subatomic and galactic structure of things today! And YOU have meddled with the primal forces of nature, and YOU...WILL...ATONE!
    Arthur Jensen: [calmly] Am I getting through to you, Mr. Beale? You get up on your little twenty-one inch screen and howl about America and democracy. TheThere is no America. There is no democracy. There is only IBM, and ITT, and AT&T, and DuPont, Dow, Union Carbide, and Exxon. Those *are* the nations of the world today. What do you think the Russians talk about in their councils of state, Karl Marx? They get out their linear programming charts, statistical decision theories, minimax solutions, and compute the price-cost probabilities of their transactions and investments, just like we do. We no longer live in a world of nations and ideologies, Mr. Beale. The world is a college of corporations, inexorably determined by the immutable bylaws of business. The world is a business, Mr. Beale. It has been since man crawled out of the slime. And our children will live, Mr. Beale, to see that . . . perfect world . . . in which there's no war or famine, oppression or brutality. One vast and ecumenical holding company, for whom all men will work to serve a common profit, in which all men will hold a share of stock. All necessities provided, all anxieties tranquilized, all boredom amused. And I have chosen you, Mr. Beale, to preach this evangel.
    Howard Beale: Why me?
    Arthur Jensen: Because you're on television, dummy. Sixty million people watch you every night of the week, Monday through Friday.
    Howard Beale: I have seen the face of God.
    Arthur Jensen: You just might be right, Mr. Beale.

    Faut il vraiment traduire ??

    " Il n'y a pas  de  nations...il n'y a pas de démocratie... nous ne vivons plus dans un monde de nations et d'idéologies...Le monde est une affaire, Mr Beale"

    "nos enfants vivront dans ce...monde parfait, Mr Beale...où il n'y aura plus de guerre, de famine, d'oppression...une vaste et universelle entreprise pour laquelle tous les hommes travailleront, et dont ils possèderont tous des actions....tous besoins comblés, toute anxiété tranquillisée, tout ennui diverti...et je vous ai choisi, Mr Beale, pour prêcher cet EVANGILE"

    JESUS et ISAIE à Manhattan !!!

    à vrai dire, Schopenhauer disait déjà au 19 ème siècle :

    "la vie est une affaire qui ne paye pas ses dettes"

    et à la fin, à  Beale, subjugué, qui dit : "j'ai vu la face de Dieu", Jensen de répondre :

    "Vous pourriez bien avoir raison !"

    Faut il vraiment commenter ? faut il vraiment se demander si cela est maintenant devenu la réalité, NOTRE réalité ??


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  • Comment doit on parler du projet que nous avons défini dans l'article précédent de frayer une voie du Dieu des philosophes au Dieu chrétien ? comme d'une réunification, d'une assomption, ou d'une sursomption ?

    Mais si Dieu est UN , ou l'UN (plutôt que : "il n'y a qu'un seul Dieu", ce qui est la shahaddah islamique à laquelle nous avons déjà reproché d'objectiver Dieu, de le traiter comme "membre d'un ensemble à un seul élément"), alors nous n'avons à notre disposition que deux attitudes possibles envers le Dieu chrétien : soit le nier purement et simplement, en le traitant de chimère "des anciens temps", soit l'assumer, ou le sursumer, comme nous en faisons le projet ici, en le "suturant" sur le Dieu des philosophes, qui reste de toutes façons prédominant "pour nous" (pour la voie que nous empruntons).

    En effet, j'en suis venu à penser que la "démonstration", faite dans l'Ethique de Spinoza, de l'unité de Dieu, qui m'a semblé longtemps être le paradigme de la "démonstration philosophique", n'est pas aussi satisfaisante que j'avais pu le croire : elle s'appuie en effet sur l'appareillage métaphysico-euclidien de la Substance, qui de l'aveu même de Brunschvicg (citant Hannequin) s'est en quelque sorte effondré.

    Par contre si l'on part du Dieu des philosophes envisagé comme racine des valeurs universelles concernant le vrai (la science) et le Bien (l'éthique, la morale), alors tout devient clair : il n'y a qu'un seul Dieu des philosophes parce qu'il n'y a qu'UNE science (contrairement à ce qu'affirmaient les nazis, qui distinguaient une science juive et une science aryenne) et que par définition les VALEURS ne peuvent être qu'universelles (contrairement aux suggestions du mauvais Esprit du Temps qui passe son...temps à particulariser et multiculturaliser, bref relativiser, les valeurs).

    Se présentent alors à nous spontanément, qui cherchons à fonder notre projet sur la "tradition philosophique", deux philosophies principalement : celle de Malebranche et celle de Fichte.

     Bien sûr, avant eux comme avant Descartes, avant Erigène, vient Saint Augustin; mais je ne dirais pas que la philosophie de Saint Augustin se présente à nous "spontanément", à nous en tout cas qui venons "du dehors" par rapport au christianisme. C'est après un long parcours que nous pourrons accéder à ce grand philosophe que fut aussi, et avant tout, Saint Augustin.

    C'est d'ailleurs bien ce que nous suggèrent, à propos de Malebranche en tout cas,  les analyses de Brunschvicg, qui dit par exemple dans l'article "La pensée intuitive chez Descartes"  (communication au congrès Descartes de 1937) :

    « Ce que demande Malebranche au cartésianisme, c'est le moyen d'exprimer en termes de métaphysique intérieure la foi qu'il professait avant d'avoir connu Descartes. A travers toute son oeuvre, le Dieu des savants et des philosophes conduit vers le Dieu de Jésus-Christ »

    "La religion, c'est la vraie philosophie" : voilà le malebranchisme "in a nutshell" .

    «le service que la philosophie constituée sur la double base de la mathématique et de la mécanique cartésiennes, a reçu de la religion, elle le lui rend à son tour en nous permettant de définir les conditions dans lesquelles se dénouera le mystère du Mal, envisagé non plus dans la nature mais dans l'homme"

    Que Brunschvicg aille au delà du malebranchisme, considéré comme "dualisme"  en prenant appui sur le spinozisme considéré comme philosophie de l' unité radicale, c'est un fait ; et si ce sont là les données exactes du problème, alors notre projet est achevé avant même d'avoir commencé : il suffit de lire Spinoza, en particulier le Traité de la réforme de l'entendement et l'Ethique, et de les mettre en oeuvre.

    Or je ne suis plus du tout certain que ce soit là la voie juste, car Malebranche offre lui aussi une "méthode", bien plus simple d'ailleurs : celle de l'attention.

    Mais avant d'entrer dans ces réflexions de nature "problématologiques", il convient de considérer un autre "écueil", sur lequel se brise selon beaucoup toute tentative de rationalisme et de philosophie spiritualiste si elle prétend mener à "Dieu" : cet écueil, c'est la non-philosophie de Pascal !

    comment ne pas voir la fascination qu'il exerce sur Brunschvicg (comme sur tout homme d'ailleurs) , à tel point que l'exergue de la communication de Brunschvicg en 1928 sur la "querelle de l'athéisme" est entièrement placé "dans la lumière" de l'évènement du 23 novembre 1654, à savoir l"irruption du "FEU", de l'éclair,  dans la seconde expérience mystique de Pascal, un évènement décisif qui :

    "dévoile le cours imprévisible et inexplicable de la volonté céleste .... en renversant l'ordre de la nature avec la force contraignante d'un fait matériel, de même que la prophétie contredit à l'ordre de l'histoire"

    Voilà en effet, je le rappelle bien que je l'aie cité bien souvent, la manière dont Brunschvicg commence :

    "Le drame de la conscience religieuse depuis trois siècles est défini avec précision par les termes du Mémorial du 23 novembre 1654 (de Pascal): entre le Dieu qui est celui d’Abraham, d’Isaac, de Jacob et le Dieu qui est celui des philosophes et des savants, les essais de synthèse, les espérances de compromis, demeurent illusoires. Il est donc important de soumettre à l’examen les moments du processus spéculatif qui explique et qui, selon nous, commande la nécessité de l’alternative."

    Un examen qui conduit à passer au large du "Dieu" du sens commun comme de celui de la métaphysique scolaire pour transiter par la "brèche" (la "voie étroite" ?)ouverte lors du déplacement de l'axe de la vie religieuse au 17 ème siècle "lorsque la physique mathématique  susceptible d’une vérification sans cesse plus scrupuleuse et plus heureuse, a remplacé une physique métaphysique qui était un tissu de dissertations abstraites et chimériques autour des croyances primitives"

    Cela, ce ne sera pas remis en cause, ou alors cela voudrait dire que le blog s'arrête comme devant un abîme...

    Mais le point où je veux en venir, c'est cette "évidence" (tellement banale et aveuglante que je n'avais jamais jugé utile de la mettre en avant) que c'est ici Pascal qui "a la main" (expression heureuse s'agissant d'un si grand amateur de jeux, ce qui d'ailleurs l'a orienté vers la fondation de la théorie des probabilités).

    Brunschvicg, ici, non seulement répond à Pascal, pour le désavouer bien sûr, mais en quelque sorte se place "dans le cadre de pensée" défini par Pascal deux siècles et demi avant !

     et ce n'est pas le seule fois qu'il procède ainsi, loin de là : ailleurs, il fera référence aux trois "ordres" pascaliens (du sensible, de l'esprit et de la charité) pour définir sa philosophie comme "retenant les deux premiers, niant le dernier" (mais Brunschvicg ne nie pas la charité : il la place simplement au niveau de l'esprit immanent).

    En fait, je me risquerai à prononcer le jugement suivant :

    c'est toute la philosophie moderne, pas seulement Brunschvicg, qui est placée dans la lumière (ténébreuse ?) de ce diable d'homme, ce génie qui est sans doute l'un des plus fascinants de tous les temps, qui par ailleurs a consacré sa vie à déconstruire (détruire ?) la philosophie pour la dépasser, la quitter (comme les Hébreux quittent l'Egypte)  vers la "terre promise" de la non-philosophie !

    on pourrait presque dire de cette lumière aveuglante : la lumière fossile du "Big Bang" du 23 novembre 1654 !

    Or cet "évènement" (qu'en dirait Badiou ? lui accorderait il ce statut ?) renvoie à un autre, celui de la "nuit de songes" de Descartes, du 10 au 11 novembre 1619, soit la veille de la fête de  Saint Martin (que l'on fête traditionnellement par des libations) :

    http://mapageweb.umontreal.ca/lafleche/rrr/2-rdes1.html

     Ces "trois songes" signent l'envoi de la révolution cartésienne, et donc de tous les temps ultérieurs (qui mènent à nous, mais peut être faudrait il ici se taire, par pudeur, et par respect de ces géants du 17 ème siècle ?); sans l'évènement de 1619, pas de Pascal ni de pascaline, et donc pas de mémorial de 1654.

    Alors pourquoi le second est il si connu (à défaut d'être compris) et célébré, par rapport au premier dont il dépend ?

    Au fond, les deux "proférations" sont comme les deux faces d'une médaille : celle de Brunschvicg en 1928 répondant à celle de Pascal en 1654 (qu'il a fait coudre dans son manteau pour la porter sur lui sans cesse jusqu'à la mort : cela ressemble fort à une profession de foi (non-) philosophique, quelque chose qui est écrit avec du sang, comme la profession de foi des fondateurs du matérialisme moderne de Berlin 1842).

    Mais toutes deux frappent de vanité tout projet analogue à celui de Malebranche , c'est là leur point commun.

    Un article (sur Jstor) à propos de l'interprétation de Pascal  chez Brunschvicg (

  • Brunschvicg's Interpretation of Pascal

  • Howard C. McElroy
  • Philosophy and Phenomenological Research, Vol. 11, No. 2 (Dec., 1950), pp. 200-212
  • Published by: International Phenomenological Society
  • http://www.jstor.org/stable/2103638?seq=1

    J'ai longtemps cru que je pourrais "éviter" le "ténébreux continent pascalien" et croiser très au large...

    je m'aperçois aujourd'hui que c'est impossible !

    http://www.bibleetnombres.online.fr/memorial.htm

    "L'an de grâce 1654,

    Lundi 23 novembre, jour de Saint Clément, pape et martyr, et autres au Martyrologue,

    Veille de saint Chrysogone, martyr, et autres,

    Depuis environ dix heures et demie du soir jusqu'à environ minuit et demie.

     

    FEU

     

    Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob,

    non des philosophes et des savants.

    Certitude. Certitude. Sentiment, Joie, Paix.

    Dieu de Jésus-Christ,

    Deum meum et Deum vestrum. Jean 20/17 *

    " Ton Dieu sera mon Dieu "

    Oubli du monde et de tout, hormis Dieu.

    Il ne se trouve que par les voies enseignées dans l'Evangile. "

     


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